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Kyiv (Kiev) en direct


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il y a 51 minutes, Tovarichtch a dit :

Ces idiots ont creusé des tranchées en pleine forêt rousse, s'exposant ainsi aux radiations de Tchernobyl. Ça s'invente pas !

Ca me fait moyennement rire par ce que je doute de plus en plus que ces soldats savent ce qui s'est passe dans la region. Je ne crois pas que le syteme educatif russe en parle et je ne crois pas non plus que les officiers aient explique.

Une mort bien degueulasse les attends et la morphine ne leurs sera pas distribué.

Je crois en la connerie humaine mais pas au point de choisir en ame et conscience une peine de mort garantie. 

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Il y a 2 heures, Retromantique a dit :

Avec le printemps qui arrive, ils vont en arracher encore plus. 

Ils vont se faire manger tout rond, une humiliante défaite. On note ça dans nos livres d'histoire pour pas oublier !

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il y a 14 minutes, Tovarichtch a dit :

Ils vont se faire manger tout rond, une humiliante défaite. On note ça dans nos livres d'histoire pour pas oublier !

Je plains les devellopeurs de jeu et les realisateurs de films d'action.

D'un cote, les russes font de super mechants. Mais de l'autre ils sont tout nuls. :columbo2:

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Ça semble faire consensus pour tout le monde sur le terrain, autant les civils que les miliciens et militaires : les soldats Russes sont mauvais et très nombreux qui bombardent à distance et partout. Ils sont juste bons pour terroriser et massacrer des civils, c'est tout. Grozny, je me souviens.

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Un accord «oral» entre l'Ukraine et la Russie, selon Kyïv

La Fédération de Russie a donné une réponse officielle à toutes les positions [ukrainiennes], à savoir qu’elle les accepte, sauf en ce qui concerne la question de la Crimée», annexée par Moscou en 2014, a assuré M. Arakhamia. 

Il a ajouté qu'il n’y avait «aucune confirmation officielle par écrit», la partie russe l’ayant accepté «oralement».

Le négociateur a déclaré aussi que si une rencontre entre les présidents ukrainien, Volodymyr Zelensky, et russe, Vladimir Poutine, devait finalement avoir lieu, celle-ci se déroulerait «très probablement» en Turquie. 

 

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Quand Svetlana Alexievitch a reçu le prix Nobel en décembre 2015, Poutine avait déjà lancé une première offensive au Donbass. Elle entrevoyait déjà le pire. 

« Que devons-nous être : un pays fort, ou bien un pays digne où il fait bon vivre ? Nous avons choisi la première option : un pays fort. Nous voilà revenus au temps de la force. 


J’ai vécu dans un pays où, dès l’enfance, on nous apprenait à mourir […]. On nous disait que l’homme existe pour se dévouer, pour brûler vif, pour se sacrifier. On nous apprenait à aimer les hommes armés de fusils 

Aujourd’hui, il reste toutefois moins de mensonges pour justifier ces sacrifices. Les soldats ne défendent plus l’utopie socialiste. Ils sont au service de l’orgueil blessé de Poutine, pour qui la guerre froide n’a jamais pris fin et qui fantasme à la Russie impériale. 
 

L’énigme Poutine

 

Dans l’isolement de la COVID-19, toutes les obsessions de Poutine concernant les 25 millions de Russes perdus pour leur patrie lors de l’éclatement de l’Union soviétique semblent avoir coagulé.


Le tract de 5000 mots intitulé L’unité historique des Russes et des Ukrainiens qu’il a rédigé dans son isolement l’été dernier et qu’il a fait distribuer aux membres des forces armées montre bien que l’Ukraine a touché Poutine d’une manière profondément dérangeante. 
 

Lorsque Poutine s’est rendu à Kyiv en juillet 2013, à l’occasion du 1025e anniversaire de la conversion au christianisme du prince Vladimir le Grand, il a juré de protéger « notre patrie commune, la Grande Rus ».

Il faut attendre le xviie siècle pour que les cosaques ukrainiens, menés par Bohdan Khmelnytsky, se rebellent contre les autorités polono-lituanienne et demandent le soutien la Russie. Néanmoins, au xixe siècle, les tsars se lassèrent de l'esprit national ukrainien, qu'ils voyaient comme une menace pour leur règne, et ont donc décidé de bannir l'usage de la langue ukrainienne dans bien des aspects de la vie courante.

