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Le grââând ââârt


Déchet(s) recommandé(s)

Est-ce qu'on peut m'expliquer c'est quoi qui fait qu'une peinture est du grand art?

Les trois ci-dessous ont gagné des prix et je me demandais si y a quelque chose qui m'échappe ou si c'est juste parce que le monde des artistes est tellement pédant qu'ils font exprès pour choisir les oeuvres les plus attardées pour se vanter après d'y voir des choses que l'homme de la rue ne voit pas?

C'est quoi? L'amalgame de couleurs? Les formes? Qu'un ââârtiste m'éclaire!

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Ils ont peut-être une démarche de fou.. genre sur la réminiscence de la vie aquatique subtropical en novembre et ses conséquences sur le marché de la porcelaines cambodgiennes.

Ou peut être que la technique de production en elle-même est inusitée ou relativement compliquée..

Pour vrai je comprend pas trop moi non plus.

Je mettrais même pas ces croutes dans mon sous-sol, si j'en avais un.

Mais bon, tout les goûts sont dans la nature.. si ça parle à quelqu'un, tant mieux.

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Patrick-Cruz.jpg

Ça c'est crissement laid. Le choix des couleurs «relish, moutarde, ketchup», des formes (crottes de nez texturées), la composition merdique... Faut réellement faire exprès pour créer de quoi de laid de même.

Tellement laid que ça rend agressif et inspire le dégoût. Ça doit être pour ça que c'est considéré comme du grand art. Sûrement un tableau précurseur du troll art.

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L'art contemporain est un petit milieu préfermé et élitiste.

ca prends des gens comme Cheval, mal éduqués en général mais sur-éduqués au niveau de l'ego pour leur faire croire qu'ils sont des dieux ( malgré leurs profondes névroses), et que leur cursus, s'il est bien suivi et bien documenté à la mode "de chez nous les pontes & galeristes", aboutit à être exposés et vendus à des prix défiant toute logique économique.

Il faut bien comprendre que ce n'est pas l'artiste qui décide qu'il est un grand artiste.

C'est le prix de ses oeuvres, étrangement.

Banksy, pour le coup, prouve à quel point ce choix dépends à 100% des "autorités artistiques". Ce n'est pas le pékin moyen qui a décidé que ça valait de l'or... Imaginez, la rue est au peuple, le peuple n'a pas besoin d'acheter un Banksy. Le voir suffit amplement, le prendre en photo avec son téléphone, et voilà. Banksy a décidé d'offrir son travail au monde et pas aux riches mécènes de l'art. Malgré tout, ses œuvres sont détachées du mur et matérialisées par l'achat d'un unique individu. C'est presque un vol.

En voyant le film Exit through the gift shop ( "Faîtes le mur" est le titre en français), je pense qu'on retrouve cette satire par Bansky, lorsque son ami devient à son tour une star du street art et que le monde de l'art se mets à l'aduler, alors que ce qu'il fait n'est qu'un copié collé de Bansky. Ses oeuvres s'arrachent à prix d'or. Une vraie critique du milieu, indéniablement. Pour info... 3 ( certaines sources disent 4) oeuvres de Banksy ont été retrouvés à Calais, dans la jungle...

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Steve Jobs, migrant à Calais ( Bansky a indiqué dans un communiqué que Jobs avait des origines... syrienne)

La maire a unilatéralement décidé de faire couvrir cette oeuvre de plexiglas.

N'oublions pas que les bénéfices des ventes ne reviennent pas à l'artiste mais au propriétaire des supports des graffitis

En somme, on vends un Bansky, comme une oeuvre d'artiste, mais l'artiste ne touche rien. Moral ? Certainement pas.

"je me suis senti condamné à ne plus jamais peindre que des chef-d’œuvres" - Bansky

Alors ne cherche pas;

Si Cheval vends ses croutes 800$ ou même 8000$, ce n'est pas parce qu'il est bon.

C'est parce qu'il est entrée par la bonne porte des petits génies proclamés de l'élite artistique. Certaines oeuvres ont du sens et sont vendues dans une optique d'histoire de l'art, certaines oeuvres font du sens en se moquant de l'art lui même, et d'autres encore ne sont que les billets gagnants d'une loterie fort peu évolutive. Les achats d'art sont avant tout des ventes aux enchères d'oeuvres dont même ceux qui les achètent sont plus intéressés par leur valeur supposée que par leur beauté picturale.

