Kyiv (Kiev) en direct

[BLOBBIE]

Le 2022-06-22 à 01:01, Et Puis Du Sang a dit :

Les Ukrainiens manquent de tout mais surtout de gros cannons.

Ukraine receives from Germany first batch of Panzerhaubitze artillery units

WWW.UKRINFORM.NET

Pour une piece d'artillerie ukrainienne, les russes en ont 15. Encore une fois, ca ne suffit pas a gagner une guerre mais c'est comme le port de la ceinture: vous avez plus de chances de survivre avec que sans.

Les americains rechignent a filer leurs joujou: le MLRS.

Si vous n'y connaissez rien en matiere d'artillerie, c'est simple. Le MLRS est surnommee "La Reine du Champ de Bataille" pour l'excellente raison qu'en termes de precision, de rapidite d'acquisition et de puissance de destruction, elle est inimitable, bien positionnee, elle est un "game changer" hors competition capable d'interdire des kilometres entiers a l'ennemi. 

Le protocole face a un MLRS est simple: lancer l'assaut car une retraite signifie des pertes encore pires. Les russes ont tente sans succes, chacune de leurs tentatives s'est solde par un mur d'ukrainiens tres en colere et tres armes.

Mais il est peu probable que les americains se separent  de leurs precieuses reines, qui est capable de frapper la Russie.

Sinon a l'Est, rien de nouveau.

En ce moment la ligne de front fait 2450km de long, du jamais vu depuis la seconde guerre mondiale. Il y'a plus de 1000 soldats tues/blesses par jour, les pertes civiles sont de plusieurs dizaines de milliers, plus de 200000 enfants Ukrainiens ont ete relocalises de force en Russie pour être "deseukrinanise" plus d'un million d'adultes Ukrainiens ont ete envoyes dans des camps dans l'Est lointain Russe. Les crimes sexuels de l'armee Russe sont encourages et ont deja viole plusieurs centaines de milliers de femmes et d'enfants, c'est a dire que c'est systematique. Si on en croit le personnel medical Ukrainien, il dit avoir traite des dizaines de cas de viols de mineurs allant de 4 à 10 ans et un soldat Russe a publie sur RT une video de lui entoure de ses compagnons d'armes en train de violer et de tuer un Ukrainien d'environ 1 an.

Les pertes militaires atteignent des chiffres que l'on a plus vu depuis la guerre de Coree avec pres de 3000 tanks detruits, plus de 300 avions militaires et autant d'helicopteres, dans les 6000 vehicules de combat, 1500 pieces d'artillerie, 15 navires de guerre (dont 2 de plus de 200 personnel) et environ 6.000 soldats tues, le tout dans les deux camps.
 

 

 

 

Bon sinon, les Ukrainiens ont decide de profiter du support occidental inconditionelle pour se comporter comme des encules

Ukrainians Offer To Write Special Messages On Bombs They Drop Against Russia

WWW.LADBIBLE.COM

 

Ce serait des bronzes, des brides ou des grilles qui feraient la meme chose, on entendrait les blancs s'insurger et crier a la radicalisation but they are white, so its alright

Oh et mon anecdote prefere du moment: les russes qui font monter la rouble

The Russian Ruble Keeps Rising, Hitting a Seven-Year High - The New York Times

WWW.NYTIMES.COM

 

 

J'EN VEUX PLUS  

[Mikhaïl Barychnikoff]

Le prochain mouvement du castelier:

La région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, «définitivement libérée» d'ici septembre, affirme un responsable local. Selon Sergiy Khlan, les frappes ukrainiennes visant deux ponts stratégiques, ainsi que celles sur des dépôts de munitions et des postes de commandement russes ont servi à préparer le terrain à l'offensive terrestre en cours. Il a ajouté que les forces russes occupantes n'avaient pu procéder à la réparation du pont Antonivka et rencontraient donc des difficultés dans le déplacement d'armes lourdes vers Kherson. Essentielle pour l'agriculture ukrainienne, la région est limitrophe de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.