Pendant ce temps, la partie la plus occidentale de l'Ukraine n'a jamais été gouvernée par la Russie impériale, étant sous domination polonaise ou austro-hongroise, leur laissant le droit d'utiliser la langue.

L'ancien président Petro Porochenko a également été sévèrement critique, décrivant l'essai comme une contrepartie du discours d'Adolf Hitler sur les Sudètes
 

L’Armée insurrectionnelle ukrainienne a été créée à la fin de l'année 1942 pour trois raisons : pour servir de base à une future armée ukrainienne, pour défendre les villageois ukrainiens impuissants contre la répression allemande et pour empêcher les partisans communistes soviétiques, qui avait commencé à s'établir dans le nord-ouest de l'Ukraine, de devenir, de facto, protecteurs du peuple ukrainien. Après sa création, l'armée s'étendit continuellement tant par sa taille que dans sa sphère d'influence. À un moment donné, ses activités couvraient la majeure partie de l'ouest de l'Ukraine, et elle fut en mesure d'envoyer des petits groupes de pillards dans l'est de l'Ukraine.

Une estimation allemande indiqua que l'UPA alignait jusqu'à 100 000 soldats (d'autres estimations donnent des chiffres variant de 20 000 à  200 000 hommes). Ses hommes ont mené des raids sur des centaines de postes de police allemands et des convois militaires.

Dans un compte-rendu des autorités américaines en 1948, un comité d'anciens commandants allemands du front de l'Est a affirmé que « le mouvement nationaliste ukrainien formait le plus fort mouvement de résistance en activité à l'Est, à l'exception de la Russie communiste ».

La lutte entre l'UPA et les forces militaires soviétiques commence réellement lorsque les unités de l'Armée rouge, qui progressent dans l'ouest de l'Ukraine, pénétrent sur le territoire contrôlé par la résistance. L'UPA s’efforce d'éviter les affrontements directs avec les unités régulières de l'armée soviétique, parce qu'elles sont pour beaucoup composées d'Ukrainiens, considérés comme des recrues potentielles pour l'UPA. Elle concentre en revanche ses attaques contre les unités du NKVD soviétique et contre des fonctionnaires de tous niveaux, depuis l'officier supérieur du NKVD et de l'Armée rouge jusqu'à l'enseignant et au simple employé de la poste, considérés comme des agents du pouvoir soviétique en Ukraine. L'UPA perturbe également les efforts du pouvoir pour collectiviser les terres agricoles. 

 

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Toute la région de Kyiv a été reprise par les forces ukrainiennes et elles ont fait des découvertes macabres. De nombreuses exécutions sommaires, des cadavres aux mains attachées derrière le dos joncher les rues, ruelles, garages, sous-sols. Il y a gens mutilés avec des dents et des oreilles en moins, incluant des enfants en bas de 14 ans. Des viols à répétition des femmes devant les membres de la famille, même sur des enfants aussi jeunes que 10 ans. (Oui, même des viols sur des enfants de 10 ans).

L'armée russe n'est pas une armée, c'est un cartel de drogue (gaz) avec des tanks qui terrorise les populations civiles. À la chute de Daesh (ISIS) en Syrie / Irak, il y a eu de nombreux massacres de vengeance sans la moindre pitié. Ça risque fort de se répéter ici aussi.

Sinon, dans la petite ville Izium, les habitants ont nourri les Russes avec des tartes et de l'alcool... spéciaux. Trois sont morts d'empoisonnement, une trentaine ont été transportés à l'hôpital pour la même raison. Une petite ville irakienne avait déjà fait jadis la même chose pour les militants de Daesh avec du thé et des pâtisseries.

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Il y a 16 heures, Matamore a dit :

 

Révélation

 

Un accord «oral» entre l'Ukraine et la Russie, selon Kyïv

La Fédération de Russie a donné une réponse officielle à toutes les positions [ukrainiennes], à savoir qu’elle les accepte, sauf en ce qui concerne la question de la Crimée», annexée par Moscou en 2014, a assuré M. Arakhamia. 

Il a ajouté qu'il n’y avait «aucune confirmation officielle par écrit», la partie russe l’ayant accepté «oralement».

