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Pénurie de main-d'œuvre au Québec


Déchet(s) recommandé(s)

C'est pas que les Québécois sont lâches ou paresseux ni qu'on manque d'habitants. La solution n'est pas de faire venir des immigrants pour combler les postes ou de payer de jeunes boutonneux 16$ de l'heure pour laver la vaisselle. Le problème c'est les "influenceurs" et les "youtubeurs". Ces filles comme Noémie Dufresne et Alicia Moffet sans études qui gagnent leur vie en se montrant le cul sur Instagram et YouTube et en faisant semblant d'aimer 52 produits par semaine en pensant qu'on est trop caves pour comprendre qu'elles sont payées pour ces collaborations. Les places vides dans les restos et dans les supermarchés, c'est les places que ces filles là occupaient avant le niaisage sur internet. Maintenant une fille peut se faire payer une maison par des nunuches qui n'ont rien de mieux à faire que de les regarder faire un tutorial de comment se beurrer la face ou parler de leur étrons (extrait ci-bas)
 

 

Modifié par Écharde
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Eh bien, en voilà une qui vient de démissionner. Je crois bien que la pénurie de main-d'oeuvre va s'accentuer si en plus les conditions de travail dans le public font fuir.

En passant, ça fait des années qu'on annonce la pénurie : les boomers vont à la retraite.

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ca parrait car dans mon entreprise les critères d'embauche ont largement été réduit au plus simple néant. Car en regardant ce quils engagent depuis un certain temps c'est presque une insulte pour les autres qui ont réussie a passer entre le filet durant la "primetime" 

 

soit les gens parle a peine francais.. ou ils sont a  moitier déviant

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La pénurie de main-d'oeuvre est une invention des milieux d'affaire afin de maintenir les salaires le plus bas possible. 

Comme on peut le voir sur plusieurs graphiques issus d'études économiques, la productivité de l'industrie en occident n'a cessé de croître depuis la deuxième guerre mondiale mais les salaires relatifs ont stagné (et même baissé dans plusieurs cas) à partir des années 70.

Révélation

wagescompensation-1200x1093.png

 

Qui accuser? À part bien sûr la cupidité excessive des très riches, il doit y avoir d'autres facteurs. Selon moi, on doit regarder du côté du mode de vie occidental et en particulier de la surconsommation accompagnée de choix non durables. On produit toujours plus, mais on cherche à dénigrer l'apport de l'humain dans cette production. Les compagnies font des profits record mais elles refusent obstinément de compenser leurs travailleurs pour ça. On le voit par exemple avec Tim Hortons qui menaçait de fermer des restaurants à cause de la hausse de salaire minimum en Ontario. Selon eux, ils ne seraient pas rentables s'ils étaient obligés de mieux payer leurs employés. Or, les autres chaînes aussi sont soumises aux mêmes lois. Ce que ça indique, ultimement, c'est que Tim Hortons croit que son modèle économique n'est viable que dans un contexte d'exploitation d'une main-d'oeuvre sous-payée. Pourquoi Tim Hortons ne serait pas viable sinon? Parce que Tim Hortons n'est pas essentiel. La demande pour leurs produits de qualité douteuse n'existe que si leur offre est excessivement peu coûteuse, en dessous d'un prix raisonnable. 

En effet, d'autres chaînes ont plutôt menacé de remplacer leurs employés sous-payés par des machines. Il est ironique de constater que ces menaces ne trouvent plus grand écho aujourd'hui avec la "pénurie de main d'oeuvre". On menaçait de couper des postes hier à l'aide de la technologie et on quémande de l'aide gouvernementale aujourd'hui sous la forme d'employés issus de l'immigration. Quand on veut hausser le salaire minimum, les compagnies ont les ressources financières nécessaires à l'automatisation. Quand le chômage diminue sous un certain seuil, les compagnies n'ont soudainement plus les moyens d'automatiser. Pourquoi? Parce que, encore une fois, notre mode de vie consumériste est basé sur l'exploitation de l'homme par l'homme et qu'il commence à manquer d'exploités. En gros, Tim Hortons et McDonald's n'ont pas de "pénurie de main d'oeuvre", mais une pénurie d'employés exploités et sous-payés, de là  le besoin en immigration. Qu'on me comprenne bien, je ne suis pas favorable à la CAQ et le PQ qui veulent abaisser les seuils d'immigration, mais c'est un leurre de croire que l'immigration va "sauver" l'industrie au Québec.