L'armée ukrainienne se déclare prête à aider la Moldavie à retirer 1500 soldats russes de la Transnistrie. Le dépôt de munitions de Cobasna a été désigné comme l'un des plus grands sinon le plus grand dépôt de munitions d'Europe de l'Est et contient jusqu'à 20 000 tonnes d'armes de l'ère soviétique de la 14e armée de la garde de l'URSS et aussi de les anciens États de Tchécoslovaquie et d'Allemagne de l'Est. Actuellement, il est gardé par environ 1 500 soldats russes. Depuis le conflit entre la Russie et l'Ukraine, il y a eu une détresse croissante en Moldavie pour le dépôt de munitions de Cobasna, certains pensant que les armes qui s'y trouvent pourraient être utilisées dans un futur conflit militaire potentiel. De plus, l'Académie des sciences de Moldavie a déterminé qu'une explosion des armes situées dans le dépôt de munitions, qui ont dépassé leur date de péremption depuis longtemps, équivaudrait aux bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki.

[Mikhaïl Barychnikoff]

Kyiv accuse Moscou de frappes près d’un réacteur nucléaire de Zaporijjia

Une ligne de haute tension a été endommagée dans cette attaque en déclenchant l’arrêt d’un des réacteurs de la centrale, la plus grande de l’Europe.  

« Il existe des risques de fuite d’hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives. Le danger d’incendie est élevé », selon Energoatom qui n’a pas fait état de victimes dans un premier temps.

[Mikhaïl Barychnikoff]

L'Ukraine a lancé vendredi la plus grande frappe aérienne de guerre, détruisant l'équipement de défense aérienne russe, utilisant probablement les nouveaux missiles AGM-88 fournis par les États-Unis.

Il apparaît aujourd'hui que quatre missiles ukrainiens ont touché une base aérienne en Crimée, à 200 km des lignes de front. Le New York Times, citant un responsable du ministère ukrainien de la Défense; pour la frappe, seules des armes de fabrication ukrainienne ont été utilisées. Les Russes affirment qu'il y a eu une explosion de munitions à la base.

L'attaque a eu lieu en plein jour avec des résultats dévastateurs visibles. C'est pourquoi la réaction des touristes russes est si précieuse : ils sont bouleversés. Embouteillage massif près du pont du détroit de Kertch alors que les touristes russes tentent désespérément de quitter la Crimée après avoir réalisé que l'Ukraine a accès à de nouveaux systèmes de missiles nationaux qui peuvent frapper la majeure partie de la péninsule de Crimée. Militairement, c'est l'une des positions clés des frappes aériennes russes contre le sud de l'Ukraine. La région de Kherson va donc être privée de couverture aérienne. La destruction de cet aérodrome avec probablement des dizaines d'avions est énorme. Mais c'est beaucoup plus important politiquement. La base de la mer Noire à Sébastopol pourrait également être à portée.

 

 

[Mikhaïl Barychnikoff]

8 grandes explosions signalées à l'aérodrome de Ziabrauka près de Homel en Biélorussie. De nombreux équipements militaires russes y sont stationnés et les Russes lancent souvent des attaques contre l'Ukraine depuis Ziabrauka. L'Ukraine pourrait avoir contre-attaqué le territoire biélorusse pour la première fois.

Ou c'est un faux drapeau afin d'impliquer la Biélorussie comme un nouveau front nord ?

[Ant Hill Kid]

Il y a 5 heures, Matamore a dit :

Ou c'est un faux drapeau afin d'impliquer la Biélorussie comme un nouveau front nord ?

Tu ouvres pas un nouveau front quand tu te fais ouvrir sur le premier. 

[Mikhaïl Barychnikoff]

Les forces armées ukrainiennes ont lancé des opérations offensives dans de nombreuses directions dans le sud de l'Ukraine. Ils auraient franchi la première ligne de défense des Russes près de Kherson - le groupe opérationnel de troupes "Kakhovka" des Forces armées ukrainiennes.

