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La hausse des frais de scolarité universitaires


Pour des hausses rétroactives  

112 membres ont voté

  1. 1. Voulez-vous que la hausse des frais de session soient rétroactives

    • Oui, que ceux qui ont profité du gel passé payent aussi.
    • Non, je suis droitiste: faisons payer les autres
    • Haussons les impôts à la place
    • Arrêtons le gaspillage: ça va suffire


Déchet(s) recommandé(s)

Tut tut tut. D'abord, je ne suis pas juriste. Ensuite, mes recherches rapides m'ont permis de trouver ça :

Le Code de procédure pénale.

74. L'agent de la paix peut arrêter sans mandat la personne informée de l'infraction alléguée contre elle qui, lorsqu'il l'exige, ne lui déclare pas ou refuse de lui déclarer ses nom et adresse ou qui ne lui fournit pas les renseignements permettant d'en confirmer l'exactitude.

La personne ainsi arrêtée doit être mise en liberté par celui qui la détient dès qu'elle a déclaré ses nom et adresse ou dès qu'il y a confirmation de leur exactitude.

Fait similaire cité dans les journaux

Dans le cas qui nous concerne, le jeune a été informé de l'infraction qu'il a commise puisqu'il dit qu'on l'accuse d'avoir « déplacé des barricades ».

L'obligation de s'identifier ne se limite donc pas aux infractions criminelles, mais s'étend aussi aux infractions municipales. Autrement, explique-moi comment on pourrait adresser un ticket à quelqu'un qui bloque une rue s'il refuse de fournir ses papiers? Je suis dans le flou. Il y aurait donc là une énorme faille dans le Droit québécois? Laisse-moi en douter.

Quelqu'un a assez de temps à perdre pour se taper le Code de sécurité routière et nous dire précisément l'article de l'infraction commise?

Dans tous les cas on peut se questionner sur la pertinence de l'intervention policière, mais il est clair pour moi que l'attitude défiante des jeunes n'a pas contribué à résoudre le conflit.

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Précision : l'infraction alléguée (C'EST UNE ALLÉGATION) est le déplacement de barricade. Le gars a dit qu'il a déplacé des cônes. Le policier a effectivement raison, selon le code de procédure pénal, de l'arrêter s'il refuse de s'identifier pour cette allégation. Or, cette allégation n'est aucunement une infraction. Parce que c'est très facile de dire à quelqu'un « je crois que tu as commis un crime, alors identifie-toi ou je t'arrête ». Or, s'il t'arrête et que cette allégation ne tient pas la route, il doit te relâcher. Si le policier ne te relâche pas et t'embarque au poste de police (ce qui est, en soi, illégal), il doit te relâcher après 8 heures, et ainsi de suite dans les procédures.

Ce qui nous intéresse ici c'est que le jeune a refusé de s'identifier pour une allégation qui tient pas la route. Au maximum, il aurait pu être arrêté pour être questionné et voir s'il a réellement commis une infraction. Si tel n'est pas le cas, ils doivent le relâcher. Or, ils ont été amené au poste de police.

Est-ce jouer avec la loi ? Est-ce une attitude baveuse ? Pas nécessairement. Le policier avait pas d'affaire à être intimidant au point de l'arrêter, et les jeunes n'auraient pas intervenus devant un rapport de force aussi ridicule. On parle de cônes. Pas d'une bagarre, d'une possession d'arme ou de drogue, mais d'un cône. Un cône déplacé. Un déplacement de barricade comme le policier dit (parce que le cône, semblerait-il, est une barricade).

C'est un abus de pouvoir et de confiance. C'est injustifiable et la police perdra leur cause en cour municipale si ces jeunes accusés contestent. Ça arrive souvent ce genre de situation.

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Alors pourquoi donnes-tu autant raison au policier ? Ils ont même pas vérifié les faits qu'ils l'ont embarqué, de force, jusqu'au poste de police. Ils violent leurs propres procédures. C'est ce que je suppose : arrêter un mec pour refus d'identification à la suite d'une infraction alléguée (« je crois que tu as fait un crime, donc identifie-toi ou je t'arrête le temps que je vérifie si ce que je dis est vrai ou que tu t'identifies ») est légal. L'amener au poste de police aussitôt, c'est illégal. C'est ça que je déplore.

