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Xavier Dolan ?


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Salutations !

Nouvelle sur ce forum (et française), j'ai eu une sorte de flash en découvrant la partie cinéma. Je suis une grande fan de Xavier Dolan et j'ai souvent lu et entendu qu'il n'était pas très apprécié au Québec. J'ai pourtant découvert qu'il venait de mettre son prochain film en ligne sur un site canadien de crowdfunding (www.touscoprod.ca). J'aimerais donc avoir votre avis sur ce jeune cinéaste (et svp, ne tombons pas dans le débat lunettes/coiffure...)

A bientôt :)

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Ya un membre ici qui l'apprécie peu et c'est le moins qu'on puisse dire.

*soupir*

Du grand Cassivi.

Sérieux, c'est quoi que tu comprends pas? J'ai pas aimé son film. J'en fais pas moi, de films. Je suis dans le confort de mon statut de spectateur qui fait que je peux chier sur le produit qu'on m'offre en le comparant à la fois aux autres produits et à mes petits goûts personnels. Je sais pas si ça s'appelle juste avoir un minimum de sens critique...

Je pense que ceux qui trippent sur le film de Dolan ont pas vu grand-chose dans leur vie. Ou ils sont certainement pas allé au cégep en Arts et Lettres. Parce que ça me semble évident que c'est cliché par-dessus cliché par-dessus cliché. "Tu devrais lire ma vieille copie usée de la Philosophie dans le Boudoir de Sade!" Lol. "Je m'en vais faire du dripping à la Jackson Pollock." Lol. "Je cite Musset à tord et à travers parce que je suis cultivé." Lol.

Juste au cas où tu me taxes de mauvaise foi (ou de jalousie, lol), je tiens à préciser que même au niveau visuel, ce film est une honte. Les plans sont mal cadrés. Pourquoi? Parce que c'est fucké. La direction photo a l'air du travail d'un stagiaire daltonien, mais c'est pas grave, c'est voulu. C'est laid, mais c'est voulu, donc je suis supposé trouver ça beau (eh bin). En plus, j'aime ça le monde qui avance de dos au ralenti, parce que j'ai la trique quand j'écoute du Wong Kar-Wai et que j'ai vu "Elephant" un million huit cent mille fois.

C'est vrai, je suis supposé trouver que le jeu des acteurs est super. Quel jeu? On parle de Dolan qui hurle pour absolument aucune raison tout le long? Ah non c'est vrai, Anne Dorval. Meilleure performance à ce jour dans un film. Anne Dorval, géniale. Poignante. Je dois être un épais parce que ça m'a rien fait. Je l'ai trouvée compétente, sans plus. Peut-être qu'elle a l'air géniale comparée à Dolan et le reste du cast, mais bon, ça je vais laisser les gens se faire leur propre opinion.

Sections en noir et blanc, check. Jeune homosexuel se fait battre par des colons homophobes, check. Marquis de Sade, check. Plans cadrés de travers, check. Discussion sur la foi, check. Scène de sexe gay dans de la peinture, check. Citations à l'écran, check. Dans le fond je comprends pas pourquoi j'ai pas aimé ça avec autant d'ingrédients nouveaux et aussi peu de remaniements maladroits de clichés d'oeuvres étudiantes amateures...

Ah c'est vrai, c'est parce que je suis jaloux. J'ai aucune intention de faire carrière dans le cinéma mais je suis jaloux. Je respecte Harmony Korine qui a réalisé son premier film à 24 ans et signé son premier scénario à 22, mais ça c'est parce qu'il est américain. Parce que j'ai le syndrome du Québécois jaloux. Avoir pu faire un film, j'aurais fait exactement pareil que Xavier Dolan. Je suis aussi jaloux d'Arthur Rimbaud. Le tabarnak. Pourquoi moi on m'a pas publié à 16 ans?

Je pense que je vais commencer à dire que j'aime le film de Dolan. Parce que chaque fois que j'avance que c'est peut-être juste pas bon, y'a quelqu'un pour me dire que je suis jaloux, ou que j'ai pas compris (LOL). Mais y'a jamais personne pour me dire ce qu'il y a tant à comprendre, ou juste pourquoi c'est si bon, alors que je prends la peine d'expliquer en détail pourquoi je considère que c'est mauvais.

