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Troubles de la personnalité


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(modifié)

Pour ceux que ça intéresse, ça fait quelques fois que Christine Charette invite à son émission deux psychologues pour parler de différents troubles de la personnalité. On a eu droit à la personnalité narcissique, évitante, histrionique et, cette semaine, obsessionnelle-compulsive.

Les psy :

Marc-Simon Drouin est psychologue, professeur du Département de psychologie et directeur du Centre de services psychologiques de l'UQAM.

Hubert Van Gijseghem est aussi psychologue, expert psycholégal et professeur à la retraite de l'École de psychoéducation de l'Université de Montréal.

Modifié par Athos
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J'ai écouté l'entrevue au sujet de la personnalité histrionique. Je trouve ça simplement dommage qu'ils aient fait des comparaisons avec Madonna. Selon moi ce n'était pas l'exemple à donner. C'est vrai que c'est une personne flamboyante et qu'elle ne passe jamais inaperçue, mais plus souvent qu'autrement c'est dans un contexte bien précis, c'est-à-dire celui de ses spectacles qui sont souvent de très grande envergure. Poser un diagnostique du genre chez une personne qu'on connaît seulement à travers les médias est, selon moi, très peu crédible. Même chose lorsqu'ils parlent de Marc Labrèche.

Et je ne suis pas d'accord non plus lorsqu'ils disent que, les personnalités histrioniques sont incapables d'aller au delà de l'étape de la séduction. Bref, ils énumèrent les grandes lignes de ce que peut être une personnalité histrionique, mais ça demeure quand même des généralités. Chaque cas étant unique.

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Oui mais ils parlent du trouble de la personnalité histrionique, c'est-à-dire de quand ce trait normal se rigidifie et empêche l'adaptation normale aux diverses situations. Également, en ce qui concerne Marc Labrèche, ils parlent bien d'un personnage de scène qui fait état d'histrionisme. Il devrait en être de même de tout acteur comique ou presque mais ça veut pas dire qu'ils emportent cette personnalité chez eux le soir.

Ceci dit, les deux psychologues invités généralisent beaucoup dans leurs propos. C'est avant tout un spectacle et ils le savent. L'émission connaît sans doute du succès pour cette raison.

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Oui mais ils parlent du trouble de la personnalité histrionique, c'est-à-dire de quand ce trait normal se rigidifie et empêche l'adaptation normale aux diverses situations. Également, en ce qui concerne Marc Labrèche, ils parlent bien d'un personnage de scène qui fait état d'histrionisme. Il devrait en être de même de tout acteur comique ou presque mais ça veut pas dire qu'ils emportent cette personnalité chez eux le soir.

Ceci dit, les deux psychologues invités généralisent beaucoup dans leurs propos. C'est avant tout un spectacle et ils le savent. L'émission connaît sans doute du succès pour cette raison.

Je comprends ce que tu veux dire, mais il n'en reste pas moins que d'utiliser l'exemple de personnages connus pour démontrer à quoi peut ressembler le trouble de la personnalité histrionique n'est pas représentatif de la réalité.

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Je comprends ce que tu veux dire, mais il n'en reste pas moins que d'utiliser l'exemple de personnages connus pour démontrer à quoi peut ressembler le trouble de la personnalité histrionique n'est pas représentatif de la réalité.

Paradoxal. Ce n'est pas représentatif de la réalité mais en donnant un "exemple" mondialement connu c'est comme un livre d'hawking, c'est vulgarisé donc ca touche un plus large public.

Après, les gens qui auront vraiment été intéressés par cet exemple bateau se renseigneront avec plus de précision, mais sinon c'est comme si je te parlais du plancher de Jeannot pour donner un exemple de psychose, tout le monde n'est pas censé connaître.

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J'ai écouté l'entrevue au sujet de la personnalité histrionique. Je trouve ça simplement dommage qu'ils aient fait des comparaisons avec Madonna. Selon moi ce n'était pas l'exemple à donner.

Paris Hilton aurait été un exemple plus saillant ici.

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Paradoxal. Ce n'est pas représentatif de la réalité mais en donnant un "exemple" mondialement connu c'est comme un livre d'hawking, c'est vulgarisé donc ca touche un plus large public.

Après, les gens qui auront vraiment été intéressés par cet exemple bateau se renseigneront avec plus de précision, mais sinon c'est comme si je te parlais du plancher de Jeannot pour donner un exemple de psychose, tout le monde n'est pas censé connaître.

Je suis pas certains que c'est ça qui arrive chez la majorité. Les gens ont en général tendance à plutôt prendre la "psychologie" pour du cash et à penser que ces diagnostiques de troubles de personnalités sont prouvés de manière rigoureuse même si en réalité c'est toujours très très abstrait.