Ce que je dis ici pourrait paraître d'inspiration "marxiste" et ça l'est. Mais il faut aller plus loin que ça. L'intelligence artificielle, l'automatisation et l'économie de partage sont en fait  en train de rendre les modes de production obsolètes. La consommation risque bientôt de devenir inférieure à la production et le besoin en argent (offre de service) de devenir inférieure à la demande en main-d'oeuvre. Si les gens peuvent partager logements, autos, terrains et produits de consommation, le besoin se trouve diminué de beaucoup. La solution à la pénurie de main-d'oeuvre, si elle peut passer à court terme par l'immigration, risque donc d'arriver par elle-même sous la forme d'un nouveau système économique. L'enjeu sera alors de permettre à la majorité de maintenir une certaine qualité de vie en l'absence de travail (revenu minimum garanti, mesures de redistribution, valorisation du bénévolat, etc.).

Citation

Postcapitalism is possible because of three major changes information technology has brought about in the past 25 years. First, it has reduced the need for work, blurred the edges between work and free time and loosened the relationship between work and wages. The coming wave of automation, currently stalled because our social infrastructure cannot bear the consequences, will hugely diminish the amount of work needed – not just to subsist but to provide a decent life for all.

Citation

The 2008 crash wiped 13% off global production and 20% off global trade. Global growth became negative – on a scale where anything below +3% is counted as a recession. It produced, in the west, a depression phase longer than in 1929-33, and even now, amid a pallid recovery, has left mainstream economists terrified about the prospect of long-term stagnation. The aftershocks in Europe are tearing the continent apart.

The solutions have been austerity plus monetary excess. But they are not working. In the worst-hit countries, the pension system has been destroyed, the retirement age is being hiked to 70, and education is being privatised so that graduates now face a lifetime of high debt. Services are being dismantled and infrastructure projects put on hold.

Even now many people fail to grasp the true meaning of the word “austerity”. Austerity is not eight years of spending cuts, as in the UK, or even the social catastrophe inflicted on Greece. It means driving the wages, social wages and living standards in the west down for decades until they meet those of the middle class in China and India on the way up.

Citation

Neoliberalism, then, has morphed into a system programmed to inflict recurrent catastrophic failures.

The result is that, in each upswing, we find a synthesis of automation, higher wages and higher-value consumption. Today there is no pressure from the workforce, and the technology at the centre of this innovation wave does not demand the creation of higher-consumer spending, or the re‑employment of the old workforce in new jobs. Information is a machine for grinding the price of things lower and slashing the work time needed to support life on the planet.

As a result, large parts of the business class have become neo-luddites. Faced with the possibility of creating gene-sequencing labs, they instead start coffee shops, nail bars and contract cleaning firms: the banking system, the planning system and late neoliberal culture reward above all the creator of low-value, long-hours jobs.

Citation

Millions of people are beginning to realise they have been sold a dream at odds with what reality can deliver. Their response is anger – and retreat towards national forms of capitalism that can only tear the world apart. Watching these emerge, from the pro-Grexit left factions in Syriza to the Front National and the isolationism of the American right has been like watching the nightmares we had during the Lehman Brothers crisis come true.

We need more than just a bunch of utopian dreams and small-scale horizontal projects. We need a project based on reason, evidence and testable designs, that cuts with the grain of history and is sustainable by the planet. And we need to get on with it.

https://www.theguardian.com/books/2015/jul/17/postcapitalism-end-of-capitalism-begun

Le mieux qu'on puisse faire, en somme, c'est d'attendre que le néolibéralisme rende obsolète le modèle économique d'exploitation humaine. Il faut cependant commencer à penser sérieusement à la suite et accepter que les modèles économiques ne sont pas éternels. L'idée même d'un travail rémunéré commence à devenir un peu étrangère à l'économie de partage qu'on connaît aujourd'hui. Pouvons-nous réduire notre consommation? Pouvons-nous vivre avec l'idée que les Chinois, les Nigériens et les Rwandais gagnent autant que nous? Je crois qu'il le faut, car sans ça le réveil risque d'être brutal autant ici que là-bas.