Cassivi, t'es une tapette. Toi pis les autres qui sont trop complaisants.

Xavier Dolan ou la gloire par intérim

Depuis quelques mois, on fait grand cas du jeune cinéaste Xavier Dolan. Récompensé au prestigieux Festival de Cannes, lauréat d’un nombre quasi-incalculable de prix et de distinctions, le fils du comédien Manuel Tadros paraît être notre petit Rimbaud québécois, frappé presque malgré lui d’un génie précoce dont il fait heureusement bon usage. Barthes affirme dans ses Mythologies que la bourgeoisie est la classe qui « ne se nomme pas », qui vient naturellement et à laquelle on s’identifie. Xavier Dolan, manifestement, est un produit de cette bourgeoisie silencieuse. Fils d’acteur, il bénéficie dès son enfance d’une porte d’entrée vers le monde artistique; il fait quelques publicités et un peu de doublage, amassant plus d’argent qu’il ne peut sans doute en dépenser à cet âge, comme la suite des choses nous l’enseignera. Ce qui devait être le résultat d’une simple volonté parentale de pousser le fils à l’économie émerge pourtant dans l’imaginaire collectif avec une incroyable puissance : le mythe du self-made man frappe une fois de plus.

En finançant lui-même son film, en risquant la totalité de son bas de laine, le courageux garçon se taille une place de choix dans le cœur des Québécois. Son film, alors, se transforme en une sorte de mission collective : sa gloire doit être retentissante. Chacun, dans son petit foyer, se promet d’aller y jeter un œil, parce que le « petit gars » le mérite. Il n’a pas usé des passe-droits qu’auraient pu lui accorder les contacts de son père. Il s’est construit lui-même avec le fruit de son dur labeur. J’ai tué ma mère, sa première œuvre, obtient alors le succès qu’on lui connaît désormais.

Xavier Dolan atterrit dans le paysage culturel québécois avec la force d’un véritable cataclysme. Il est de toutes les émissions de variété, de tous les festivals, les journaux débordent d’articles relatant en long et en large ses succès. Partout, on répète qu’il a écrit son film à 17 ans. Plus d’un siècle après Nelligan, le Québec possède enfin sa figure actualisée d’enfant prodige. Derrière ses épaisses montures noires et son titanesque toupet, le formidable adolescent contemple le monde sur lequel il est appelé à régner. Ainsi, les réelles qualités artistiques de son film importent peu et sont rapidement éludées par la presse et par le public, à l’exception de quelques détracteurs que l’on taxe de jalousie ou de mauvaise foi. Le Québec ne permettra pas qu’on lui prenne son Rimbaud.

Comme par un étrange procédé de mise en abîme, le petit ami du personnage interprété par Dolan dans son film porte justement le nom de Rimbaud… Notre protégé serait-il donc aussi frappé du don de clairvoyance? En définitive, il possède toutes les qualités : il écrit, dirige et joue. Son film est sa pure création, l’enfant dont son génie lui a permis d’accoucher sous nos yeux. La société québécoise assiste à cette naissance avec éblouissement, comme à l’arrivée d’un prophète. Sa jeunesse même devient le noyau de son propre mythe, celui du Créateur à la sauce romantique, mais modernisé tant par l’apparence à la page du nouveau-né que par les thèmes qu’il choisit d’aborder.

Le jeune éphèbe expérimente toutefois une forme de gloire par intérim. Il débarque dans le paysage culturel et médiatique au bon moment : son histoire est celle d’une gloire instantanée, d’un talent prématuré, épuré et presque naïf. La charge mythique est énorme, allant du mythe du parvenu à l’américaine en passant par celui du prodige fabuleux. En visionnant son premier film, il paraît pourtant évident qu’il n’atteint aucune forme de génie. Un simple regard critique léger permet de s’en rendre compte. Dolan occupe actuellement le siège du messie artistique qu’attend toujours le Québec. Celui qui, sorti du néant de son jeune âge, offrira la clé d’un monde nouveau. En patientant, Xavier Dolan offre à tout le moins aux médias la matière de l’élaboration d’un mythe vendeur. Sa production artistique, encore relativement négligeable, intéresse moins que le récit de son ascension, qui semble curieusement nier l’aide décisive dont il a bénéficié par sa proximité avec des agents importants du milieu. Son avenir, en apparence plein de promesses, risque d’intéresser critiques et masses populaires uniquement s’il n’est pas un jour éclipsé par une nouvelle figure messianique qui sera peut-être, elle, marquée d’une authentique virtuosité.