Le négociateur a déclaré aussi que si une rencontre entre les présidents ukrainien, Volodymyr Zelensky, et russe, Vladimir Poutine, devait finalement avoir lieu, celle-ci se déroulerait «très probablement» en Turquie. 

 

 

 

 
« Mais ce n’est pas tout. Un règlement du conflit compatible avec l’existence de l’Ukraine comme nation libre et indépendante a de nombreuses conditions, sur lesquelles Poutine va finasser, ruser. L’une d’entre elles est cruciale, et il ne faudrait pas la mettre de côté, comme l’aurait suggéré un négociateur ukrainien. C’est la Crimée. Il est question de sortir la question du statut de la Crimée de l’accord de paix et de la reporter à 2037, après quinze ans de négociations pacifiques entre l’Ukraine et la Russie. Or, ce report de quinze ans donnerait tout le temps nécessaire à la Russie pour habituer le monde au fait accompli. Dès aujourd’hui, combien d’ignorants, d’agents et d’idiots utiles décrètent que « bien entendu, la Crimée est russe ». De la sorte, l’Ukraine accepterait un statut de neutralité, excluant en particulier le stationnement de militaires étrangers sur son sol, tandis que la Russie consacrerait la présence d’une gigantesque base militaire russe au cœur de l’Ukraine, avec l’Europe occidentale visée par des missiles russes. C’est bien ce qui arrivera si la Russie obtient la reconnaissance internationale de l’annexion de la Crimée et la continuité territoriale entre le Donbass « indépendant » et la presqu’île. Il ne manque plus à ce coup magistral que la chute de Marioupol. On comprend que Poutine ait déclaré que le cessez-le-feu et l’avancée des négociations sont subordonnés à la reddition des « nationalistes » qui défendent Marioupol. L’URSS puis la Russie ont fait de l’enclave de Kaliningrad (l’ancien Koenigsberg) une sorte de porte-avion surarmé de 215 km2. La Crimée, elle, n’est pas un bout de terrain, sa superficie (26 945 km2) est comparable à celle de la Belgique. Depuis l’annexion, la Russie militarise la péninsule à marche forcée, au détriment de l’économie et même du tourisme3.
 
C’est à se demander si l’invasion de l’Ukraine, la prétention à déposer le régime, voire à remettre en cause le « statut étatique » de l’Ukraine, ne seraient pas une gigantesque diversion, destinée à faire passer le rattachement géographique et juridique de la Crimée à la Russie ! Ce serait en tout cas le moyen de transformer la défaite cuisante de Poutine en victoire, si l’on n’y prend pas garde. Poutine a ramené ses buts de guerre au Donbass, tout en continuant à bombarder les villes dans tout le pays. La destruction partielle de l’Ukraine sera un bénéfice secondaire appréciable (au fait, qui va payer la reconstruction ?). Mais le bénéfice principal sera la consécration de l’occupation de la Crimée. Vous avez aimé Kaliningrad ? Vous allez adorer la Crimée !
 
Si le compromis dessiné le 29 mars est confirmé sur ce point, la Russie pourra continuer tranquillement à ruiner l’économie de la presqu’île, à renforcer ses bases militaires et sa flotte, à privatiser de facto la mer Noire, et à persécuter les Tatars. Les Tatars, jugés déloyaux (et pour cause !) sont en effet la principale cible de la répression des opposants à l’occupation. N’oublions pas une fois encore les Tatars de Crimée : s’il y a bien une partie de la terre ukrainienne sur laquelle la Russie a perdu le moindre droit, c’est la Crimée. L’URSS, dont Poutine revendique l’héritage, a commis sur cette terre un crime inouï et jamais puni, la déportation des Tatars. La Crimée appartenait alors à la Russie au sein de l’URSS, mais on peut dire que c’est le second génocide subi par l’Ukraine après le Holodomor en 1933, puisque les Tatars sont ukrainiens depuis 1991 et heureux de l’être. En juin 1944, toute la population tatare fut déportée sur ordre de Staline dans le Caucase ou au Goulag. Près de la moitié des Tatars périrent au cours du transport, digne des trains nazis vers les camps, ou peu de temps après*. L’exil dura quarante-six ans : les Tatars survivants ne furent autorisés à rentrer chez eux qu’après la fin de l’URSS, où ils devinrent citoyens ukrainiens. Avant la déportation, ils représentaient 20 % de la population criméenne. À leur retour, ils n’en formaient plus que 12 %. Les lecteurs de Desk Russie connaissent sans doute cette page noire de l’histoire soviétique, mais trop de Français l’ignorent. »
 
