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Comment vous sentez-vous présentement ?


Mr.F
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Déchet(s) recommandé(s)

Il y a 7 heures, ƒ Ǿ ǖ ℓ Д ® ↁ a dit :

Je ne sais pas ce que je fais ici, ni là-bas. Tout le monde veut faire la révolution mais personne ne veut faire la vaisselle. Et quand tu fais la vaisselle, personne ne veut être ami avec toi.

Les vendredi sont particulierment triste. Ma victoire  de la soirée à été de ne pas avoir payé mon bill.
Et je trouve que ca vaut le coup, tout compte fait.

J'ai l'impression de m'infliger des choses, pour une raison que j'ai oublié. Et ca m'occupe assez pour ne pas me rappeller l'idée de base.... dealer avec  la vie

Je me réveille le matin animé de la même motivation : « Oussé que j'm'en vâ câlice? »

Au cours de la journée d'études ou de travail, je prend des pauses aux 30 minutes pour me demander le plus sérieusement du monde : « Yé où le sens tabarnak ? »

Puis, c'est à l'heure du dodo que je fais le bilan de ma journée : « J'ai crissement hâte d'en finir avec tout ça. »

J'aime ça me retrouver dans cette chamaille de sentiments tout en faisant semblant de ne pas me préoccuper du lendemain. Parce qu'au fil des jours,  je commence à croire que les gens qui lavent la vaisselle refont le monde une assiette à la fois. (insérer ici une autre phrase creuse comme ce chaudron qu'il reste à nettoyer).

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Bon ben aujourd’hui (aujourd’hui seulement), j’aurais bien troqué vos tergiversations existentielles contre ma mère. Ça fait des années que je tente le plus dignement possible d’absorber ses propos acrimonieux sans trop faire de vagues, mais aujourd’hui j’en ai fait une cirrhose. Je lui ai dit le fond de ma pensée quand je lui ai ouvert la porte ce matin pour l’accueillir avec une énième reproche de merde. Et j’ai écrit ça à mon frère. 

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Si un jour je deviens mère, jamais je ne ferai endurer à mon enfant ce qu’elle me fais endurer… Mais bon, on ne choisit pas sa famille.

  • Navré... 2
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Il y a cette réalisation au cours de l'enfance ou de l'adolescence où ta mère n'est plus seulement ta mère, elle devient cette femme avec un prénom dont tu vois les failles. On m'a déjà conseiller d'appeler mes parents par leurs prénoms lorsqu'ils agissent un peu comme des mardes. Bien qu'elle sera toujours ta mère, tu n'as pas à souffrir lorsqu'elle est cette personne désagréable avec toi.

Si tu veux changer de corps une journée, je pourrai l'envoyer chier pour toi.

 

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Le pire avec ces parents, c’est que (comme les tiens sûrement) elle ne s’en rend pas compte qu’elle agit comme une merde ou alors elle le justifie en disant que c’est pour “mon bien”. Ah ouais, projeter tes insécurités sur moi c’est pour mon bien… mais bon, ça fait des années qu’on a ces discussions, et elle ne changera jamais. Elle est une genre de W00t de “mon bien”, c’est ancré dans ses certitudes profondes que tout ce qu’elle fait, même quand c’est contre mon gré, c’est pour le “greater good”. Même mon frère est PTSD d’elle.

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Oui, j’ai besoin d’une pause. :tintin-non-non:

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Le 2021-10-30 à 15:39, Goéland a dit :

Je me réveille le matin animé de la même motivation : « Oussé que j'm'en vâ câlice? »

ARRETE DE PENSER !

Tu n'as jamais eu besoin d'etre SELF AWARE OK ??

  • Les idees, abstractions, le language et le raisonnement SONT DES REVES PARASITES QUI VIENNENT DU NEANT.
  • Tu ne leurs a pas envoye une lettre d'invitation, tu ne les desires pas, ILS TE FONT CROIRE QUE SI.
  • Retourne au proto-esprit stydien de tes ancetres aquatiques, REJOINT LE CHOEUR ANCIEN ! 