Nous espérons avoir démontré, par ces quelques brèves analyses de mythes actuels, la puissance du mythe dans l’inconscient collectif. Suivant la théorie de Roland Barthes, nous avons tenté de faire ressortir la matière sous-jacente de ces diverses représentations mythiques afin d’en révéler le mécanisme réel. Nous pouvons donc nous rendre compte de la lucidité du modèle barthésien : le mythe contribue en effet à l’aplanissement des différences et à la création de besoins communs et superficiellement naturels. Le pouvoir, ultimement, revient à ceux qui peuvent se l’offrir, mais dans le mythe « à droite », cela ne peut être dit. Il semble que nous soyons malgré nous destinés à nager dans les formes de mythes comme des poissons dans un aquarium : nous nous croyons dans l’océan, mais nous sommes prisonniers de balises dont nous ne pourrons peut-être jamais réellement nous affranchir.

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Xavier Dolan est une personnalité que le Québec aime apprécier/détester mais surtout détester.

Pour ma part je n'ai vu que J'ai tué ma mère, mais j'ai apprécié l'expérience. Très réel. Très senti. Et rien n'est laissé au hasard. Quand on prend le temps de s'attarder sur les images, on voit bien que tout est pensé.

Je ne suis pas "fan" de lui, et je ne sais pas si sa carrière est un réel succès ou simplement une bulle qui va éclater dans quelques mois/années ... À vrai dire je m'en fous.

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Salutations !

Nouvelle sur ce forum (et française), j'ai eu une sorte de flash en découvrant la partie cinéma. Je suis une grande fan de Xavier Dolan et j'ai souvent lu et entendu qu'il n'était pas très apprécié au Québec. J'ai pourtant découvert qu'il venait de mettre son prochain film en ligne sur un site canadien de crowdfunding (www.touscoprod.ca). J'aimerais donc avoir votre avis sur ce jeune cinéaste (et svp, ne tombons pas dans le débat lunettes/coiffure...)

A bientôt :)

C'est juste pour t'informer que ton hyperlien mène vers l'index du Dépotoir.

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Comment peut-on objectivement être un fan de Xavier Dolan sans être soi-même homosexuel et/ou résident du Plateau? Ceci est une question sérieuse.

Je ne suis pas lesbienne (enfin, en général).

Je n'habite pas sur Le Plateau.

Je suis une fan de Dolan.

Pourquoi? Parce qu'il est brillant, original et talentueux. Et pour ma part, ce que je ne comprends pas, c'est qu'on puisse en toute bonne foi affirmer le contraire.

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Pourquoi? Parce qu'il est brillant, original et talentueux. Et pour ma part, ce que je ne comprends pas, c'est qu'on puisse en toute bonne foi affirmer le contraire.

Avant de commencer à rire en tabarnak, peux-tu m'expliquer ce qui fait de lui une personne «brillante» et «talentueuse»? Pour le côté original, je te le concède, peut-être qu'il est original pour l'industrie du cinéma, dans la limite où il fait n'importe quoi avec sa caméra, ses dialogues et son scénario et que les autre producteurs qui ont une tête et de l'expérience en cinéma n'oseraient jamais donner une cent pour produire ça. Cependant, si on donnait des subventions pour des longs-métrages à tous les wannabe film-makers de première année de CÉGEP, je te jure qu'il ne le serait plus, parce que comme l'a dit Humbert, son film est bourré de clichés et de petites références bidons qu'il a pluggé pour avoir l'air marginal, intelligent, artiste, bref, se donner un look.

EDIT: Fuck, Matt m'a un peu devancé.