Exemple :

Andreas Gursky, ou l'auteur des photos les plus chères du monde.

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#2 Rhein II — Andreas Gursky (1999) $4.3 million

Mouais, hein.

Gursky n'est pas devenu le photographe aux photos les plus reush du monde comme ça, non. D'abord il fait une putain école. Tellement putain d'ailleurs, que tous ceux qui en sont sortis sont devenu des pontes de la photo. C'est l'école des beaux Arts de Düsseldorf : grace à l'enseignement dit "objectif" de Bernt et Hilla Becher, les élèves abordent tous à leur manière la photo de façon objective, c-ad avec une technique et une approche a priori " neutre" qui est censé évoquer non pas l'identité profonde du sujet, mais son image, telle qu'elle. Ainsi, certains tirages peuvent être absolument immenses. Le but est de remettre l'homme à son échelle par ces effets de grandeurs, notamment pour le renvoyer au vertige de sa condition, et de ses créations.

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#7 99 Cent II, Diptychon — Andreas Gursky (2001) $3.3 million

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#8 Los Angeles — Andreas Gursky (1998) $2.9 million

L’école de Düsseldorf et les Becher

À quelques dizaines de km de Essen, à l ‘académie des Beaux arts de Düsseldorf, Bernd Becher (1931-2007), enseignant à l’académie des Beaux-Arts et sa femme Hilla (1934), adopte une position artistique inverse en plaçant la photographie du côté du document et prône une complète objectivité. Ils développent un enseignement très exigeant qui attire des générations d’élèves durant plusieurs décennies.

Ils s’inscrivent dans l’histoire de l’art et les traditions picturales ou artistiques antérieures, et veulent apporter un point de vue alternatif à la vision dominante française de « l’instant décisif » (« de tout les moyens d’expressions, la photographie est le seul qui fixe un instant précis » disait Henri Cartier-Bresson), en proposant des protocoles antérieurs à la prise de la photo. Rien n’est laissé au hasard.

Le contexte local est porteur, car Düsseldorf est traditionnellement un foyer des avant-gardes artistiques allemandes, avec Sigmar Pölke et Gerhard Richter qui sont eux-mêmes anciens élèves de Joseph Beuys.

Andréas Gursky (né en 1955) est le plus connu de cette descendance et l’une des stars du marché international. Il a été aussi l’élève de Steinert ! C’est un enregistreur du monde, qui s’exprime sur le mode du très grand format (plusieurs mètres) avec désormais des équipes techniques analogues à celles du cinéma.

Il privilégie la technique du point de vue orthogonal supposé éliminer toute déformation. L’image peut être prise durant plusieurs jours à partir de points de vue différents puis ensuite assemblée en studio. Il présente ainsi de manière distanciée sa perception de l’usine, du commerce, des boîtes de nuits, des salles de marché du capitalisme triomphant.

Gigantesques, totalement abouties techniquement, ces œuvres provoquent la fascination pour ce monde de fourmis que sont les hommes et les des objets qu’ils produisent ou vendent. L’approche de Gursky relève de la démesure de la nature ou de l’univers forgé par l’homme ; cela n’est pas sans rapport avec un certain romantisme allemand.

Gursky pratique la perturbation d’échelle, les hommes et leurs activités étant des sortes de motifs (au sens de la broderie) alors que l’on saisit immédiatement les paysages qui les environnent.

"Conçues comme un tout qui inclut l’ensemble des éléments d’une situation propre au monde contemporain, un tout refermé sur lui-même, ses photographies correspondent à des images mentales ou des concepts."

Ses images tiennent de l’approche des Becher : frontale, d’une certaine manière froide, techniquement parfaite. Mais elles sont aussi à l’opposé, car si les Becher se refusaient à prendre en considération l’environnement des monuments et toute ornementation, c’est justement la spécificité des lieux que Gursky vise.

Les 10 photographies les plus chères au monde >>> Article

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Pour moi, c'est d`la merde "cheval style".