*109 956 Tatars (46,2 %) sur les 238 500 déportés sont morts entre juin 1944 et janvier 1947
 
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(modifié)
Le 2022-04-01 à 21:47, Tovarichtch a dit :

Ça semble faire consensus pour tout le monde sur le terrain, autant les civils que les miliciens et militaires : les soldats Russes sont mauvais et très nombreux qui bombardent à distance et partout. Ils sont juste bons pour terroriser et massacrer des civils, c'est tout. Grozny, je me souviens.

En fait de ce que j'ai pu lire à gauche à droite, c'est effectivement le cas pour les conscrits et aussi pour les unités régulières de l'armée russe. Par contre, leurs unités d'élite sont de très bonne qualité et ce sont elles qui avaient fait le boulot en Ossétie et en Géorgie et qui avait contribué à forger l'image d'une armée russe redoutable. 

Après, sur l'issue de la guerre, gardons en tête que les russes n'ont pas engagé la totalité de leurs troupes, je crois qu'ils n'ont envoyé que 40% environ de leurs forces disponibles. 

Mais clairement c'est une gabégie, les conscrits ne savaient pas qu'ils partaient à la guerre, les ordres ont été gardés secrets le plus longtemps possible pour maintenir l'effet de surprise et a priori, l'armée russe a été aussi surprise que les ukrainiens de se retrouver en guerre. A l'usure ils devraient gagner la guerre, simplement par la loi du nombre, mais ça va coûter très cher autant en effectif qu'en matériel et en image de marque. D'autant plus qu'il sera ensuite impossible de tenir le terrain contre une guerre de partisans. Comme disait Talleyrand, on peut tout faire avec une baïonnette — sauf s'asseoir dessus.   

Si Kiev était tombée en trois jours, le mouvement de Poutine aurait été un coup de génie. Là... Je sais pas. C'est très mal parti pour tout le monde. Je suis pas sûr qu'il y ait un seul gagnant dans cette guerre, exception faite peut-être de la Chine.  

Modifié par BeauRouge
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il y a 49 minutes, BeauRouge a dit :

En fait de ce que j'ai pu lire à gauche à droite, c'est effectivement le cas pour les conscrits et aussi pour les unités régulières de l'armée russe. Par contre, leurs unités d'élite sont de très bonne qualité et ce sont elles qui avaient fait le boulot en Ossétie et en Géorgie et qui avait contribué à forger l'image d'une armée russe redoutable. 

Elle a été envoyée en premier et s'est littéralement fait liquider. Leurs « troupes élites » sont désormais des tournesols.

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il y a 18 minutes, Matamore a dit :

La principale force de l’armée russe c’est son artillerie.

Lors de la bataille de Berlin, les Soviétiques massèrent  autour de Berlin plus de 40 000 pièces d'artillerie (1 pièce tous les dix mètres).

Bah oui, comparons l'armée russe actuelle a l'armée sovietique en 40.

quinn fabray moron GIF

il y a 38 minutes, BeauRouge a dit :

Excellent ! Tu as des détails là-dessus ? Je n'ai pas l'information

 

https://www.google.com/amp/s/www.independent.co.uk/news/world/europe/andrei-sukhovetsky-russian-general-killed-b2029363.html%3famp?espv=1

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Intéressant, ça m'ennuie toujours de lire un article qui commence par une phrase du style : "A regiment of elite Russian fighters have suffered heavy losses at the hands of the fierce Ukrainian resistance"

Tu sais d'avance que l'article est orienté et j'suis pas sûr que les journalistes soit des personnes fiables en temps de guerre, mais quand même, le fond est intéressant. A priori ce sont bien des troupes d'élites qui ont été envoyées pour prendre Kiev, parachutistes en particulier... Et qui ont échoué. Ca a fait mal, très mal aux russes, à tous les niveaux. 

il y a une heure, Matamore a dit :

La principale force de l’armée russe c’est son artillerie.