Plus serieusement, tu ne te reveilles pas chaque matin pour etre une ouike asse bitche. C'est tout ce que tu dois garder a l'esprit.

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il y a 1 minute, Goéland a dit :

Yo, tu sais motiver les gens toi. Je t'invite à prendre une grosse masse et m'aider à péter mon miroir avec moi !

:KAPOW:

Je t'aiderais avec toute la sagesse du Wu Wei, l'art de l'inaction. Car tu es capable de le faire toi meme. 

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Il faut que je travaille sur mon caractère et je ne sais pas comment faire. Dès qu'il s'agit de musique, je deviens une immense connasse. Mon prof m'a dit tout récemment que je ne ferai jamais rien dans ce milieu si je ne changeais pas.

Je ne comprends pas. Au conservatoire et à la sortie, ça s'était mal passé pour moi, en partie parce que j'étais difficile. Je le sais, ma prof de compo à la fac me l'avait déjà dit. J'ai besoin des deux mains pour énumérer toutes les opportunités qui me sont passées sous le nez pour incompatibilité d'humeur quand j'étais une jeune musicienne qui essayait de percer.

Je pensais vraiment avoir changé. Quand je travaillais dans des bureaux puis quand j'ai monté ma boîte, une des clés de ma relative réussite était mon caractère, je suis devenue  bonne communicante et on me disait souvent que c'était plaisant de travailler avec moi. Pourquoi ce changement total de personnalité dans une autre discipline ?

Je me dis que c'est parce que ma motivation première dans le travail était l'argent. Un client me demandait de suivre des consignes débiles, de mettre un s à l'adjectif « standard » ou de parler franglais ? Vraiment, je m'en branlais avec le sourire, j'avais mon chèque à la fin.

Là, c'est pas pareil. L'Art, c'est se mettre à nu et ça compte énormément pour moi. En plus, les gens sont toujours en compétition les uns avec les autres, ça ne s'arrête jamais. J'imagine que c'est aussi défensif. Bref, il paraît que je suis coincée, froide, hautaine, inquiétante et qu'on m'évite encore. Tout ce qu'on aime entendre quoi.

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Allo! Je reviens de mon yoga, j'ai les jambes un peu molles mais je me sens bien.

***Attention, ceci sera très long. Vous n'êtes pas dans l'obligation de lire.***

Je viens vous écrire ici pour faire le point sur certaines choses. Je n'ai pas été très présente sur le forum dernièrement ----- premièrement parce que j'étais en colère contre DASRI (je l'assume) et que j'ai été dans une phase d'introspection assez intense. Ceci n'a pas été contre-productif. Je reviens parce que j'affectionne le fait d'écrire et que honnêtement venir ici est une bonne excuse pour le faire IN THE SAKE OF ART. Bon bref, je vous aime. Je vous aime mal, mais je vous aime pareil.

Honnêtement, je vous ai chié ici un post alors que j'étais complètement défoncée (que je n'ai même pas relu parce que j'ai honte). Cela faisait un an et demi que je n'avais pas touché aux psychostimulants. J'ai décidé de prendre tout plein de drogue parce que je me sentais démunie face à l'éventualité d'avoir un examen (je n'ai pas été sur les bancs de l'université depuis 2010) et que j'avais mal à mes émotions (voir, je ne pouvais les gérer sainement). Je m'y étais prise à la dernière minute et j'avais une réelle peur d'échouer qui me prenait au ventre. "Au diable tout ça! Je me pète la face!" Je croyais que je pourrais utiliser cela pour étudier bien chill... Mais au contraire, j'ai passé ma soirée à faire un trou dans une ceinture avec un marteau, un clou, un tournevis ainsi qu'une planche à découper les légumes (the fuck). Ceci fut très long. Plus dur que je croyais. Ensuite, j'ai niaisé sur Discord. Bref, je n'ai pas tant étudié. Samedi, j'étais dans un état horrible, j'avais les joues enflées car je m'étais mastiqué l'intérieur de la tronche. J'ai mangé, bu du café et étudié. Dimanche, je suis allée faire mon examen en pyjama et tout le monde me fusillait du regard parce que j'avais l'air d'une tout-croche. Heureusement, mon masque cachait mes VRAIES joues de hamster. Je n'avais pas de crayon, j'étais confuse, j'ai dû emprunter... bref, je me suis assise et j'ai fait mon examen. Vous ne pouvez pas vous imaginer le stress vécu alors qu'après seulement une heure toutes les gonzesses quittaient le local et que moi j'ai été l'avant-dernière à partir sur un total de 45 personnes. Je scrutais inlassablement mes réponses avec une grande anxiété et j'ai fini par lâcher prise et partir.