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Matt, je ne suis pas du genre à analyser dans le détail les films que je regarde. Je le reconnais d'emblée : je n'ai aucune connaissance technique. Mon rapport au cinéma est émotif et instinctif plutôt qu'intellectuel.

Je peux tout de même te dire qu'à mes yeux, son style se démarque clairement de celui des autres cinéastes québécois, que ce soit au niveau de l'esthétisme ou de la sensibilité artistique. De plus, ses dialogues sont vifs et bien rythmés. Sans compter qu'il a le chic pour jeter une nouvelle lumière sur des thématiques populaires.

Tu le trouves centré sur sa personne alors que pour moi, il présente des sujets universels. Dans J'ai tué ma mère, il parle des tourments intérieurs qui découlent d'une relation amour/haine avec un parent. J'ai beau être une femme trentenaire plus ou moins hétérosexuelle, je me suis parfaitement reconnue dans son propos. Dans Les amours imaginaires, il nous parle de déception amoureuse, d'amitié complexe et de solitude, bref des réalités partagées par une multitude de gens.

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Ok, je pose une nouvelle question: En quoi "jette-t-il une lumière nouvelle" sur des sujets qui ont été traité à outrance par des milliers d'artistes différents? Il n'y a rien de NOUVEAU dans ce qu'il dit. Ceci dit, ce n'est pas un drame. Je veux dire, des sujets, y'en a pas à l'infini. Or, le gars fait juste répéter les mêmes trucs merdiques qu'on entend toujours. C'est clichés par dessus clichés, références mal placées par dessus références mal placées, mauvais effets par dessus mauvais effets. Aucune unité dans le film, aucune direction. Ça fait très amateur. Bref, c'est ordinaire, voir même mauvais.

Pour le côté émotif, tant mieux si ça te rejoint, mais ça te rejoint parce que t'as vécu quelque chose de similaire. Or, un film bien fait va rejoindre pas mal tout le monde et lui faire comprendre la problématique dont il traite. J'ai Tué Ma Mère est, je le répète, de la daube narcissique. Un pauvre petit garçon qui nous vomit maladroitement sa vie sur pellicule. Ça peut plaire à certains, mais moi, ça me laisse de glace.

Traiter de sujets "universels" ça ne veut pas dire bien les traiter.

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J'aimerais mettre quelque chose au clair.

Les hipsters c'est fif.

Xavier Dolan ne fait pas de films que je considère potable, que je désirerait réécouter.

Mais haïr les films de Xavier Dolan parce que Xavier Dolan (je parle du réalisateur, pas de ces films) est hipster, c'est être une vrai merde, un fail humain.

Ici on parle des films de Xavier Dolan. Considérez donc que lorsqu'on le critique, on critique ces films, pas lui.

J'espère avoir clos le débat.

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J'aimerais mettre quelque chose au clair.

Les hipsters c'est fif.

Xavier Dolan ne fait pas de films que je considère potable, que je désirerait réécouter.

Mais haïr les films de Xavier Dolan parce que Xavier Dolan (je parle du réalisateur, pas de ces films) est hipster, c'est être une vrai merde, un fail humain.

Ici on parle des films de Xavier Dolan. Considérez donc que lorsqu'on le critique, on critique ces films, pas lui.

J'espère avoir clos le débat.

On ne peut pas non plus détacher l'auteur de son oeuvre, surtout pas dans un cas comme celui-ci où le dude met carrément sa vie sur pellicule. Ça fait malheureusement parti de l'analyse.

Bien sur, détester les films simplement à cause du gars, c'est creux. Or, après avoir visionné "J'ai tué ma mère", je peux te dire que je trouve que ce film est mauvais ET que je déteste l'image "publique" de Dolan. Pour des raisons assez similaires qui plus est.

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On ne peut pas non plus détacher l'auteur de son oeuvre, surtout pas dans un cas comme celui-ci où le dude met carrément sa vie sur pellicule. Ça fait malheureusement parti de l'analyse.

Bien sur, détester les films simplement à cause du gars, c'est creux. Or, après avoir visionné "J'ai tué ma mère", je peux te dire que je trouve que ce film est mauvais ET que je déteste l'image "publique" de Dolan. Pour des raisons assez similaires qui plus est.