[Retromantique]

Je suis la seule qui comprend fuck all ce genre de cartes? 

[Ant Hill Kid]

Il y a 5 heures, Retromantique a dit :

Je suis la seule qui comprend fuck all ce genre de cartes? 

Demande a @Matamore de t'expliquer 

[Ant Hill Kid]

Le 2022-08-31 à 01:28, Retromantique a dit :

Je suis la seule qui comprend fuck all ce genre de cartes? 

Spoiler: Tu bites rien a cette carte parce que notre bot national a c/c une version incomplete. Enfin aucune surprise, la seule chose qui fonctionne chez matamore, c'est son copier coller. 

 

Anyway, c'est l'heure du BILAN 

Grande victoire pour Poutine qui a accompli l'objectif historique de battre le record des pertes de l'Afghanistan et des deux guerres de tchetchenie combinee en une seule "operation militaire speciale".

Je traduis, notre genie politique et fin stratege a reussi a perdre en 6 mois ce que l'armee sovietique a endure pendant des decennies...Avec une armee plus reduite et sans la gargantuesque machine de guerre de l'URSS pour compenser les pertes. 

Les objectifs de Poutine (si tant ils existent) sont: 

1. De distraire ses citoyens de la catastrophe a domicile en inventant un enemi etranger.

2. Diviser l'union europeene.

3. Diviser L'OTAN.

4. Recreer un semblant d'empire russe. 

Et maintenant, Poutine donne un mois a ses troupes pour recuperer plus de territoire.

Silence radio du cote de l'offensive Ukrainienne,  les officiels ont exclus les journalistes pour des raisons evidentes. Mais avec tout le pognon, les renseignements, matos et moral au top, je retiendrais pas ma respiration en misant sur une contre attaque russe. 

[Mikhaïl Barychnikoff]

Le 2022-08-30 à 20:28, Retromantique a dit :

Je suis la seule qui comprend fuck all ce genre de cartes? 

En brun: l'armée Russe

En vert: les territoires gagnés par l'armée ukrainienne 

Les flèches rouges: les zones de combat 

 

Voici une autre carte avec une légende:

https://mobile.twitter.com/TheStudyofWar/status/1565817020347826180/photo/2

 

https://mobile.twitter.com/IAPonomarenko/status/1564192073506586624

[Tovarichtch]

La contre-offensive ukrainienne gagne du terrain chaque jour. La Russie change de ton, annule ses référendums, se dit prête à négocier dans les intérêts en faveur de la Russie, et son armée demande de plus en plus des cessez-le-feu pour ramasser ses cadavres.

En carte :

 

[Tovarichtch]

Les contre-offensives vont bon train. Surtout dans la région de Kharkiv, au nord-est. Les Russes paniquent un peu disons, selon leurs sources.

[Tovarichtch]

La déconfiture russe continue dans la région de Kharkiv avec plus d'une trentaine de villages reprises par l'armée ukrainienne. Le ministre de la défense russe affirme que la panique le retrait des troupes de la région est en fait pour renforcer le front à l'est. T'as pas plus comedy level que ça. Dernières données selon les sources russes (et donc très conservatrices) :

Les lignes de défense russes sont en train de s'effondrer. À noter que Izioum est déjà sous contrôle ukrainien.

[Tomás de Torquemada]

le probleme est que les russes ne peuvent pas partir un guerre full force...ils sont comme pris entre l'arbre et l'écorse.. si ils mettent la pedal au fond l'Ukraine n'existe plus en 24 heure, mais ca démarre une guerre mondial qui peux se développé un guerre nucléaire.. donc ils ont toujours les pieds sur les freins et ils sont pris dans des guerre de tranchés.

[Tovarichtch]

Bla, bla, bla.

L'armée russe est un tigre de papier - ou, en bon québécois, elle suck le ass.