S'en suivit un sommeil de 35 heures et 4 jours de calvaire. Croyez-moi, je regrettais mon move de connasse. Le mardi, j'entendais des sons et des voix.

J'ai remonté la pente et j'ai fini par ne plus penser à tout cela, bien contente d'être redevenue stable. Finalement, la semaine dernière j'ai eu ma note.... J'ai eu 100%.

J'ai d'abord cru que c'était une erreur, mais non... c'était bien réel. La moyenne est de 77.4%... et croyez-moi, ce n'était pas un examen facile. ULAVAL ne pardonne pas, surtout en faculté de médecine (Bon je ne fais pas médecine, mais sexo.. Mais bref, cours très exigeant pareil --- J'ai dû dropper un de mes deux cours [sans mention d'échec] à cause d'une charge trop élevée de travail).

Ceci m'a fait énormément de bien. Genre VRAIMENT. Je fais de l'anxiété de performance et ça m'a calmée et du coup, ça m'a redonné confiance en moi et a remonté mon estime personnelle qui est vraiment très basse. Je suis vraiment sensible à la critique parce que je suis la première à douter profondément de moi-même. Si on me dit que je ne suis pas intelligente je pète les plombs et je me dis "Ha bah. Ça doit être vrai..!". Je me tyrannise carrément --- d'ailleurs plus que les autres ne le font. Je ne suis jamais assez bonne, assez belle, assez capable.

@1984a raison. J'ai un trouble de la personnalité. Je ne vais pas le nier. 

Le problème avec cette merde, c'est que ça ne se soigne pas avec des médicaments. À la base, je sais tout cela depuis que j'ai 23 ans.

Les troubles de la personnalité ça se soigne en thérapie. J'y ai d'ailleurs passé plusieurs années pour soigner cela, ainsi qu'un PTSD. 

Un peu d'enseignement pour vous... Si vous vous intéressez à la santé mentale. 

En psychiatrie il y a l'axe 1 et l'axe 2.

L'axe 1 comprend les troubles observables au niveau du dérèglement des neurotransmetteurs ----- tel que la dépression, la maladie affective bipolaire ainsi que la schizophrénie. Ces troubles peuvent être traités avec des neuroleptiques. Souvent, ces troubles sont accompagnés d'un axe 2 qui comprend tous les divers troubles de la personnalité.

L'axe 2 se divise en 3 "clusters". Le cluster A, le B et le C.

Révélation

Groupe A : trouble de la personnalité paranoïaque, trouble de la personnalité schizoïde et trouble de la personnalité schizotypique. Ces troubles se caractérisent par un sentiment de paranoïa, de méfiance et de suspicion.

Groupe B : Il s’agit de troubles de la personnalité associés à l’impulsivité, comme le trouble de la personnalité limite, le trouble de la personnalité narcissique, le trouble de la personnalité histrionique et le trouble de la personnalité antisociale. Ceux-ci se caractérisent par la difficulté à contenir ses émotions, ses peurs, ses désirs et sa colère.

Groupe C : Il s’agit de troubles anxieux, comme le trouble de la personnalité obsessionnelle-compulsive, le trouble de la personnalité dépendante et le trouble de la personnalité évitante. Ces troubles se caractérisent par les compulsions et l’anxiété.