Ouais, moi non plus j'aime pas Xavier Dolan. Mais l'argument qui revient, c'est : "Vous aimez pas Dolan parce que vous aimez pas les hipsters, parce qu'il est gay, etc.." Ce qui est faux.

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Ok, je pose une nouvelle question: En quoi "jette-t-il une lumière nouvelle" sur des sujets qui ont été traité à outrance par des milliers d'artistes différents? Il n'y a rien de NOUVEAU dans ce qu'il dit. Ceci dit, ce n'est pas un drame. Je veux dire, des sujets, y'en a pas à l'infini. Or, le gars fait juste répéter les mêmes trucs merdiques qu'on entend toujours. C'est clichés par dessus clichés, références mal placées par dessus références mal placées, mauvais effets par dessus mauvais effets. Aucune unité dans le film, aucune direction. Ça fait très amateur. Bref, c'est ordinaire, voir même mauvais.

Pour le côté émotif, tant mieux si ça te rejoint, mais ça te rejoint parce que t'as vécu quelque chose de similaire. Or, un film bien fait va rejoindre pas mal tout le monde et lui faire comprendre la problématique dont il traite. J'ai Tué Ma Mère est, je le répète, de la daube narcissique. Un pauvre petit garçon qui nous vomit maladroitement sa vie sur pellicule. Ça peut plaire à certains, mais moi, ça me laisse de glace.

Traiter de sujets "universels" ça ne veut pas dire bien les traiter.

La "nouvelle lumière" se répercute à travers sa façon jeune et fraîche de traiter ces sujets. Bien sûr, le fait qu'il mette de l'avant son homosexualité contribue aussi à créer une approche distincte. Même si une orientation sexuelle hors norme n'est plus vraiment un sujet controversé aujourd'hui, ça reste une dimension sous-exploitée au cinéma et dans la littérature. La différence s'exprime également par le fait que son oeuvre soit teintée d'un excellent sens de l'auto-dérision ainsi que d'un humour sarcastique.

D'un côté, tu nous dis qu'il ressasse les mêmes trucs que tout le monde et d'un autre côté, tu affirmes qu'il n'offre "aucune perspective en dehors de la réalité de ce pauvre petit Xavier". Pour moi, c'est contradictoire. Je ne vois pas comment on peut être uniquement centré sur son petit nombril tout en exprimant des réalités communes à tant de gens. Du moins, pas dans son cas puisque je crois qu'il a une volonté de rejoindre son public.

Pour ce qui est de ton opinion disant que ses films n'ont aucune unité et aucune direction, je ne vois honnêtement pas de quoi tu parles. Pour moi, le ton est fluide et les images s'enchaînent avec grâce.

C'est vrai que j'ai été touchée par J'ai tué ma mère en partie parce que le film rejoignait certains aspects de ma propre adolescence. Je pense cependant que la rage et le désespoir exprimés sont facilement compréhensibles par une majorité de gens. En général, ceux qui "restent de glace" ne sont par réceptifs en raison de leur irritation face au contenant au lieu du contenu.

D'ailleurs, vous prétendez que le fait que Dolan soit un hipster n'a rien à voir avec votre hargne... Laissez-moi en douter.

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Là où je dois lever mon verre à la santé du kid, c'est par son acharnement à lever les fonds pour produire son premier film. Ça, bravo. Sauf qu'en même temps, quand on sait que son papa l'a pluggé dans des pubs de Jean-Coutu à 8 ans, on déchante un peu de son "histoire extraordinaire". On est loin de Kevin Smith qui a financé Clerks en vendant sa collection de BD et qui l'a filmé après les heures d'ouverture, avec ses amis, au dépanneur auquel il travaillait. Ça, c'est une histoire poignante. Un jeune pédé qui a grandi dans le milieu, ça me laisse plus froid.

J'espère que c'était pas le kid qui voulait acheter un rouge à lèvre "rouge Père-Noël" pour sa soeur. Dis-moi que c'était pas lui.

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C'est apparemment un dogme pour les étudiants en cinéma de détester Dolan, par jalousie subconsciente, j'imagine.