Justement, j'ai vu sa tentative de thread l'autre jour et c'est un gars comme ça que ça m'aurait pris pour répondre à ma question. Malheureusement, il a pas l'air ici souvent

Seriez-vous capable de l'amener ici pour que je puisse rire de lui et le traiter de tap.. comprendre sa démarche artistique?

Ça c'est crissement laid. Le choix des couleurs «relish, moutarde, ketchup», des formes (crottes de nez texturées), la composition merdique... Faut réellement faire exprès pour créer de quoi de laid de même.

Tellement laid que ça rend agressif et inspire le dégoût. Ça doit être pour ça que c'est considéré comme du grand art. Sûrement un tableau précurseur du troll art.

C'est vrai que ça rend agressif hein? En fait c'est surtout que ça a été récompensé de plusieurs milliers de dollars qui me rend sur les nerfs. Ça veut dire ça a inspiré un panel de juges à donner du cash et ça me déplait.

Ça veut aussi dire, tellement c'est arbitraire, que tu pourrais juste faire du spray paint avec ta merde en canne, mettre des paillettes de toutes les couleurs dessus et courir la chance, toi aussi, d'être un artiste reconnu

L'art contemporain est un petit milieu préfermé et élitiste.

ca prends des gens comme Cheval, mal éduqués en général mais sur-éduqués au niveau de l'ego pour leur faire croire qu'ils sont des dieux ( malgré leurs profondes névroses), et que leur cursus, s'il est bien suivi et bien documenté à la mode "de chez nous les pontes & galeristes", aboutit à être exposés et vendus à des prix défiant toute logique économique.

Il faut bien comprendre que ce n'est pas l'artiste qui décide qu'il est un grand artiste.

C'est le prix de ses oeuvres, étrangement.

Banksy, pour le coup, prouve à quel point ce choix dépends à 100% des "autorités artistiques". Ce n'est pas le pékin moyen qui a décidé que ça valait de l'or... Imaginez, la rue est au peuple, le peuple n'a pas besoin d'acheter un Banksy. Le voir suffit amplement, le prendre en photo avec son téléphone, et voilà. Banksy a décidé d'offrir son travail au monde et pas aux riches mécènes de l'art. Malgré tout, ses œuvres sont détachées du mur et matérialisées par l'achat d'un unique individu. C'est 0presque un vol.

En voyant le film Exit through the gift shop ( "Faîtes le mur" est le titre en français), je pense qu'on retrouve cette satire par Bansky, lorsque son ami devient à son tour une star du street art et que le monde de l'art se mets à l'aduler, alors que ce qu'il fait n'est qu'un copié collé de Bansky. Ses oeuvres s'arrachent à prix d'or. Une vraie critique du milieu, indéniablement. Pour info... 3 ( certaines sources disent 4) oeuvres de Banksy ont été retrouvés à Calais, dans la jungle...

banksy-invite-steve-jobs-fils-de-syrien-dans-la-jungle-de-calais.jpg?itok=Jry07sNK

Steve Jobs, migrant à Calais ( Bansky a indiqué dans un communiqué que Jobs avait des origines... syrienne)

La maire a unilatéralement décidé de faire couvrir cette oeuvre de plexiglas.

N'oublions pas que les bénéfices des ventes ne reviennent pas à l'artiste mais au propriétaire des supports des graffitis

En somme, on vends un Bansky, comme une oeuvre d'artiste, mais l'artiste ne touche rien. Moral ? Certainement pas.

Alors ne cherche pas;

Si Cheval vends ses croutes 800$ ou même 8000$, ce n'est pas parce qu'il est bon.

C'est parce qu'il est entrée par la bonne porte des petits génies proclamés de l'élite artistique. Certaines oeuvres ont du sens et sont vendues dans une optique d'histoire de l'art, certaines oeuvres font du sens en se moquant de l'art lui même, et d'autres encore ne sont que les billets gagnants d'une loterie fort peu évolutive. Les achats d'art sont avant tout des ventes aux enchères d'oeuvres dont même ceux qui les achètent sont plus intéressés par leur valeur supposée que par leur beauté picturale.

Exemple :

Andreas Gursky, ou l'auteur des photos les plus chères du monde.

expensive01-620x347.jpg

#2 Rhein II — Andreas Gursky (1999) $4.3 million

Mouais, hein.