L'axe 1 est héréditaire et le 2 l'est un peu à sa façon car des parents atteints d'un axe 1 sont plus susceptibles de traumatiser leurs gosses. Les troubles de la personnalité émergent habituellement suite à des traumatismes divers à l'enfance. Un cerveau en développement est fragile et des traumatismes répétés ou uniques peuvent changer la trajectoire d'une personnalité en construction. Il est évident ici que les spécialistes essaient encore de tout mettre dans des petites boîtes et de classifier tout tout tout, mais bon... on peut observer cette ligne directrice (quoique tous les gens qui ont le même trouble de la personnalité ne sont pas nécessairement by the book d'une certaine façon) car ils le vivent d'une façon unique, mais nous pouvons observer des constances dans les comportements reliés aux dits troubles.

Par exemple, @Daleko présente le même tableau clinique que moi au niveau du trouble, mais nous ne sommes pas nécessairement la même personne. Nous partageons par contre des expériences de vie similaires.

J'appartiens au Cluster B, et les 4 piliers fondamentaux de ce trouble (Limite, Antisocial, Narcissique, Histrionique) se présentent chez moi de façon assez également répartie. Ça rend ma vie super compliquée. Comme je suis allée en thérapie, j'ai appris comment agir en société sans me comporter comme une furie doublée d'un animal sauvage et j'arrive à être sainement en relation avec les autres. J'ai donc atténué en travaillant très fort ces traits qui sont présents en moi.

Je marche à travers la vie dans la contradiction présentant une absence ou un trop plein d'émotions, alternant entre l'amour et la haine, la honte et la gloire. Je suis une DRAMA QUEEN bourrée de névroses. Je ne suis pas stable, mais réhabilitée et je vis tous ces tumultes de façon intérieure sans trop exprimer comment je me sens réellement. De façon contradictoire je suis honnête et très transparente. Mes yeux parlent pour moi. Je suis souvent envahie en alternance par une grande souffrance et des épisodes d'euphorie mégalomaniaque. Bref, ma tête joue au yoyo.

Récemment, j'ai trouvé à travers mon travail une libération et j'ai réalisé que je pouvais vraiment aider les gens! C'est sûr que j'ai mes journées de merde et mes journées de gloire (un genre de cycle presque cyclothymique). Je suis le héros ou la merde. Malgré tout cela, je suis une bonne personne.

Un jour, j'expliquerai peut-être plus en profondeur pourquoi je suis comme ça (car après m'être sérieusement cassé la tête, maintenant je sais). J'ai besoin de retourner quand même voir le psychologue parce que j'ai besoin d'être aidée. Et je l'assume.

J'ai parfois l'impression de traverser cette vie de ***** avec la seule et unique envie d'être écoutée et comprise, croyant parfois à tort être unique et spéciale.

Dans mon quotidien, je travaille 40H/semaine, j'étudie et je vais au gym au moins 4X semaine faire des exercices intenses. Au niveau de l'alimentation, je suis hautement scrupuleuse déterminant les quantités de vitamines et de protéines que j'ingère (je suis récemment devenue flexitarienne [je ne mange pas de viande à la maison]). Je présente un haut niveau de fonctionnement même plus élevé que le citoyen lambda ce qui est très surprenant pour une personne aussi hypothéquée par la maladie mentale. Des fois, j'ai l'impression que le pompon va me sauter, mais je garde le cap à plein régime. Je fume trop de cigarettes.

Enfin bref. Fin de la logorrhée. 

Ne soyez pas trop durs avec moi. J'aimerais participer ici sans me faire insulter à bout portant. Ça me blesse réellement.

Pour terminer, je vous laisse sur un petit texte que j'ai écrit à la demande de mon ancienne intervenante préférée (lorsque j'ai été traitée par une équipe de soins intensifs ---- Pareille à l'équipe pour laquelle je travaille présentement) pour la soirée des sans-abris.