J'ai déjà élaboré ma thèse sur un autre sujet, mais globalement il semble évident qu'une bonne proportion de ceux qui n'aiment pas Dolan le font par haine pour la personne, et non pas pour ses films. Prenons l'exemple de l'éboueur Axinem:

Normalement je serais gêné de dire que j'aime pas son film, puisque je l'ai pas vu. Sauf que Lepage et Turcotte ne se gêne pas pour démolir quelqu'un sur la place publique sans avoir vu son travail, alors je ne me sens pas mal. J'ai vu la bande-annonce, 3-4 extraits et c'était assez. Buddy résume avec brio ce que la plupart du monde qui aime pas Dolan pense.

Ici, Axinem admet ne pas avoir vu J'ai tué ma mère, mais persiste dans l'idée qu'il n'est pas nécessaire d'avoir vu l'oeuvre pour pouvoir la détester, avec une étrange référence aux animateurs de Tout le monde en parle pour se justifier. Pour lui, le seul fait d'être confronté aux entrevues et aux bandes-annonces du réalisateur est suffisant pour reléguer l'ensemble de son œuvre aux oubliettes.

On pourrait bien sûr trouver ce cas de figure à l'inverse: une matante qui déclarerait que Dolan est un génie, sans même avoir vu son film, me semble une situation tout aussi probable que la pathétique lâcheté intellectuelle d'Axinem.

Bref, Dolan est un personnage qui attire autant l'Amour (par un public plus âgé j'imagine) que la Haine (par le membre typique du dépotoir: l'intellectuel-thrash) parfois pour des raisons justifiés, parfois par des simples dérivations d'un jugement de valeur sur sa personne.

Comme la plupart d'entre vous, je le trouve fatiguant et prétentieux en entrevue, il est gossant pis toute, mais je parviens à dissocier cette perception de l'individu de la qualité de ses films. Et ses films, je les trouve pas pire. Rien de génial, mais meilleur que la majorité de ce qu'on nous sert dans le cinéma québécois.

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C'est apparemment un dogme pour les étudiants en cinéma de détester Dolan, par jalousie subconsciente, j'imagine.

J'ai déjà élaboré ma thèse sur un autre sujet, mais globalement il semble évident qu'une bonne proportion de ceux qui n'aiment pas Dolan le font par haine pour la personne, et non pas pour ses films. Prenons l'exemple de l'éboueur Axinem:

Ici, Axinem admet ne pas avoir vu J'ai tué ma mère, mais persiste dans l'idée qu'il n'est pas nécessaire d'avoir vu l'oeuvre pour pouvoir la détester, avec une étrange référence aux animateurs de Tout le monde en parle pour se justifier. Pour lui, le seul fait d'être confronté aux entrevues et aux bandes-annonces du réalisateur est suffisant pour reléguer l'ensemble de son œuvre aux oubliettes.

On pourrait bien sûr trouver ce cas de figure à l'inverse: une matante qui déclarerait que Dolan est un génie, sans même avoir vu son film, me semble une situation tout aussi probable que la pathétique lâcheté intellectuelle d'Axinem.

Bref, Dolan est un personnage qui attire autant l'Amour (par un public plus âgé j'imagine) que la Haine (par le membre typique du dépotoir: l'intellectuel-thrash) parfois pour des raisons justifiés, parfois par des simples dérivations d'un jugement de valeur sur sa personne.

Comme la plupart d'entre vous, je le trouve fatiguant et prétentieux en entrevue, il est gossant pis toute, mais je parviens à dissocier cette perception de l'individu de la qualité de ses films. Et ses films, je les trouve pas pire. Rien de génial, mais meilleur que la majorité de ce qu'on nous sert dans le cinéma québécois.

C'est de la mauvaise foi que d'aller chercher le commentaire d'un badaud qui affirme ne pas aimer les films de Nolan sans les avoir vu lorsqu'il y a d'autres personnes ici qui ont vu au moins un de ses films et qui ne les ont pas aimé.

Je comprends ce que tu vois dans le Dolan-bashing (les médias l'aiment tellement qu'il faut l'haïr aussi fort même si on le trouve tout simplement ordinaire), mais tu t'attaques au problème d'une étrange façon.

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