Gursky n'est pas devenu le photographe aux photos les plus reush du monde comme ça, non. D'abord il fait une putain école. Tellement putain d'ailleurs, que tous ceux qui en sont sortis sont devenu des pontes de la photo. C'est l'école des beaux Arts de Düsseldorf : grace à l'enseignement dit "objectif" de Bernt et Hilla Becher, les élèves abordent tous à leur manière la photo de façon objective, c-ad avec une technique et une approche a priori " neutre" qui est censé évoquer non pas l'identité profonde du sujet, mais son image, telle qu'elle. Ainsi, certains tirages peuvent être absolument immenses. Le but est de remettre l'homme à son échelle par ces effets de grandeurs, notamment pour le renvoyer au vertige de sa condition, et de ses créations.

expensive06-620x336.jpg

#7 99 Cent II, Diptychon — Andreas Gursky (2001) $3.3 million

expensive07-620x310.jpg

#8 Los Angeles — Andreas Gursky (1998) $2.9 million

Les 10 photographies les plus chères au monde >>> Article

Merci pour cette explication exhaustive, 1984

Ça me bogue un peu moins la photo parce qu'au moins, on voit c'est quoi qui est représenté, par opposition aux cornichons sur la peinture ou la piscine d'acide près de la forêt. Mais c'est sûr qu'à 3-4 M$ la photo.... Surtout la première là, assez ordinaire merci. Tu t'en vas au canal Richelieu avec ta caméra et tu viens de te faire 4 millions.

D'ailleurs, qui les achète, ces photos? Parce que si tu as assez d'argent pour te la payer, tu as certainement suffisamment assez pour faire le voyage et la prendre toi-même, la photo. Assumant que t'es lâche au point de payer 500 fois le prix du voyage pour la photo, vas-tu l'encadrer dans ton salon et te vanter dans le voisinage que non, c'est pas des photos de vacances, c'est un photographe qui a été prendre la photo pour 4 millions? La risée du quartier, toi!

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L'art fonctionne comme le marketing, Pedro.

Un artiste aujourd'hui doit être une marque, et surtout une marque de luxe. L'achat d'art est un business très lucratif et si ces croutes degueulasses ont de la valeur, je parie qu'en cherchant dans la bio et le cursus de l'artiste on comprends pourquoi il a été estampillé comme une marque : des écoles, des contacts, tout est une histoire de relation et de transaction.

Cheval... T'aurais parlé de réflexion artistique et t'aurais justifié la valeur de ses œuvres avec des théories far fetched. La vérité c'est que je déteste ce petit être et que je l'ai fait partir naturellement à force de le ramener à ce qu'il est. Mais tu peux toujours lui envoyer un mp, commenter son sujet en espérant qu'il revienne te raconter des conneries. Stuveux (:

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L'art est aujourd'hui un placement financier plus qu'autre chose. C'est effectivement les élites qui déterminent sa valeur ainsi que la hype liée à son artiste comme Koons ou Kapoor. Les croûtes sont des billets géants en fait.

Ça ne me pose pas vraiment de problème par principe, sauf que c'est un certain monopole médiatique ainsi que financier. Il serait intéressant qu'une nouvelle vague d'investisseurs et de mécènes de goût décide d'en créer un marché parallèle avec des reproduction surréalistes ou post-modernes (au moins qui seraient cohérentes).

Arlequine, tu devrais sincèrement économiser tes avoirs Venteprivéeins (si tu n'as pas de crédit à payer) et organiser des expos chez toi par exemple. Avec des artistes que tu apprécies.

C'est comme ça que ça marche. Le lobbying est la seule arme contre le lobbying.

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Est-ce qu'on peut m'expliquer c'est quoi qui fait qu'une peinture est du grand art?

Cette question on se la pose à 14 ans au musée, énervé devant un monochrome. Et 10 ans plus tard c'est pareil pour certains.

C'est marrant.

Cela tient du complexe de toujours rationaliser ce genre de phénomène pour se sentir mieux que l'élite.

Et il suffit de regarder le top 50 pour voir que les plébéiens ne font pas plus de sens de toutes façons.

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Walter Benjamin affirmait, au seuil de la modernité, que le cours de l'expérience avait chuté et que nous étions devenus pauvres en expérience. La désacralisation de l'art, liée à sa reproductibilité, qui lui ôte son aura, n'est qu'un élément parmi d'autres d'une nouvelle manière d'être au monde où a disparu la possibilité d'une expérience du commun.