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Le 2018-09-29 à 16:11, Kalium a dit :

Il faut cependant commencer à penser sérieusement à la suite

Je trouve l'approche municipaliste de Jonathan Durand Folco plutôt inspirante. J'ai commencé son Essai  Conférence : https://www.youtube.com/watch?v=E6TrjlZCDBg

Folco propose de démocratiser l'économie en instaurant une dynamique d'autogestion au sein des entreprises. Le rôle de l'état serait de créer un cadre législatif incitant le développement d'entreprises sans but lucratif et contraignant l'activité des entreprises purement axées sur la maximisation des gains. Il ne s'agit donc pas de mettre les moyens de productions entre les mains de l'état, mais entre les mains des communautés. (Est-ce que QS est dans le champ avec la nationalisation?)

Les municipalités au Québec n'ont que très peu de pouvoirs, et sont forcées de financer leurs services avec la taxe foncière, elles favorisent donc la spéculation immobilière et la gentrification au détriment des citoyens et de l'environnement. (Je crois que quelques partis ont promis de transférer 1% de TVQ aux municipalités pour donner du lousse, mais ce n'est pas suffisant) Folco parle de fiducies foncières communautaires également.

Une lecture à continuer certainement.

J'aime bien aussi la théorie de Bauwens : https://www.youtube.com/watch?v=DyGC7f5tm9I

 

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Il y a 10 heures, Goéland a dit :

Je trouve l'approche municipaliste de Jonathan Durand Folco plutôt inspirante. J'ai commencé son Essai  Conférence : https://www.youtube.com/watch?v=E6TrjlZCDBg

Folco propose de démocratiser l'économie en instaurant une dynamique d'autogestion au sein des entreprises. Le rôle de l'état serait de créer un cadre législatif incitant le développement d'entreprises sans but lucratif et contraignant l'activité des entreprises purement axées sur la maximisation des gains. Il ne s'agit donc pas de mettre les moyens de productions entre les mains de l'état, mais entre les mains des communautés. (Est-ce que QS est dans le champ avec la nationalisation?)

Les municipalités au Québec n'ont que très peu de pouvoirs, et sont forcées de financer leurs services avec la taxe foncière, elles favorisent donc la spéculation immobilière et la gentrification au détriment des citoyens et de l'environnement. (Je crois que quelques partis ont promis de transférer 1% de TVQ aux municipalités pour donner du lousse, mais ce n'est pas suffisant) Folco parle de fiducies foncières communautaires également.

Une lecture à continuer certainement.

J'aime bien aussi la théorie de Bauwens : https://www.youtube.com/watch?v=DyGC7f5tm9I

 

Ça a l'air super intéressant, je vais regarder plus tard. Anarcho-syndicalism represent! 

En attendant je veux attirer l'attention sur le livre Reinventing Orgainzations, voici une petite entrevue avec l'auteur: https://medium.com/@fredlaloux/in-many-ways-i-believe-this-is-all-just-the-beginning-a697a33a555b

Le livre a une sonorité quasi-ésotérique qui est un peu agressante, mais c'est juste dû aux choix de mots, les ressources, recherches et observations derrières les procédés sont plus concret que les résumés le laisse voir (le livre lie les différents modèles d'organisation [familiale, sociétale, financière, etc] à différent modèle de conscience individuel. Bref, le groupe et l'individu en tant qu'organisme [en gros, les stages de conscience individuel - comme le fait de commencer à intégrer les autres dans nos schéma mental vers l'âge de de 5 ans - aurait des équivalent social, le groupe semble (selon les études sociologiques) passer à travers les mêmes étapes que ses individus, le livre trace une évolution de nos méthodes organisationnel à travers ces évolutions d'étapes de consciences de groupes)

Selon Wikipedia, pour donner un exemple:

Citation

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A Teal organisation is an emerging organisational paradigm that advocates a level of consciousness including all previous world views within the operations of an organisation. The concept of Teal organisation refers to the next stage in the evolution of consciousness and was introduced in 2014 by Frederic Laloux in his book on reinventing organizations.[1][2] It also rests on previous studies done by evolutionary and social psychologists including Jean Gebser, Clare W. Graves, Don Edward Beck, Chris Cowan and Ken Wilber who explored the stages of development and impact of human consciousness.[3][4][5]