[Tomás de Torquemada]

Le 2022-09-10 à 13:59, Tovarichtch a dit :

Bla, bla, bla.

L'armée russe est un tigre de papier - ou, en bon québécois, elle suck le ass.

Tu ne peux pas dire le contraire....et tu le sais tres bien.... dans un all out war... la Russie peut devenir dangereuse... mais la ils sont pris dans des sables mouvants et aussitôt qu'ils font un faut pas, les medias occidentaux mettent la loupe médiatique la dessus et monte en épingle un scénario rocambolesque. Zelenski vous a tous hypnotisé comme des grenouilles. Le gars est entrain de remplir les coffres de son pays via la manipulation émotive. 

[Tovarichtch]

Pauvre Russie.

[Mikhaïl Barychnikoff]

Ces derniers jours, l'armée russe a fait la démonstration d'un leadership et un soutien médiocre et d'une mauvaise intégration sur le champ de bataille.  Les Ukrainiens ont généré un tempo opérationnel qui a bouleversé les plans russes. La combinaison de pressions sur plusieurs fronts, de limitations des renforts, de l'avantage ukrainien des lignes intérieures, du soutien occidental et de tactiques et de leadership intelligents signifie que les Russes subissent désormais une pression psychologique importante à tous les niveaux. Il est bien possible que l'armée ukrainienne a repris plus de 2000 km2 de territoire, capturé un nombre important de soldats, saisit d'immenses entrepôts de munitions et d'armes et pris le contrôle de la voie ferroviaire qui servait au soutient logistique de l'armée russe dans le nord du pays en quelques jours seulement.

À un moment donné, une armée russe brisée et ravagée devient une menace pour saper la structure du pouvoir qui soutient non seulement Poutine, mais les trois centres de pouvoir du système russe : les oligarques, les généraux et les services de renseignement/de sécurité. Depuis les années 1990, la Russie a engagé son armée dans plusieurs guerres non déclarées. Le pouvoir a besoin de l’indifférence de sa population, d’une mobilisation molle. Il a besoin que la population ne lui demande pas de comptes. C’est pour cette raison que la mobilisation générale n’a pas été choisie par la Russie, en dépit de problèmes de recrutement et que la censure et la propagande a atteint un niveau quasi stalinien.

Depuis le 24 février, la stratégie russe n'a cessé d'évoluer. Le plan A de Poutine, il y a sept mois, consistait en une opération militaire éclair menée sur plusieurs fronts pour pousser l'armée et le gouvernement ukrainiens à se soumettre. Les Ukrainiens sont parvenus à repousser en partie la première offensive et obtenir un soutien occidental militaire (lances-roquettes antichar), humanitaire et économique. Par conséquent, Poutine, Lavrov et leurs chefs militaires ont concocté une théorie alternative de la victoire pour l'Ukraine. Ils ont mieux hiérarchisé leurs opérations militaires et ont évité les offensives simultanées sur plusieurs fronts. Ils ont également amélioré l'intégration aéroterrestre. La Russie a concentré sa puissance de combat sur une offensive à l'Est, menée par l'artillerie. Ils sont allés sur la défensive dans le sud. Cela s'est accompagné de frappes de missiles - ainsi que d'une «guerre énergétique» contre l'Europe et d'une prolongation de la guerre pour tester la patience occidentale. Pendant un certain temps, les Russes ont également entraîné l'Ukraine dans une bataille d'usure à l'Est. Ce n'était pas ainsi que l'Ukraine voulait se battre. Mais tout a commencé à changer en juillet avec l'arrivée des lances-roquettes de précision ce qui a augmenté les pertes russes à l'est et les réalignements tactiques du schéma défensif de l'Ukraine ont permis à l'Ukraine de se soustraire à la bataille d'attrition à l'est. Parallèlement, les Ukrainiens ont lancé des attaques sur Kherson. Cette semaine a vu des changements dans la dynamique ukrainienne. Leur campagne pour le sud a abouti à la libération de plusieurs villes et à la prise de terrain. Surtout, il a peut-être piégé des milliers de Russes à l'ouest du fleuve Dnipro.