Je suis heureuse de voir que je suis capable d'écrire quelque chose d'aussi positif. ^^

--------------------------------------------------------------------------------------

Petite réflexion porteuse d’espoir 

La vie peut être une chose totalement absurde et incompréhensible. Elle nous expose à tout un lot de bons et de mauvais jours. Des coups de dés du destin. Elle peut nous sembler d’autant plus cruelle, vicieuse et vide de sens lorsqu’on est touché par un problème de santé mentale. Les journées peuvent sembler longues, pénibles et ardues ou trop courtes... si on passe son temps à dormir. Parfois, c’est un peu comme si le soleil ne se levait jamais sur notre horizon. 

C’est au paroxysme d’une lutte existentielle qu’on peut enfin voir la lumière qui se dessine comme un point dans la nuit d’encre de nos neurones emmêlés. Puis, se dessine au loin notre soleil interne... L’étoile à l’intérieur de nous que nous cultivons sans relâche et que, même si dans le moment présent il peut nous être impossible de la percevoir.. Elle est bien là, en chacun de nous. Un petit pas de fait... et un autre. Nous trottinons lentement vers le bonheur qu’est le rétablissement qui fleurit en nous et transparaît de plus en plus dans notre quotidien. Les blessures guérissent et deviennent des cicatrices qui ne font plus mal, mais qui prouvent que nous avons bien fait la guerre. Au fil du combat que nous menons commence à naître une force qui nous est propre et qui est une victoire que nous gagnons lentement grâce aux stratégies que nous avons nous mêmes ficelées. Il ne faut jamais poser les armes. Il faut continuer. Vous avez eu une mauvaise journée? Demain sera un jour certainement très différent et distinct peuplé de nouveaux défis. Il faut s’endormir avec confiance. 

Nous sommes les héros prodigieux de nos histoires uniques. Nous sommes l’écrivain de notre propre vie... Le valeureux soldat qui a gagné son propre combat interne et qui, malgré tout, doit continuer à se battre. Au fil du temps, les batailles deviennent moins difficiles et il est important de retenir que dans cette vie, il n’y a rien, aucun état ni aucune situation qui sont permanents. Derrière chaque problème se cache une solution et certaines choses qui peuvent nous sembler complexes.. sont en fait très simples. Il suffit de regarder devant nous et d’avancer avec le courage et la force présents en notre intérieur. Nous sommes les architectes confiants de nos destins.

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il y a 16 minutes, Carlos Crasseux a dit :

Command + F ; « carlos » ; Not found. On passe à un autre appel.

Ça a été mon réflexe lorsque j'ai vu qu'elle avait nommé des gens, mais j'ai quand même lu son message malgré que mon nom n'y apparaîssait pas.

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Le 2021-11-10 à 20:39, Chicken of the infinite a dit :

Allo! Je reviens de mon yoga, j'ai les jambes un peu molles mais je me sens bien.

***Attention, ceci sera très long. Vous n'êtes pas dans l'obligation de lire.***

Je viens vous écrire ici pour faire le point sur certaines choses. Je n'ai pas été très présente sur le forum dernièrement ----- premièrement parce que j'étais en colère contre DASRI (je l'assume) et que j'ai été dans une phase d'introspection assez intense. Ceci n'a pas été contre-productif. Je reviens parce que j'affectionne le fait d'écrire et que honnêtement venir ici est une bonne excuse pour le faire IN THE SAKE OF ART. Bon bref, je vous aime. Je vous aime mal, mais je vous aime pareil.

