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The Neon Demon

techniquement je ne l'ai pas "vu" parce que je suis à 00:57 après 2 semaines à le regarder à coups de quelques minutes (donc un 57 minutes qui donne l'impression d'un 5 heures 7 minutes entre vous et moi).

il y a des films (ou livres) qu'on commence et qu'on se dit à mi-chemin "pourquoi j'ai commencé ça, misère?". pas assez de contenu pour être intéressant, mais un contenant assez attrayant pour qu'on veuille se donner la peine de le finir tout en sachant pertinemment que ce ne sera pas gratifiant à la fin.

un genre d'alliage entre Mulholland Drive de Lynch et Black Swan d'Aronofsky mais version "mannequins internationales de mode" en 2016, donc sans le sentiment de nouveauté mais plus un sentiment de prémâché, en plus d'un scénario qui s'annonce prévisible à mort :

Spoiler:

Révélation

elle va sûrement passer de la naïve ingénue nouvellement arrivée en ville à la sale bitch en mode tasse-toi de là. déjà vuuuuu 10000x.

je continue mon pénible visionnement :stoned:

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mais dis-donc, tu as tout vu. :lol:

bon, je viens de le finir.

-5 pour les longueurs interminables, le sentiment de prémâché et le constant male gaze sur lequel est entièrement basé ce film

+5 pour ces rares trois scènes absolument crades que je n'ai jamais vues ailleurs

5/10 :)

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il y a 14 minutes, 1984 a dit :

Je peux avoir un spoil des dites scènes ?:huhu:

Je le verrais jamais. 

Une scene de gouinage necrophilie, une autre de cannibalisme et ma favorite reste la meuf qui s'eventre elle meme avec des ciseaux apres avoir vomi un globe occulaire....Qui est remangé par sa pote dans le plus grand des calmes. 

Un success garanti en soirée de famille .:pundog:

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Les dernières minutes de ce film ne font que confirmer la justesse de sa trame narrative mise en parallèle avec son esthétique d'une froideur à glacer le sang. Peut-être faut-il s'intéresser un minimum au milieu du mannequinat. C'est vraiment un film qui berce dans la facilité en offrant à son spectateur des images littérales d'un phénomène qui existe vraiment dans les cercles de la mode en Europe. De ce que j'ai entendu des modèles que j'ai shootées et qui avaient vécu les castings en Italie et ailleurs sur le continent, ce film est un genre d'adynaton de l'atmosphère perfide qui règle en ces lieux.

D'ailleurs, pour ceux qui ne savaient pas, le body horror, sous-genre du film d'horreur, semble connaître un certain essor dans le cinéma d'auteur. Le dernier film de la Française Julia Ducourneau, Titane, s'est vu récipiendaire de la Palme d'or cette année.

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Le 2021-11-12 à 15:46, Carlos Crasseux a dit :

Peut-être faut-il s'intéresser un minimum au milieu du mannequinat. C'est vraiment un film qui berce dans la facilité en offrant à son spectateur des images littérales d'un phénomène qui existe vraiment dans les cercles de la mode en Europe. De ce que j'ai entendu des modèles que j'ai shootées et qui avaient vécu les castings en Italie et ailleurs sur le continent, ce film est un genre d'adynaton de l'atmosphère perfide qui règle en ces lieux.

 

Ah, mais chaque oeuvre doit se soumettre à l'appréciation subjective qu'en fait son public. Pour ma part, malheureusement ou heureusement, tu t'en doutes bien, la perspective féministe n'est jamais très loin. J'ai toujours trouvé problématique la façon qu'ont certains cinématographes masculins de traduire l'ambition, l'envie et la jalousie féminines*. Ce film n'en fait pas exception. C'est difficile de ne pas se priver d'apprécier le reste de l'oeuvre à sa juste valeur quand on se met à questionner le traitement qui a été fait de ses thèmes centraux. Il n'empêche que le film présente d'indéniables qualités esthétique, cinématographiques et symboliques et je conçois aisément que quelqu'un puisse lui attribuer du mérite. 

*le seul film qui a réussi à me faire passer par-dessus cette problématique est Showgirls de Verhoeven, et c'est parce que Verhoeven est tellement assumé et exagéré dans sa démarche que ça en devient super grotesque et amusant, d’ailleurs ce film figure parmi mes préférés.

Je mets Titane sur ma watch list. :)

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il y a une heure, Ecce Homo a dit :

Ah, mais chaque oeuvre doit se soumettre à l'appréciation subjective qu'en fait son public. Pour ma part, malheureusement ou heureusement, tu t'en doutes bien, la perspective féministe n'est jamais très loin. J'ai toujours trouvé problématique la façon qu'ont certains cinématographes masculin de portrayer la façon dont est vécue l'ambition, l'envie et la jalousie féminines*. Ce film n'en fait pas exception. C'est difficile de ne pas se priver d'apprécier le reste de l'oeuvre à sa juste valeur quand on se met à questionner le traitement qu'on a fait de son thème central. Il n'empêche que le film présente d'indéniables qualités esthétique, cinématographiques et symboliques et je conçois aisément que quelqu'un puisse lui attribuer du mérite. 