A Teal organisation transcends and integrates the existing limitations of current static organisational paradigms including Amber, Orange and Green organisations.[6] It is characterized by three breakthroughs in human collaboration, specific to this evolutionary level: self-management suggests a system based on peer relationships with no need for hierarchy, consensus, nor central command and control; wholeness is about a consistent set of practices that invite members to reclaim their inner wholeness and bring on the workplace “all of who they are”;[7] evolutionary purpose introduces a Teal organisation as a living organism with a direction of its own where its members invited to listen and take note of the purpose it wants to serve. These breakthroughs overcome the limitations of previous organisational models in that they welcome the emotional, intuitive, and spiritual elements in lieu of the usual display of rationality, determination and strength; and concealment of doubts or vulnerability.[8] During its evolution, a Teal organisation exhibits properties similar to complex adaptive systems because the interactions and relationships between its elements are nonlinear and based on few simple rules or guiding principles. These elements learn from the past and their immediate environment and then adapt accordingly for the survival of the system.[9] A number of notable organisations around the world has adopted and operates on the Teal organisation model[10] including The Morning Star Company (food processing, United States),[11] Patagonia (apparel, United States), Sounds True (media, United States), AES (energy sector, international), Buurtzorg Nederland (health care, Netherlands), ESBZ (K–12 school, Germany), Heiligenfelde (mental health hospitals, Germany), Nucor (steel manufacturing, international).

 

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Il y a 11 heures, Goéland a dit :

Je trouve l'approche municipaliste de Jonathan Durand Folco plutôt inspirante. J'ai commencé son Essai  Conférence : https://www.youtube.com/watch?v=E6TrjlZCDBg

Folco propose de démocratiser l'économie en instaurant une dynamique d'autogestion au sein des entreprises. Le rôle de l'état serait de créer un cadre législatif incitant le développement d'entreprises sans but lucratif et contraignant l'activité des entreprises purement axées sur la maximisation des gains. Il ne s'agit donc pas de mettre les moyens de productions entre les mains de l'état, mais entre les mains des communautés. (Est-ce que QS est dans le champ avec la nationalisation?)

Les municipalités au Québec n'ont que très peu de pouvoirs, et sont forcées de financer leurs services avec la taxe foncière, elles favorisent donc la spéculation immobilière et la gentrification au détriment des citoyens et de l'environnement. (Je crois que quelques partis ont promis de transférer 1% de TVQ aux municipalités pour donner du lousse, mais ce n'est pas suffisant) Folco parle de fiducies foncières communautaires également.

Une lecture à continuer certainement.

J'aime bien aussi la théorie de Bauwens : https://www.youtube.com/watch?v=DyGC7f5tm9I

 

En gros, ce sont les bases d'une gestion en soviet telle que proposée par les bolcheviks tout en conservant une certaine logique d'économie de marché.

Ooops, je viens de perdre 50% du monde qui auraient été pour en utilisant le mot bolchevik :(

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C'est dans le quadrant antiétatique et anticapitaliste du socialisme libertaire. Sans toutefois être dans la pure anarchie ou dans la pure économie planifiée. On veut éviter la concentration du pouvoir démocratique autant que le pouvoir monétaire.

Citation

Le socialisme libertaire considère toute concentration de pouvoir comme une source d'oppression, au point d'aboutir à une contestation radicale des principes fondateurs de l'État.

Pratiquement, les anarchistes cherchent à s'organiser en associations volontaires, souvent appelées collectifs ou syndicats, fondés en démocratie directe dans les processus de décision. Certains anarchistes socialistes plaident pour la combinaison de ces institutions à travers l'usage de délégués, récusables et non renouvelables, aux différents niveaux fédératifs26.

Alors que la plupart des mouvements socialistes insistent sur le rôle de l'État démocratique dans la défense de la liberté et de la justice sociale27, les socialistes libertaires misent sur les unions syndicales, les assemblées citoyennes, les conseils communaux, les collectivités locales, et autres types de fédérations non-étatiques et décentralisées par nature[réf. souhaitée].

Les principes du municipalisme vont dans le même sens que l'approche de la Permaculture

Citation

la permaculture forme des individus à une éthique ainsi qu'à un ensemble de principes (design permaculturel). L'objectif étant de permettre à ces individus de concevoir leur propre environnement, et ainsi de créer des habitats humains plus autonomes, durables et résilients, et donc une société moins dépendante des systèmes industriels de production et de distribution (identifiés par Mollison comme le fondement de la destruction systématique des écosystèmes).

Elle utilise entre autres des notions d'écologie7, de paysagisme, d'agriculture biologique7, de biomimétisme, d'éthique, de philosophie et de pédologie5. La permaculture invite à mettre ces aspects théoriques en relation avec les observations réalisées sur le terrain de façon harmonieuse8.

Autant pour les écosystèmes que les systèmes humains et économiques, la pluralité est importante : la monoculture et le monopole sont aussi insoutenables l'un que l'autre et nécessitent une intervention continue. 

Fiducie Foncière agricole

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