Lors de la bataille de Berlin, les Soviétiques massèrent  autour de Berlin plus de 40 000 pièces d'artillerie (1 pièce tous les dix mètres).

On change pas une équipe qui gagne et si on en croit Michel Goya, l'artillerie reste un point de gravité de l'armée russe et c'est leur atout décisif dans cette guerre, plus que l'aviation. De ce qu'il en dit, les mouvements de l'armée russe sont en train de se réorganiser autour de l'artillerie justement, pour une guerre d'usure. En tout cas, une partie de l'infanterie a été repliée, sans doute le temps de régénérer les forces et de planifier une seconde offensive, plus tard. 

 

 

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Il y a 1 heure, BeauRouge a dit :

Tu sais d'avance que l'article est orienté

L'article est factuel: la resistance ukrainienne est feroce et les troupes d'elites russes ont prises tarif. 

Mais osef du parti pris, j'ai c/c le premier lien google, libre a toi de chercher quelque chose qui convient mieux a tes biais :hitchcock-bored:

Il y a 1 heure, BeauRouge a dit :

est leur atout décisif dans cette guerre,

La preuve que non, lol ? 

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Il y a 1 heure, Sredni Vashtar a dit :

La preuve que non, lol ? 

La preuve que non, oui.

Mais dès l'instant où l'Ukraine est surarmée en armement léger type Stinger, dès l'instant où n'importe quel péon équipé par les US peut descendre un char ou un hélicoptère, et dès l'instant où l'Ukraine est un pays tissé de villes et de villages, avec des poches de résistants tous les 50 km, l'artillerie c'est bien. C'est solide. Ca reste décisif dans le sens où si personne n'intervient, les russes finiront quand même par gagner, le déséquilibre entre les deux armées est trop grand. Ils vont faire comme en 40, du feu roulant et de l'attaque au sol ensuite. A première vue, pas d'innovation stratégique majeure dans cette guerre. Même, un retour en arrière avec l'absence d'impact de l'aviation et surtout, l'absence des drones, c'est un poil arriéré. Les cyberattaques elles-aussi ont été étonnamment absentes, compte-tenu de la capacité réelle des russes en la matière. Sur le papier la Russie pouvait paralyser l'ensemble des communications ukrainiennes seulement par des attaques cyber. Visiblement ils n'en sont pas capables, si l'on considère la réalité du terrain. Ca diminue énormément l'importance des cyberattaques et ça, ça va avoir un impact sur les doctrines de tous les pays en la matière. Le point le plus étonnant de cette guerre pour moi c'est ça, l'absence d'appui réel des cyberattaques sur le mouvements stratégiques. 

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Il y a 6 heures, BeauRouge a dit :

. Ca reste décisif dans le sens où si personne n'intervient, les russes finiront quand même par gagner,

C'est pas parce que tu as ecrase l'armee gouvernementale que t'as gagne la guerre.

Ensuite: est ce que les russes ont pour objectif de s'embourber pendant des annees contre une guerrilla, tu ne le sais pas plus que moi. 

Il y a 6 heures, BeauRouge a dit :

 Les cyberattaques elles-aussi ont été étonnamment absentes, compte-tenu de la capacité réelle des russes en la matière

Il y en a eu et vraisemblablement continue d'en avoir. Tu viens simplement de constater qu'une cyberattaque ne protege pas tes colonnes de blindes sans AA de tir de drones. Cyberguerre  est un faux ami, ce n'est pas vraiment comparable a une guerre conventionelle.

Il y a 6 heures, BeauRouge a dit :

surtout, l'absence des drones

 

 

Il y en a aussi.

Je ne peux pas m'empecher de m'inquieter quand tu affirmes des trucs comme absence de cyberattaques, de drones. Je me demande si tu te renseignes via des medias alternatifs, voir si tu te renseignes tout court. Ta reflexion ne sera jamais interessante si elle est trop superficielle.

Tu souleves un tres bon point avec le faible impact de l'aviation. Tout les wargames, sans exception, ne donnaient pas cher de l'ukraine parce que tous ont pris en compte la suprematie aerienne russe.

Et a vrai dire, je me demande pourquoi ils n'ont pas joue cette carte plus tot. Les defenses AA ukrainiennes sont bonnes mais a ce point ?

J'ai hate que la guerre se finisse car il y aura beaucoup a analyser et a remettre en question.