*le seul film qui a réussi à me faire passer par-dessus cette problématique est Showgirls de Verhoeven, et c'est parce que Verhoeven est tellement assumé et exagéré dans sa démarche que ça en devient super grotesque et amusant, d’ailleurs ce film figure parmi mes préférés.

Je mets Titane sur ma watch list. :)

Je te recommande chaudement  Faster, pussycats, Kill kill si tu ne l'as pas vu. A sa sortie dans les annees 60, le film a ete depeint comme un film de serie Z sexiste a cause de ses antagonistes sexues au posisble mais aujourd'hui, il est au contraire considere comme rempli de code de feminisme d'avant garde avec justement le meme trio antagonistes. Apres toi et moi avons certainement des attentes differente de la representation du feminisme au cinema. 

L'actrice principale, Tura Satana a une vie de personnage de film d'action et m'a rendue sa perfomance beaucoup plus sympathique. Elle montre ses courbes mais a negocier elle meme son contrat et fait de son nom une marque, a l'epoque, c'etait aussi rare qu'un senateur afro-americain ! 

Je reconnais n'avoir vu Neon Demon que pour le sexe et la violence, deux choses que j'adore voir represente au cinema. Je n'ai pas cru une seconde au soi disant message feministe derriere. 

 

Citation

D'ailleurs, pour ceux qui ne savaient pas, le body horror, sous-genre du film d'horreur, semble connaître un certain essor dans le cinéma d'auteur.

Peut on parler d'essor vu que ca date de quelques decennies ? 

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Il y a 3 heures, Ecce Homo a dit :

J'ai toujours trouvé problématique la façon qu'ont certains cinématographes masculin de traduire la façon dont est vécue l'ambition, l'envie et la jalousie féminines*. Ce film n'en fait pas exception. C'est difficile de ne pas se priver d'apprécier le reste de l'oeuvre à sa juste valeur quand on se met à questionner le traitement qu'on a fait de son thème central.

Pas certain de voir ce que t’entends ici… En quoi Refn a échoué ou fait preuve d’une démarche problématique ? Peux-tu me donner un contre-exemple ? T’as évoqué Black Swan : est-ce que ça ferait aussi partie de ces films qui te rendent mal à l’aise de par comment le cinéaste mâle s’y est pris pour dépeindre un concept au travers une persona féminine (ici : l’ambition, ou plus précisément la quête d’une perfection et ses contrecoups, déréalisation, tout ça…).
Comme je disais : il me paraît assez manifeste que Refn ait délibérément amplifié les émotions dont tu parles. Parce que la mode, c’est ça, apparemment. De la rivalité à n’en plus finir, une abondance de gens arides quu participent tous involontairement ou non à maintenir la même atmosphère perfide où se fusillent du regard les mannequins qui ne se connaissent pas dans les castings et où tous se démènent pour une finalité qui n’a ironiquement rien de bien attirant. C’est un film dont on aime la facilité du propos, avec un dénouement lugubre au service des codes du genre qu’il exploite tout en demeurant parfaitement cohérent avec la thématique : la jalousie morbide à son paroxysme.

@Your Fearless Leader : j’avais l’impression qu’il s’en faisait davantage dans le cinéma d’auteur ces dernières années mais il se peut que je me trompe. Cela dit, faut admettre qu’un film de ce sous-genre qui remporte la Palme d’or c’est particulier.

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Il y a 17 heures, Carlos Crasseux a dit :

 En quoi Refn a échoué ou fait preuve d’une démarche problématique ?

Curieuse de le savoir, moi aussi, je n'accuse pas le film d'etre problematique. Refn a effectivement vendu son film comme etant feministe dans de nombreuses interviews mais il ne suffit pas de rediger un script avec deux co auteure et demander a l'actrice principale de reecrire ses dialogues pour faire du feminisme. Il n'aurait pas emmene ca de lui meme, je ne l'aurais meme pas relever. C'est pas vraiment une representation feministe dont il est question et la mysoginie est presente. 

Il y a 17 heures, Carlos Crasseux a dit :

C’est un film dont on aime la facilité du propos, avec un dénouement lugubre au service des codes du genre qu’il exploite tout en demeurant parfaitement cohérent avec la thématique : la jalousie morbide à son paroxysme.

C'est mon reproche principal. Le film est facile, sa morale evidente et connue de tous et il la presente avec la subtilite d'un bebe dans un mixer. On va pas se mentir, le film a ete un bide pour une bonne raison et ses spectateurs l'ont vu pour Keanu Reeves ou pour le gore. Son propos n'est pas profond et ne m'interesse pas. 

Il y a 17 heures, Carlos Crasseux a dit :

, faut admettre qu’un film de ce sous-genre qui remporte la Palme d’or c’est particulier.

Tout a fait. Julia Ducourneau est une anomalie dans le milieu et je l'adore pour cela. 