La bataille pour le Donbass dans les derniers mois fut une guerre d'attrition et les pertes russes étaient probablement plus importantes que les gains territoriaux; les gains de la Russie dans le Donbass étaient probablement une victoire à la Pyrrhus parce qu'ils ont subi de lourdes pertes qu'ils ne pouvaient pas se permettre, ce qui est évident maintenant. Les meilleures troupes constamment sollicitées ont beaucoup souffert et ont été remplacées par des bataillons de recrues à la valeur très inférieure ou par des expédients comme les mercenaires de Wagner ou les bataillons de mobilisés des républiques séparatistes, mal équipés et peu motivés pour combattre à Kherson ou Kharkiv. La Russie a donc tenté d'occuper plus d'Ukraine mais sans force durable pour faire une rotation des troupes. La Russie devait être en mesure de défendre une énorme ligne de front et de contrôler les zones qu'elle occupait. Pas une tâche facile. Et le choix d'utiliser une énorme quantité de munitions d'artillerie et de lancer des volontaires peu formés dans le combat au printemps était une vision à très court terme; il n'a jamais été clair comment la Russie pourrait parvenir à occuper durablement l'est de l'Ukraine. 

Dans le même temps, l’évolution de l’armée ukrainienne s’est faite dans l’autre sens. On a pu en douter un moment, au mois de juin notamment lorsque la pression et les pertes étaient fortes dans le Donbass, mais la tendance à long terme conjuguant l’apport de l’aide occidentale et de la mobilisation – et donc aussi de l’instruction militaire – des forces de la nation ukrainienne était plutôt à celle d’une élévation du nombre et de la gamme tactique des unités de combat et d’appui.

Le 6 septembre, après une préparation de quelques semaines, les forces ukrainiennes ont lancé à l’attaque un groupement de cinq brigades de manœuvre réunies, associé à deux groupements périphériques, avec une brigade renforcée d’un bataillon de chars et un autre avec deux brigades territoriales. Avec au moins une brigade d’artillerie, trois groupements de forces spéciales et plusieurs bataillons indépendants.

L’attaque surprend complètement les forces russes assez réduites de la 144e division motorisée renforcée d’unités indépendantes disparates. La petite ville (25 000 habitants) de Balakliya, est prise très vite. La percée est exploitée immédiatement.

Il ne s’est plus agi de repousser une force ennemie, mais bien de pénétrer en son cœur jusqu’à sa structure de commandement et rendre la force incapable d’un combat cohérent. Cela se traduit concrètement par une proportion inhabituelle de prisonniers, peut-être plus d’un millier, et la capture de nombreux matériels y compris sensibles (guerre électronique, véhicules de transmissions, radars) qui vont alimenter les dépôts ukrainiens et intéresser les services occidentaux. Les forces russes sont bousculées et ne tentent vraiment de freiner l’avance ukrainienne que par les forces aériennes.

Le 10 septembre, ce qui restait de la 18e division russe est chassée de Kupiansk dans la journée. Au sud, l’énorme dispositif russe à Yzium, au moins une quinzaine de groupements tactiques issus de quatre divisions et brigades indépendantes, est replié en catastrophe vers l’est, au-delà de la zone forestière de la rivière Donets. Yzium est prise. Pendant ce temps, des attaques ukrainiennes ont lieu également autour de la poche de Kramatorsk, jusqu’à Lyman au nord de Sloviansk et peut-être même aux abords de Lysychansk, prise par les Russes en juillet. L’aéroport au nord-est de Donetsk est peut-être lui-même menacé.