Aussi, ca couvre tellement large ces symptômes là que les gens vont avoir tendance à se "diagnostiquer" eux-même ou bien les autres autours d'eux.

Ya une nuance très très abstraite entre ce qui est un trouble de la personnalité et ce qui est simplement une personnalité hors-norme. Dans les troubles de personnalité il y a un danger très présent de se mettre à établir quelques stéréotypes sur ce que devrait être un "humain normal", et ensuite se mettre à définir tous les autres stéréotypes non conformes comme des troubles plus ou moins aigües de personnalité.

Par exemple il y a un danger énorme de faire en sorte qu'une personne ne puisse pas avoir des tendances "solitaires" sans être diagnostiqué comme "malade" d'un trouble de la personnalité évitante.

My two cents.

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  • 3 semaines plus tard...

Les personnes qui souffrent du trouble de la personnalité limite ont peur du rejet et de l'abandon. « Sur le plan affectif, le borderline ressemble à un enfant de trois ans qui fait une colère, mais qu'on ne peut pas raisonner. On en a souvent un peu peur parce qu'ils sont imprévisibles. » Marc-Simon Drouin et Hubert Van Gijseghem expliquent ce qu'il en est.

« Les questions existentielles "Qui suis-je?" et "Où vais-je?" les angoissent grandement. De par cette vulnérabilité extrême, ils doivent passer à l'acte, et souvent, c'est très intense. »

Les borderline ont un très mauvais contrôle de leur système d'alarme, illustrent les deux psychologues. Par ailleurs, il est très difficile de vivre en couple avec quelqu'un atteint du trouble de la personnalité limite.

Angelina Jolie est un exemple très saillant ici.

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  • 3 ans plus tard...

Fascinant ce Hubert Van Gijseghem !

Je suis un obsessif-compulsif . Dans son premier livre,La quête de l’objet: pour une psychologie du chercheur de trésors, il explique ce besoin essentiel pour l’être humain: «L’objet-trésor sauvegarde le sentiment d’exister […] Il protège du non-être inexorablement lié à la solitude.» En tout cas, à la maison de Somerville (Ahuntsic-Cartierville), une demeure datant de 1910 où Hendrik et sa sœur, Rosalie, ont grandi, «ça ressemble à un vrai musée!» indique Hubert Van Gijseghem en riant.

Parmi les éclectiques collections de cet éminent professeur (il a travaillé à l’Université pendant plus de 37 ans) et expert psycholégal en matière de sévices sexuels figurent celles-ci: des milliers de livres de sciences humaines du 19e siècle, des tableaux, des amulettes, des bénitiers, des pipes, de vieux outils dont des haches québécoises qui datent de l’arrivée des premiers colons et des artéfacts précolombiens des peuples maya, mistèque et zapotèque, glanés au cours de voyages au Mexique et au Guatemala.

«Ce qui est somme toute illégal et moralement répréhensible», mentionne son fils archéologue.

Le professeur Van Gijseghem a consacré en partie sa carrière à travailler sur la validation des déclarations de victimes d’abus, ce qui lui a valu de recevoir plusieurs pierres au visage. « Un enfant, ça ne ment pas! », lui disaient certains avec véhémence. Si une maman demande à son enfant si quelqu’un le touche aux endroits intimes, il y a de fortes chances que l’enfant dise oui même si ce n’est pas la réalité.

Le concept d’induction, c’est-à-dire des questions ou atmosphères dites suggestives qui peuvent contaminer les témoignages des

enfants victimes est, de nos jours, bien connu par les policiers et intervenants impliqués lors d’allégation d’abus. Mais cela n’a

pas toujours été le cas.

L’intérêt du psychologue pour les problématiques entourant les déviances et les abus sexuels remonte aux premières années de sa pratique clinique. Vers 1968, dans la foulée des travaux de Noël Mailloux à Boscoville, le psychologue rencontre des groupes de jeunes femmes délinquantes. « Quelle ne fut pas ma surprise d’entendre une histoire d’inceste et d’abus sexuel après l’autre! », se souvient-il tout en rappelant qu’à cette époque, au Québec, il n’y avait que deux publications sur l’inceste et que Kinsey avait affirmé, vingt ans plus tôt, que l’inceste n’existait à peu près pas.