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Le 2021-11-13 à 17:44, Carlos Crasseux a dit :

Pas certain de voir ce que t’entends ici… En quoi Refn a échoué ou fait preuve d’une démarche problématique ? Peux-tu me donner un contre-exemple ? T’as évoqué Black Swan : est-ce que ça ferait aussi partie de ces films qui te rendent mal à l’aise de par comment le cinéaste mâle s’y est pris pour dépeindre un concept au travers une persona féminine (ici : l’ambition, ou plus précisément la quête d’une perfection et ses contrecoups, déréalisation, tout ça…).
Comme je disais : il me paraît assez manifeste que Refn ait délibérément amplifié les émotions dont tu parles. Parce que la mode, c’est ça, apparemment. De la rivalité à n’en plus finir, une abondance de gens arides quu participent tous involontairement ou non à maintenir la même atmosphère perfide où se fusillent du regard les mannequins qui ne se connaissent pas dans les castings et où tous se démènent pour une finalité qui n’a ironiquement rien de bien attirant. C’est un film dont on aime la facilité du propos, avec un dénouement lugubre au service des codes du genre qu’il exploite tout en demeurant parfaitement cohérent avec la thématique : la jalousie morbide à son paroxysme.

Je fais référence au choix du réalisateur de mettre en scène figurativement ces sentiments (ambition, envie et jalousie) de façon similaire à ce qu'on voit souvent dans les représentations collectives. Bien que les émotions soient universelles, la façon dont elles sont vécues de l'est pas puisque la culture populaire traite de manière sexuée les émotions en donnant une orientation masculine ou féminine à leur expressivité. Ce film n'offre rien de nouveau en ce que le choix qui a été fait à cet égard s'appuie sur des clichés péjoratifs sur le comportement des femmes face à ces émotions.

Et ce qui ne m'aide pas du tout à apprécier ce film, c'est qu'il se donne la composture d'être différent voire subversif en nous gavant de dialogues, de mises-en-scènes et de longueurs traduisant une certaine profondeur ou complexité dans le propos, mais si on dépouille le film de tous ses nombreux attributs esthétiques et symboliques, il demeure un script basé sur un trope commun à l'effet que des femmes dans un milieu à forte compétivité agissent à l'encontre d'elles-mêmes. On nous le rappelle sans cesse tout le long du film et l'aboutissement ultime de cette pensée survient lorsque les trois femmes se concertent entre elles pour assassiner la personnage principale et la cannibaliser. Et lorsque la comparse de l'une d'elles se suicide à la fin, l'autre réagit en se nourrissant de son régurgit (so much for sisterhood).

Le fait que le film se fonde sur un phénomène qui a l'apparence d'une vérité (la toxicité, la déshumanisation des femmes et l'obsession de la beauté dans le milieu du mannequinat) ne le prémunit pas pour autant de certains choix narratifs qui ont été faits par la suite, notamment sur la manière dont s'articule et se met en lumière ce phénomène au travers des personnages, de leurs comportements et du message sous-jacent.

Il y a plusieurs autres éléments du film qui contribuent à accentuer ma perplexité face à l'oeuvre, mais bon, je te les épargne.

Ce que j'aime de Showgirls, c'est que le film exploite à 100% ce même trope (des femmes toxiques entre elles dans un milieu compétitif), mais de façon complètement décomplexée et la manière non (voire anti) prétentieuse qu'on nous présente l’histoire force l'auditeur à se sortir de ce schéma critique pour apprécier le film comme il est, soit un gros cliché satyrique tout droit sorti de l'esprit d'un vieux pervers qui avait simplement envie de mettre en scène une phantasmagorie puisée de son imaginaire insufflé de ces représentations péjoratives sur les femmes. 

Pour Black Swan, ça fait trop longtemps que j'ai vu ce film pour faire des parallèles précis,  mais il me semble de mémoire qu'il n'y avait que deux personnages féminins qui se font violence, certes, mais dans une dynamique de dualité/alter ego. On ne peut pas dire que c'est exactement le cas dans Neon Demon, puisqu'il me semble que, bien que la protagoniste vit une certaine dissociation, je n'ai pas entretenu de doute sur le fait que les trois autres personnages féminins le sont à part entière.

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Ouh. J'ai trouvé une critique qui décrit bien l'idée que je me suis fait du film.

Citation

In interviews, Refn has played coy about his film’s ultimate meaning, suggesting that it may not have one while also hinting that there’s a point here for those obliged to sort it out. He doth protest too much: The Neon Demon is very obviously meant as a critique of an industry (and a surrounding culture) that values style over substance and promotes seductively unhealthy beauty ideals even as it luxuriates in the same textures (as Mark Peranson writes in Cinema Scope, it’s a film that “has its vomit and eats it too”). The difference between Refn and other filmmakers who enact a similar pas de deux between pandering and pondering—like, say, the Paul Verhoeven of Showgirls—is that he’s so fully and helplessly self-impressed by his project. In this sense, Jesse’s dead-eyed semidream sequence, with its implication of Narcissus ensnared by his own reflection, might be a uniquely revealing piece of self-portraiture. 

Et je viens de finir Faster pussycat kill kill @Your Fearless Leader. C'était fun ! :lol:

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