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(modifié)
Il y a 18 heures, Sredni Vashtar a dit :

J'ai hate que la guerre se finisse car il y aura beaucoup a analyser et a remettre en question.

Idem. 

Il y a 18 heures, Sredni Vashtar a dit :

Je ne peux pas m'empecher de m'inquieter quand tu affirmes des trucs comme absence de cyberattaques, de drones. Je me demande si tu te renseignes via des medias alternatifs, voir si tu te renseignes tout court. Ta reflexion ne sera jamais interessante si elle est trop superficielle.

En fait, tu peux considérer que je suis un touche-à-tout, je m'intéresse à peu près à tous les sujets histoire d'avoir une vision d'ensemble. Ce qui m'intéresse, c'est vraiment l'image globale. 

Ici, le terme "absence" est exagéré bien sûr, mais le phénomène décrit est exact. 

Concernant les drones, il y a eu trois révolutions dans leur usage :

- le drone américain type Raptor, rare et cher, qui se poste à 15.000 mètres d'altitude et qui peut rester là des dizaines d'heures, à prendre des photos/vidéos du sol et à attendre le bon moment pour tirer ses missiles, virtuellement impossible à abattre pour une armée sans aviation, c'est ce type de drones qui a permis l'assassinat du général iranien Soleimani sur le sol irakien et qui a nettoyé une bonne partie des miliciens de Daech ;

  - le drone de combat turc type Bayraktar, pas très cher, pas très évolué, qui tire sa force du nombre. Comme le disait le général De Gaulle, à partir d'un certain nombre, la quantité devient une nouvelle qualité et la tactique "essaim de drones" a montré son efficacité pendant la guerre du Haut-Karabakh, au profit de l'Arménie. Des attaques surprises massives, sans trop se soucier des pertes ; ce sont eux que les ukrainiens viennent d'acheter ;

-  le drone de combat iranien, un peu hybride par rapport aux deux autres, pas aussi évolué que le Raptor mais moins rustique que le Bayraktar, ils ont été remarqué en 2019 avec un emploi jusque là inédit : le raid en profondeur, associé à une frappe de missiles de croisières. Les iraniens ont ainsi frappé quatre fois le sol de l'Arabie Saoudite et en particulier, ils ont purement et simplement rasé une raffinerie de pétrole, sans déclaration de guerre. Le principe c'est un long vol furtif, en accompagnement des missiles de croisières, arrivé sur zone ils ont tiré tout ce qu'ils avaient puis ils sont rentrés. 

 

Pour l'instant, ce sont les trois modes opératoires connus des drones de combat. Ici, les russes n'utilisent aucun de ces trois-là. Ce qu'ils font, c'est du survol de zone et de la localisation d'ennemis à bas-prix. Ok, ils embarquent un peu de matériel sophistiqué genre des fausses antennes relais de GSM, pour localiser des concentrations de téléphone portable au sol mais ça c'est très ancien, ils avaient déjà fait ça dans les années 2010 je crois, au moment de la Géorgie. Ils utilisent aussi des drones "familiaux" mais toujours pour faire de la localisation pas chère. Aucune innovation, pas de prouesse technologique, un impact très limité sur les opérations. C'est pour ça que je parle d'absence, nous étions en droit de nous attendre à une quatrième révolution dans l'usage des drones et ça ne s'est pas fait, les russes les sous-emploient et n'ont pas l'air d'en avoir beaucoup, ni de très bonne qualité. En tout cas, des infos que j'ai pu lire dans la presse à gauche à droite. Ce n'est pas une arme décisive dans leur doctrine à l'heure actuelle. 

---

Concernant les cyberattaques, les russes ont intégré le champ du cyber dans la doctrine Gerasimov, c'est-à-dire dans une notion de "guerre totale" ne se limitant pas aux effets physiques mais cherchant également la résolution des conflits par des moyens immatériels, du style propagande et attaques cyber. En parallèle, les chinois ont développé une théorie similaire qu'ils ont nommé doctrine des Trois Guerres (guerre de l'opinion, guerre juridique, guerre psychologique) si ça t'intéresse, juste en creusant ces deux doctrines tu devrais beaucoup mieux comprendre ce qu'il se passe à l'heure actuelle dans le monde.