Quand on assiste à une telle surprise, triomphe pour les uns, désastre pour les autres, c’est qu’il y a une conjonction de très bonnes choses d’un côté et d’incompétence de l’autre. D’un côté, les Ukrainiens ont été capables d’organiser simultanément deux offensives très différentes, dans la région de Kherson et celle de Kharkiv, incluant au total au moins 15 brigades de manœuvre, là où les Russes ne parviennent plus à monter des attaques d’une ampleur supérieure à une brigade ou un régiment depuis juillet.

Le plus étonnant est peut-être que la réunion de cinq brigades blindées-mécanisées près du front à Zmiv soit passée inaperçue des Russes, malgré leurs moyens de renseignement depuis les satellites d’observation jusqu’aux équipes de reconnaissance en profondeur et les espions, en passant pas les moyens d’écoute ou les drones, voire les avions ou hélicoptères. Peut-être que le haut-commandement russe, dont les têtes étaient réunies au même moment en Extrême-Orient avec un certain nombre de moyens pour parader à l’exercice Zapad, s’est lui-même trompé sur la valeur de son armée en Ukraine. 

On a évoqué à plusieurs reprises l’idée d’une armée comme masse de compétences, qui s’accroît ou décroît en fonction de la conjonction des ressources fournies et de la capacité d’apprentissage. Il apparaît maintenant clairement que la masse de compétences russes est en régression depuis le début de la guerre. La guerre de mouvement n’a pas permis d’atteindre les objectifs stratégiques, et en cela elle a été un échec, mais elle a connu des succès tactiques de la part d’armées bien organisées. Le passage à une campagne de positions au tournant de mars et avril, avec des modes d’action beaucoup plus simples, témoignait déjà d’une baisse de compétences après les pertes initiales. Cette campagne a permis d’obtenir quelques succès, 1 000 km2 conquis en trois mois, à comparer au 2 000 pris par les Ukrainiens en trois jours.

La « pause opérationnelle » du mois de juillet, pause qui dure toujours, a été un symptôme de cet affaiblissement qui ressemble à l’atteinte du pont Oméga, qui décrit le moment où une armée n’a plus les ressources pour organiser des offensives de grande ampleur. Désorganisées, renforcées insuffisamment en nombre et encore plus en qualité, divisions et brigades russes ont vu la gamme tactique des unités de manœuvre devenir encore plus hétérogène et diminuer en moyenne.  

A charge pour les Ukrainiens maintenant d’exploiter à fond leur succès puis de maintenir ces gains territoriaux malgré les difficultés logistiques que cela peut induire. S’ils y parviennent, et s’ils continuent de bénéficier de l’avantage du nombre et de la qualité tactique des unités de combat, associé à une plus grande souplesse du commandement et de bons appuis, leurs possibilités sont très grandes.

Les jours à venir seront déterminants pour voir si on se trouve vraiment dans une situation à l’avantage des Ukrainiens où s’il ne s’agit que de circonstances heureuses et d’une anomalie avant de revenir à un retour à la rigidité des fronts. Si on est bien passé à une nouvelle phase, on ne voit pas comment les Russes pourraient s’en sortir sans un changement radical de leur armée. 

 

https://lavoiedelepee.blogspot.com/2022/09/1918-en-ukraine.html?m=1

 

 

 

[Tovarichtch]

La région de Kharkiv a été entièrement reprise. Il ne reste que quelques poches de soldats terrés comme des rats dans les bâtiments de quelques villages et Izioum. Les analystes, tankies et lécheux de bottes à Poutine fulminent, se bouffent entre eux. Ils sont dépassés par les événements de leur Grande Russie Impériale. Bref, grande victoire pour les soldats ukrainiens et les partisans. Beaucoup, beaucoup, beaucoup de matériel militaire a été abandonné par les Russes, ce qui servira de joli réapprovisionement pour l'armée ukrainienne. Le plus grand fournisseur d'armes est la Russie avec ces nombreux abandons, rappelons-le. On parle de centaines de tanks abandonés en parfait état et des dizaines de dépôts de munitions.

Prochain arrêt : la région de Kherson.