Le développement des techniques de reproduction a modifié la perception du spectateur, qui paradoxalement a l'impression que l'art lui est plus accessible (il peut avoir accès à des images en permanence), alors qu'en même temps ces images lui révèlent leur absence. De plus, l'apparition de la photographie et du cinéma ont permis de révéler le sens politique et social de l'art, jusqu'alors négligé au profit d'une valeur cultuelle.

L'idée de Benjamin est que, de tout temps, l'art n'avait en fait jamais été autonome et qu'il était sous l'emprise de valeurs extérieures comme la religion ; l'aura de l'œuvre d'art n'a, en fait, jamais existé et n'est que « l'intrusion d'un pouvoir décidé à pénétrer le champ de l'art pour mieux assujettir le monde ». La perte de l'aura ne signifie pas la disparition de l'œuvre d'art mais au contraire son existence véritable.

Le phénomène de masse et la grande quantité des œuvres d'art permettent, selon Benjamin, à l'art de se libérer de tout pouvoir fasciste et de toute aliénation des masses. Mais, dès lors, on peut se demander si l'appropriation de l'art par les masses ne conduit pas à transformer l'œuvre d'art en marchandise et à la fétichiser.

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1984, j'aimerais beaucoup connaître ton avis sur l'Art Brut. 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Art_brut

 

 

J'ai l'impression qu'il représente l'alternative aux dérives marchandes de l'Art du XXIème siècle.

 

Je me permets de poster cette vidéo également. https://www.youtube.com/watch?v=x9OlCmXYeDE De Laurent Danchin.

De ce que j'ai compris de la vidéo et de ma lecture des Écrits sur l’Art de Baudelaire, l'art contemporain n'est pas intéressant et les visions/perspectives baudelairiennes sur l'Art se retrouvent dans l'Art Brut actuel et non dans ces prétextes aux marchés financiers que sont les œuvres contemporaines.

 

 

 

Je me permets de poster également le site web de l'association de Laurent Dachin, dont j'aimerais un jour connaitre les travaux intellectuels avec plus de rigueur. http://www.mycelium-fr.com/ et ici les artistes qui font l'association: http://www.mycelium-fr.com/#/amis-de-mycelium-14/4143950

 

 

 

Je me pose aussi cette question: où est l'Art en 2015 ? Moi je n'ai rien vu d'actuel qui me touche directement et personnellement.  

 

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  • 5 mois plus tard...
(modifié)
Le 18/12/2015 à 11:05, 1984 a dit :

La vérité c'est que je déteste ce petit être et que je l'ai fait partir naturellement à force de le ramener à ce qu'il est.

 
 

C'est vrai qu'on s'aime pas beaucoup.
D'ailleurs je ne viens effectivement plus qu'à cause de toi.
Bravo! Tu as réussi à exclure une personne d'un groupe. Good for you.
Bien que je sois exécrable avec mes discussions sur l'art ( parce qu'au final ça m'intéresse tout simplement ), j'aime mieux inviter des gens à discuter que d'en amaigrir le contenu. On doit être très différent là-dessus. C'est un comportement que je vis souvent ici, à la quantité de Parisien qu'il y a à Bruxelles...
On apprend rapidement à former son petit groupe, ici, et rester coller avec lui comme une seconde famille. Différence culturelle faut croire. 
 

Pour sujet, j'pense qu'il ne faut pas sur-simplifier les processus de marchandisation de l'art. On investit pas des millions bêtement à gauche et à droite. 
Économiquement, c'est essentiellement de la spéculation. Les prix gonflent de la même manière qu'un salaire de joueur d'équipe sportive professionnel, ou le prix d'une compagnie, j'ai juste l'achat de Minecraft par Microsoft en tête. 
Sillicon Valley est une bonne série pour bien rire des enchères sur le marché des Startup en Californie.