Honnêtement, je vous ai chié ici un post alors que j'étais complètement défoncée (que je n'ai même pas relu parce que j'ai honte). Cela faisait un an et demi que je n'avais pas touché aux psychostimulants. J'ai décidé de prendre tout plein de drogue parce que je me sentais démunie face à l'éventualité d'avoir un examen (je n'ai pas été sur les bancs de l'université depuis 2010) et que j'avais mal à mes émotions (voir, je ne pouvais les gérer sainement). Je m'y étais prise à la dernière minute et j'avais une réelle peur d'échouer qui me prenait au ventre. "Au diable tout ça! Je me pète la face!" Je croyais que je pourrais utiliser cela pour étudier bien chill... Mais au contraire, j'ai passé ma soirée à faire un trou dans une ceinture avec un marteau, un clou, un tournevis ainsi qu'une planche à découper les légumes (the fuck). Ceci fut très long. Plus dur que je croyais. Ensuite, j'ai niaisé sur Discord. Bref, je n'ai pas tant étudié. Samedi, j'étais dans un état horrible, j'avais les joues enflées car je m'étais mastiqué l'intérieur de la tronche. J'ai mangé, bu du café et étudié. Dimanche, je suis allée faire mon examen en pyjama et tout le monde me fusillait du regard parce que j'avais l'air d'une tout-croche. Heureusement, mon masque cachait mes VRAIES joues de hamster. Je n'avais pas de crayon, j'étais confuse, j'ai dû emprunter... bref, je me suis assise et j'ai fait mon examen. Vous ne pouvez pas vous imaginer le stress vécu alors qu'après seulement une heure toutes les gonzesses quittaient le local et que moi j'ai été l'avant-dernière à partir sur un total de 45 personnes. Je scrutais inlassablement mes réponses avec une grande anxiété et j'ai fini par lâcher prise et partir.

S'en suivit un sommeil de 35 heures et 4 jours de calvaire. Croyez-moi, je regrettais mon move de connasse. Le mardi, j'entendais des sons et des voix.

J'ai remonté la pente et j'ai fini par ne plus penser à tout cela, bien contente d'être redevenue stable. Finalement, la semaine dernière j'ai eu ma note.... J'ai eu 100%.

J'ai d'abord cru que c'était une erreur, mais non... c'était bien réel. La moyenne est de 77.4%... et croyez-moi, ce n'était pas un examen facile. ULAVAL ne pardonne pas, surtout en faculté de médecine (Bon je ne fais pas médecine, mais sexo.. Mais bref, cours très exigeant pareil --- J'ai dû dropper un de mes deux cours [sans mention d'échec] à cause d'une charge trop élevée de travail).

Ceci m'a fait énormément de bien. Genre VRAIMENT. Je fais de l'anxiété de performance et ça m'a calmée et du coup, ça m'a redonné confiance en moi et a remonté mon estime personnelle qui est vraiment très basse. Je suis vraiment sensible à la critique parce que je suis la première à douter profondément de moi-même. Si on me dit que je ne suis pas intelligente je pète les plombs et je me dis "Ha bah. Ça doit être vrai..!". Je me tyrannise carrément --- d'ailleurs plus que les autres ne le font. Je ne suis jamais assez bonne, assez belle, assez capable.

@1984a raison. J'ai un trouble de la personnalité. Je ne vais pas le nier. 

Le problème avec cette merde, c'est que ça ne se soigne pas avec des médicaments. À la base, je sais tout cela depuis que j'ai 23 ans.

Les troubles de la personnalité ça se soigne en thérapie. J'y ai d'ailleurs passé plusieurs années pour soigner cela, ainsi qu'un PTSD. 

Un peu d'enseignement pour vous... Si vous vous intéressez à la santé mentale. 

En psychiatrie il y a l'axe 1 et l'axe 2.

L'axe 1 comprend les troubles observables au niveau du dérèglement des neurotransmetteurs ----- tel que la dépression, la maladie affective bipolaire ainsi que la schizophrénie. Ces troubles peuvent être traités avec des neuroleptiques. Souvent, ces troubles sont accompagnés d'un axe 2 qui comprend tous les divers troubles de la personnalité.

L'axe 2 se divise en 3 "clusters". Le cluster A, le B et le C.