Pour les russes, les cyberattaques ont un rôle d'appui des armées conventionnelles, ce n'est pas une fin en soi, juste un moyen d'appuyer les mouvements classiques de l'infanterie/blindés/artillerie/aviation, et d'amplifier leurs effets. 

Ca ne s'est pas vu, pour l'instant, en Ukraine. Ce qu'il faut comprendre, c'est que la Russie appartient, avec les USA, Israël et la Chine, au premier cercle des puissances cyber mondiales, d'après les échos que l'on peut lire à gauche à droite sur la qualité des attaques menées de ci et de là.

Par exemple, les russes sont très, très fortement soupçonnés d'être à l'origine de l'attaque "Solarwinds".

Solarwinds, c'est une attaque qui a permis à ses auteurs d'entrer dans trois cibles majeures : Microsoft, le département du Trésor américain et FireEye. FireEye, c'est une des meilleures sociétés de cyberdéfense du monde, une référence dans le domaine de la protection informatique. Et ils se sont fait pénétrer par les russes comme ça, au calme. Bon, c'est quand même eux qui ont fini par découvrir l'attaque et par tirer la sonnette d'alarme mais quand même, ça leur a pris trois mois. D'ailleurs si tu as du temps, je te conseille de lire le "'who's who" des cyberattaquants par FireEye, c'est très intéressant .

Les russes donc, sont une puissance cyber majeure capable d'atteindre des cibles du niveau de Microsoft, du Trésor américain et de FireEye. 

L'Ukraine, c'est une de leur cible principale depuis plusieurs décennies, un voisin culturellement proche et surtout, un pays européen fortement informatisé. On pouvait s'attendre à tellement, tellement plus au niveau cyber de la part des russes. Ok, il y a eu la perte d'un satellite ukrainien au premier jour de la guerre 

 

Ensuite, récemment, une attaque contre Ukrtelecom, qui a diminué la connectivité à Internet de 13% dans le pays, de façon temporaire. C'est presque ridicule.

Et sincèrement, ça me parait très, très peu. A titre d'exemple, les iraniens en 2012 ont attaqué Aramco (encore), en Arabie Saoudite. En moins d'une journée, 30.000 stations de travail ont vu leurs disques durs détruits, ce qui a provoqué des pertes de plusieurs milliards de dollars et une forte désorganisation de l'extraction pétrolière pour l'Arabie Saoudite (synchronisé à l'attaque des drones). Rien de tout ça en Ukraine. Sincèrement, je pense qu'ils auraient pu avoir les moyens de faire un raid destructeur de ce style sur une ou plusieurs cibles de qualité. 

Par exemple, un scénario plausible utilisant la doctrine Gerasimov, aurait été de provoquer un blackout complet sur Kiev juste avant l'attaque des parachutistes. Coupure d'électricité générale dans la capitale par effet cyber, des troupes d'élites russes entraînées quelques semaines auparavant à se battre avec des instruments de vision nocturne et attaque par surprise une nuit sans lune. Ca, ça aurait eu de la gueule et c'était complètement envisageable. Le temps que les habitants et les défenseurs de Kiev se réorganisent dans une ville plongée dans le noir et sans électricité, une attaque des forces spéciales aurait pu avoir un impact décisif sur le déroulé de la guerre. 

Mais ça ne s'est pas fait et ça m'étonne. Après, je suppose que la coupure du satellite ukrainien a eu un effet non-négligeable sur l'organisation de l'armée ukrainienne mais visiblement, ça n'a pas suffit à faire basculer la bataille. C'est la première fois qu'une armée aussi avancé dans le champ cyber combat une autre armée régulière dans un pays fortement informatisé. L'Afrique et le Moyen-Orient n'ont pas le même taux de pénétration de l'informatique dans la société qu'un pays européen. 

Donc, c'est la première fois qu'il est possible de constater, de fait, l'effet possible du cyber sur une bataille moderne. Et a priori, c'est très décevant. A voir ce qu'il va se produire ensuite mais pour l'instant, je suis prêt à parier que le niveau d'intérêt des dirigeants du monde entier pour l'arme cyber va diminuer après cette guerre, si rien d'autre ne se produit. C'est pour ça que je parlais d'absence, c'était très exagéré mais c'était quand même fondé sur une réflexion et sur des sources.

Modifié par BeauRouge
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