C'est aussi un phénomène propre au XXe siècle et faudrait que je revérifie mais c'est principalement grâce à Leo Castelli, le galeriste de Jasper Johns, Warhol et tout les gros bonnets. Il a été le premier à établir des corrélations entre la position des ses artistes dans les musées et l'évaluation du prix des oeuvres à la vente. L'argument est simple, une représentation muséale, selon l'histoire de la fin du IXe, est un facteur extrêmement convainquant de la croissance de la valeur d'une oeuvre à moyen terme. À la mort des grands artistes les prix montent un peu, car on veut avoir des pièces qui entreront dans le second marché quelques décénnie plus tard. À ce moment là les deals sont monstrueux. Giacometti, Bacon et autres. Donc ça c'est juste pour le business. La qualité des oeuvres à encore rien à voir là dedans. C'est important parce qu'il faut comprendre que pour une bonne parti du premier marché ( artiste présent dans les musée et biennale ), beaucoup d'acheteur ne regarde que la machine économique. Aucun regard pour l'oeuvre en tant que tel. Vous me suivez? Si ça vous intéresses il faut aussi mettre en contexte géographique, après la seconde guerre la capitale mondiale artistique est New-York, le comportement d'achat est totalement différent du marché Parisien. Peggy Guggenheim à rouler tout ses Picasso et basta l'Europe. Les principaux acheteurs ne sont plus les nobles Français ou Anglais mais des entrepreneurs industriels et commerciaux americains. 

 

Citation

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Après pour la qualité des oeuvres c'est un autre système. Les gens qui jugent ces concours sont des artistes, des collectionneurs, des galeristes, des commissaires, etc. Il y a une maxime théorique contemporaine qui est très importante à considérer; "ce qu'on attend d'un artiste est un changement paradigmatique".

Pour les têtes en logique, le paradigme est la volonté d'un changement paradigmatique. Gros loop-hole. 
Donc oui il y a des critères d'évaluation sur la qualité de la peinture qui sont très large et qui passe à travers diverses subjectivité.
Mais il y a aussi cette volonté très présente de manifester aux travers d'un choix, dans une vaste sélection, l'objet qui pour le jury expose le mieux la trame d'une affirmation paradigmatique divergente des codes présentement en vigueur. 
En jargon pop : le plus awkward.
Sauf que dans le lexique professionnel et théorique c'est plus subtil que ça. 
L'opération est quand même impressionante et curieuse; qu'est-ce qui selon nos critères de goût est adéquat à ouvrir des pistes pour détroner nos mêmes critères. J'veux dire c'est une drôle de question. Techniquement c'est axiologiquement impossible. Sauf que c'est comme ça que ça se passe.

Ce qui est certain c'est que le milieu du marché de l'art est un milieu hermétique qui se justifie lui-même est qui n'attend rien de la part des autres milieux scientifique, social et autres. Il est même depuis pas très longtemps critiqués comme étant une subculture. Sauf qu'il ne faut pas tout mettre dans le même panier. Il a le milieu de l'art public, l'art local ( très près du hobby ), l'art communautaire, etc.


J'espère que j'ai bien répondu à vos questions. Je referais un tour pour voir si y'a des réponses ou d'autres questions.

Ciao


Edit:
J'ai oublié de synthétiser. Les deux systèmes, comme celui du concours, et de la spéculation du marché de l'art sont parrallèles et conjoint. L'un prédestine la valeur potentiellement paradigmatique d'un travail et l'autre spécule sur des facteurs qui donnerait un travail plutôt qu'un autre comme celui qui ferait date. L'échelle descend désormais jusqu'au école d'art où on voit parfois des galeristes venir chercher des artistes extrêmement jeune ( 25-30 ) afin de gonfler les spéculations. À la limite ça tient plus du mythe d'Adonis que d'autre chose. Il faut voir un documentaire sur Basquiat si ça vous intéresse. Il est pas mort vieux le ptit gars. 
 


 

 

 
 

Modifié par Cheval
Explication
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Cheval, j'espère que tu reviennes plus souvent.

Il est vrai que le paradigme du changement est assez étrange. Aujourd'hui dans les sphères artistiques et sociales nous aimons jeter les tendances aux poubelles avant qu'elles deviennent traditions. Ça a du bon parce que nous sommes libres de traditions lourdes et étroites d'esprit. Malheureusement, le changement n'est pas synonyme de progrès, et bien des gens prétendent que leurs idées n'ont jamais été exploitées auparavant dans l'histoire. J'aime l'art et la transgression des limites, or elles ont existé à toute époque. Rien de nouveau sous le Soleil.