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Groupe A : trouble de la personnalité paranoïaque, trouble de la personnalité schizoïde et trouble de la personnalité schizotypique. Ces troubles se caractérisent par un sentiment de paranoïa, de méfiance et de suspicion.

Groupe B : Il s’agit de troubles de la personnalité associés à l’impulsivité, comme le trouble de la personnalité limite, le trouble de la personnalité narcissique, le trouble de la personnalité histrionique et le trouble de la personnalité antisociale. Ceux-ci se caractérisent par la difficulté à contenir ses émotions, ses peurs, ses désirs et sa colère.

Groupe C : Il s’agit de troubles anxieux, comme le trouble de la personnalité obsessionnelle-compulsive, le trouble de la personnalité dépendante et le trouble de la personnalité évitante. Ces troubles se caractérisent par les compulsions et l’anxiété.

L'axe 1 est héréditaire et le 2 l'est un peu à sa façon car des parents atteints d'un axe 1 sont plus susceptibles de traumatiser leurs gosses. Les troubles de la personnalité émergent habituellement suite à des traumatismes divers à l'enfance. Un cerveau en développement est fragile et des traumatismes répétés ou uniques peuvent changer la trajectoire d'une personnalité en construction. Il est évident ici que les spécialistes essaient encore de tout mettre dans des petites boîtes et de classifier tout tout tout, mais bon... on peut observer cette ligne directrice (quoique tous les gens qui ont le même trouble de la personnalité ne sont pas nécessairement by the book d'une certaine façon) car ils le vivent d'une façon unique, mais nous pouvons observer des constances dans les comportements reliés aux dits troubles.

Par exemple, @Daleko présente le même tableau clinique que moi au niveau du trouble, mais nous ne sommes pas nécessairement la même personne. Nous partageons par contre des expériences de vie similaires.

J'appartiens au Cluster B, et les 4 piliers fondamentaux de ce trouble (Limite, Antisocial, Narcissique, Histrionique) se présentent chez moi de façon assez également répartie. Ça rend ma vie super compliquée. Comme je suis allée en thérapie, j'ai appris comment agir en société sans me comporter comme une furie doublée d'un animal sauvage et j'arrive à être sainement en relation avec les autres. J'ai donc atténué en travaillant très fort ces traits qui sont présents en moi.

Je marche à travers la vie dans la contradiction présentant une absence ou un trop plein d'émotions, alternant entre l'amour et la haine, la honte et la gloire. Je suis une DRAMA QUEEN bourrée de névroses. Je ne suis pas stable, mais réhabilitée et je vis tous ces tumultes de façon intérieure sans trop exprimer comment je me sens réellement. De façon contradictoire je suis honnête et très transparente. Mes yeux parlent pour moi. Je suis souvent envahie en alternance par une grande souffrance et des épisodes d'euphorie mégalomaniaque. Bref, ma tête joue au yoyo.

Récemment, j'ai trouvé à travers mon travail une libération et j'ai réalisé que je pouvais vraiment aider les gens! C'est sûr que j'ai mes journées de merde et mes journées de gloire (un genre de cycle presque cyclothymique). Je suis le héros ou la merde. Malgré tout cela, je suis une bonne personne.

Un jour, j'expliquerai peut-être plus en profondeur pourquoi je suis comme ça (car après m'être sérieusement cassé la tête, maintenant je sais). J'ai besoin de retourner quand même voir le psychologue parce que j'ai besoin d'être aidée. Et je l'assume.

J'ai parfois l'impression de traverser cette vie de ***** avec la seule et unique envie d'être écoutée et comprise, croyant parfois à tort être unique et spéciale.

Dans mon quotidien, je travaille 40H/semaine, j'étudie et je vais au gym au moins 4X semaine faire des exercices intenses. Au niveau de l'alimentation, je suis hautement scrupuleuse déterminant les quantités de vitamines et de protéines que j'ingère (je suis récemment devenue flexitarienne [je ne mange pas de viande à la maison]). Je présente un haut niveau de fonctionnement même plus élevé que le citoyen lambda ce qui est très surprenant pour une personne aussi hypothéquée par la maladie mentale. Des fois, j'ai l'impression que le pompon va me sauter, mais je garde le cap à plein régime. Je fume trop de cigarettes.