Il a assuré la direction du Programme de formation en psychothérapie psychanalytique pendant une vingtaine d’années. Puis, une phrase saute aux yeux du lecteur : « Depuis, il a toutefois largement délaissé le paradigme psychanalytique pour adopter une approche beaucoup plus empirique ». « Me sortir de là, c’était une perte de foi beaucoup plus dure et difficile pour moi que lorsque j’ai perdu la religion de mon enfance […]. Je sortais de la tranquille certitude de savoir pour aller vers le déchirement d’un doute continuel… » À l’instar de la religion, la psychanalyse est, à ses yeux, un paradigme qui tente de donner sens. Et il demande : « Qu’est-ce qui est plus nourrissant pour l’esprit que d’avoir l’impression de donner sens à quelque chose… même si sens il n’y a pas?

De son propre aveu, la psychanalyse avait quelque chose de captivant : « Toute la notion de l’inconscient et du déterminisme psychique — comment l’objet, même si c’est un objet psychique, détermine ce qui est maintenant —, ça m’a fasciné. » La « cure » avec les patients constitue, à elle seule, un immense pan de sa vie : le professeur Van Gijseghem estime y avoir consacré de 25 à 30 000 heures.

« Un des points faibles de ma carrière, c’est la recherche scientifique », avance le psychologue qui croit n’avoir jamais su développer une maîtrise suffisante des outils comme les statistiques et la méthodologie. En revanche, le Dr Van Gijseghem considère que le fait d’avoir toujours lu énormément lui a permis de développer une connaissance presque encyclopédique de certains sujets. « Quand j’affirme, c’est rarement des opinions personnelles ».

Son désenchantement pour la psychanalyse est survenu graduellement, alors qu’il était sollicité, comme bien des cliniciens, pour faire des expertises au tribunal. Parmi eux se trouvaient des psychanalystes qui, sortant de l’intimité de leurs bureaux, alimentaient selon lui la confusion entre la recherche de la vérité narrative et la recherche de la vérité factuelle.

...

Il a déjà été impliqué dans la sélection de candidats à la prêtrise:

Des données cliniques tendent plutôt à montrer que ce n'est pas le célibat du prêtre qui déterminerait les actes pédophiles, mais plus souvent l'inverse, c'est-à-dire une sexualité trouble chez certains jeunes hommes, qui les prédisposent à choisir un célibat idéalisé par la prêtrise en contexte catholique. Non pas que ces derniers se fassent prêtres sous la dictée d'intentions perverses, bien au contraire, on ne saurait douter de la hauteur de leur idéal. Mais à la longue, quand l'enthousiasme juvénile commence à s'émousser et que la fonction s'apparente peu à peu à la routine, les tendances profondes de leur sexualité immature risquent de ressurgir avec force.

La pédophilie est en effet souvent caractérisée par une idéalisation de la pureté de l'enfant: aimer ce jeune alter ego ou cette image-miroir de soi que le pédophile investit sur le plan érotique revient à une glorification narcissique de sa propre pureté. C'est le même processus d'idéalisation, conjugué à la peur d'agir sur une sexualité trouble, qui peut conduire au choix du célibat religieux.

Une autre donnée favorise l'hypothèse selon laquelle ce n'est pas surtout le célibat qui, ici, «crée le larron»: on dénombre autant d'actes pédophiles dans les institutions anglicanes du Royaume-Uni que dans les institutions catholiques malgré la possibilité dont disposent les prêtres anglicans de se marier. Y-aurait-il un problème avec la religion elle-même?

...

Sur la crise étudiante:

http://ici.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2012/CBF/MediumLarge201205180908_3.asx

Modifié par Rococo pas Rocco
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Pour ceux que ça intéresse, ça fait quelques fois que Christine Charette invite à son émission deux psychologues pour parler de différents troubles de la personnalité. On a eu droit à la personnalité narcissique, évitante, histrionique et, cette semaine, obsessionnelle-compulsive.

Les psy :

Marc-Simon Drouin est psychologue, professeur du Département de psychologie et directeur du Centre de services psychologiques de l'UQAM.

Hubert Van Gijseghem est aussi psychologue, expert psycholégal et professeur à la retraite de l'École de psychoéducation de l'Université de Montréal.

Et le paranoïaque:

http://ici.radio-can...105261008_1.asx

Ta blonde me décrit à qui veut bien l'écouter en privé comme un grand malade duquel il fallait se protéger, qui serait obsédé par elle. C'est pourtant elle qui croit dur comme fer que je l'espionnerais (sur un forum où tout est public, bien sûr); qui voit derrière chaque compte louche mon apparition, jusqu'à les dénoncer à Steve; elle qui m'apostrophe dans sa signature sans aucune raison. Mais évidemment, c'est moi qui ai une obsession.

Pour les théories plus anciennes, issues de la psychanalyse, la paranoïa trouve sa source dans une blessure narcissique précoce.

Modifié par Rococo pas Rocco
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