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J'ai dû manquer la notification pour ta dernière réponse.

Le 2016-05-30 à 11:02, Cheval a dit :

Pour sujet, j'pense qu'il ne faut pas sur-simplifier les processus de marchandisation de l'art. On investit pas des millions bêtement à gauche et à droite. 
Économiquement, c'est essentiellement de la spéculation. Les prix gonflent de la même manière qu'un salaire de joueur d'équipe sportive professionnel, ou le prix d'une compagnie, j'ai juste l'achat de Minecraft par Microsoft en tête. 
Sillicon Valley est une bonne série pour bien rire des enchères sur le marché des Startup en Californie.

Première chose, je te corrige ici: pleins de gens investissent bêtement des millions à gauche et à droite. Et pas que des millions...10 milliards$ pour les jeux de Rio.

Deuxième chose, les exemples que tu as choisis ne sont pas bons. Bien que je ne sois pas d'accord avec le salaire des joueurs de hockey, je peux concevoir pourquoi un joueur ferait plus qu'un autre. Dans un monde où les joueurs de hockey devraient faire entre 1 et 10 millions par saison, je peux concevoir pourquoi untel serait évalué à 4M et l'autre, disons Ovechkin, à 9M quelques. Ça se quantifie / qualifie assez bien (buts, points, qualité du jeu physique, GAA, % d'arrêts, etc...) et c'est généralement assez bien corrélé avec la capacité du joueur à ajouter de la valeur à une équipe.

Même chose pour Minecraft. Microsoft l'achète dans l'espoir que Minecraft génère des revenus supérieurs à ce qu'a du débourser Microsoft pour les acquérir. Ils peuvent se tromper ou avoir raison, reste que c'est pour ça qu'ils le font.

La peinture, c'est différent. À moins que je me trompe, l'acquéreur achète la peinture comme un but final et non comme un moyen d'atteindre autre chose (ex: la coupe Stanley, vendre plus de tickets pour les matchs ou encore faire des profits futurs). Je me doute bien que c'est de la spéculation. J'aimerais juste savoir selon quels critères.

De la façon que tu l'expliques d'ailleurs, on dirait que la valeur d'une peinture est simplement fixée par le prix que celui qui la veut le plus est prêt à payer. Donc, en achetant une "oeuvre", tu le fais en espérant que dans le futur, quelqu'un d'encore plus déséquilibré que toi te l'achète. En quelque sorte, ce serait comme l'achat de Minecraft par Microsoft, sauf qu'au lieu de miser sur la demande potentielle future des produits Minecraft, l'acheteur de peintures miserait sur l'amplification de la stupidité humaine et de l'excentricité des riches dans le temps. Ça fait du sens, tout ça.

Ce qui vient après après la 2ème citation m'apparait comme un paquet de non-sens, que j'ai arrêté d'essayer de comprendre après la 3ème relecture. Est-ce que tu te croyais quand tu l'as écrit, parce que moi, ça m'apparaissait comme des paradigmes contextuels non-axiologiques. Mais bon, ça c'est juste ma subjectivité....

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Imagine que le prix de la tonne d'arachide drop de genre 70% et que j'en achète pour 20 000$. 
Connaissant le marché j'estime que je peux le revendre dans 2 semaine où il aura repris son prix moyen annuel. Je vends ma tonne d'arachide et Bam! bonjour le Mexique. Le collectioneur de peinture fait la même chose. Spéculation le plus simple possible.

Après pour le système qui dégage certaines oeuvres des autres, j'avoue que c'est pas facile à comprendre.
Je vais penser à une meilleur façon de mettre ça en mot et je te reviens là-dessus.


Mais l'exemple du joueur de hockey est bon, sauf qu'il y a évidemment la différence qu'un des deux à une periode de vie très courte et que l'autre perdure dans le temps. Tsé c'est pas toutes les oeuvres qui vont faire péter les portes-feuilles. Y'en a beaucoup qui stagne ou même qui perdent de la valeur. Parfois même il faut attendre un siècle avant que soudainement il y ait un intérêt historique et qu'un artiste redeviennent important. 
Ça c'est le domaine de l'histoire de l'art qui gère ça. 

 

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