Enfin bref. Fin de la logorrhée. 

Ne soyez pas trop durs avec moi. J'aimerais participer ici sans me faire insulter à bout portant. Ça me blesse réellement.

Pour terminer, je vous laisse sur un petit texte que j'ai écrit à la demande de mon ancienne intervenante préférée (lorsque j'ai été traitée par une équipe de soins intensifs ---- Pareille à l'équipe pour laquelle je travaille présentement) pour la soirée des sans-abris.

Je suis heureuse de voir que je suis capable d'écrire quelque chose d'aussi positif. ^^

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Petite réflexion porteuse d’espoir 

La vie peut être une chose totalement absurde et incompréhensible. Elle nous expose à tout un lot de bons et de mauvais jours. Des coups de dés du destin. Elle peut nous sembler d’autant plus cruelle, vicieuse et vide de sens lorsqu’on est touché par un problème de santé mentale. Les journées peuvent sembler longues, pénibles et ardues ou trop courtes... si on passe son temps à dormir. Parfois, c’est un peu comme si le soleil ne se levait jamais sur notre horizon. 

C’est au paroxysme d’une lutte existentielle qu’on peut enfin voir la lumière qui se dessine comme un point dans la nuit d’encre de nos neurones emmêlés. Puis, se dessine au loin notre soleil interne... L’étoile à l’intérieur de nous que nous cultivons sans relâche et que, même si dans le moment présent il peut nous être impossible de la percevoir.. Elle est bien là, en chacun de nous. Un petit pas de fait... et un autre. Nous trottinons lentement vers le bonheur qu’est le rétablissement qui fleurit en nous et transparaît de plus en plus dans notre quotidien. Les blessures guérissent et deviennent des cicatrices qui ne font plus mal, mais qui prouvent que nous avons bien fait la guerre. Au fil du combat que nous menons commence à naître une force qui nous est propre et qui est une victoire que nous gagnons lentement grâce aux stratégies que nous avons nous mêmes ficelées. Il ne faut jamais poser les armes. Il faut continuer. Vous avez eu une mauvaise journée? Demain sera un jour certainement très différent et distinct peuplé de nouveaux défis. Il faut s’endormir avec confiance. 

Nous sommes les héros prodigieux de nos histoires uniques. Nous sommes l’écrivain de notre propre vie... Le valeureux soldat qui a gagné son propre combat interne et qui, malgré tout, doit continuer à se battre. Au fil du temps, les batailles deviennent moins difficiles et il est important de retenir que dans cette vie, il n’y a rien, aucun état ni aucune situation qui sont permanents. Derrière chaque problème se cache une solution et certaines choses qui peuvent nous sembler complexes.. sont en fait très simples. Il suffit de regarder devant nous et d’avancer avec le courage et la force présents en notre intérieur. Nous sommes les architectes confiants de nos destins.

Pourquoi utilises-tu les expressions du coup et lambda puisque tu es Québécoise ? 

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J'ai retrouvé ma vieille habitude de procrastiner. J'avais réussi à déjouer ce mauvais pli jusqu'à la semaine dernière. Il me reste encore trois jours pour pondre un texte de 2000 mots. Je n'aurai probablement pas 103,5% comme à ma dernière dissertation.

J'attends la motivation et j'essaie de l'invoquer en ce mois gris et sombre, et je sais que ce n'est pas la chose à faire. C'est comme si j'attendais qu'un oiseau jaune se pose sur la branche en face de ma fenêtre pour me mettre au travail. C'est complètement irrationnel.

Je fais face à un grand découragement. C'est la réalisation que mes échecs ne découlent pas de mon manque de compétence, mais bien de ma personnalité évitante. J'ai ma vingtaine vide qui me pèse.

  • Navré... 1
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