Plus les matraques, les attaques physiques et les menaces complètement inutiles. On parle pas de bandits avec une arme à la main ou des ivrognes qui se bagarrent là. La force utilisée est démesurée et clairement politique.

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Arrête de délirer Réda, t'es le seul qui est assez biaisé idéologiquement pour croire ta propre déformation cognitive de la réalité. Les policiers ont agi professionnellement sur toute la ligne en donnant des directives claires et précises.

Anyways, arrête de spammer le sujet avec tes vidéos bidons de brutalité policière.

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(modifié)

Je rêve du jour où c'est Porno Story qu'on va voir se faire décâlisser dans un de ces vidéos. On a comprit el' big, y font pas d'la belle ouvrage, ce sont des gros pas fins, tu les aimes pas ...

Heureusement que le titre du thread c'est ''La hausse des frais de scolarité universitaires''.

Modifié par Le Messie
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Des nouvelles de cet homme (qui est dans le coma selon plusieurs):

homme-blesse.jpg

https://twitter.com/#!/SPVM/status/206910567275954176

FAUSSE rumeur concernant 1 homme blessé grave durant opération policière. Enquêteurs ont confirmé qu'il a eu son congé de l'hôpital. #GGI

AJOUT:

Saviez-vous que Léo Bureau-Blouin termine son mandat de président de la FECQ vendredi de cette semaine? Pensez-vous que c'est pour ça qu'il a assouplit sa position récemment? Allant même jusqu'à dire que les étudiants accepteraient une hausse modérée. (Tentative de retour au sujet initial.)

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Arrête de délirer Réda, t'es le seul qui est assez biaisé idéologiquement pour croire ta propre déformation cognitive de la réalité. Les policiers ont agi professionnellement sur toute la ligne en donnant des directives claires et précises.

Anyways, arrête de spammer le sujet avec tes vidéos bidons de brutalité policière.

Si t'en concédais une de temps en temps tu paraitrais moins biaisé idéologiquement toi aussi. Or, tu es curieusement toujours du côté des policiers, sauf quand c'est des carrés verts qui se font arrêter. C'est pu drôle quand c'est du monde de ton bord.

Je suis pas toujours d'accord avec les vidéos de Pomo Story, mais il y en a plusieurs où on voit effectivement des gestes brutaux et totalement gratuits de la part de la police. Mais t'es curieusement toujours là pour prendre la défense des policiers fautifs, sauf quand c'est des carrés verts.

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http://www.journaldemontreal.com/2012/05/28/automobiliste-au-mauvais-endroit

Vite, frappons sa voiture et essayons d'ouvrir sa porte pour le sortir et le lyncher!

Sur la hausse maintenant, GND aujourd'hui avant les négos:

«Il n'y a pas une offre formelle commune qui sera faite par les associations étudiantes, a signalé le porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois. On considère que c'est la responsabilité du gouvernement de répondre à nos demandes.»

Considérant que la CLASSE partirait de la table de négos si la hausse et la loi 78 n'étaient pas discutées et qu'après 2 heures ils sont encore là, c'est bon signe.

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Bon texte d'un prof en bioinformatique (avec bien des maths) sur la hausse et le débat qui devrait être.

Lettre ouverte au Premier ministre du Québec

Depuis maintenant 100 jours les étudiants québécois manifestent contre l'augmentation des frais de scolarité

Monsieur le Premier ministre, je vous fais une lettre que vous ne lirez pas, quand bien même vous en auriez le temps.

Il y a dix ans, on m’a fait venir à l’Université de Montréal pour contribuer à l’excellence en enseignement et en recherche en bio‐informatique, un domaine émergent particulièrement important pour la médecine moléculaire. Pour me faire quitter mon poste de directeur de recherche au CNRS en France, on m’a offert une chaire de recherche du Canada, qui non seulement me fournissait des fonds pour effectuer mes recherches, mais aussi une prime de 30 000 $. Mieux encore, le gouvernement du Québec m’a exonéré d’impôt provincial pendant les cinq premières années. J’aurais dû me méfier, mais les scientifiques sont fort naïfs. Comment considérer qu’un gouvernement est sérieux dans son support à l’université quand il exonère d’impôts les plus riches, mon salaire étant en effet d’environ 100 000 $ ?

En fait, ces considérations financières avaient peu d’importance. L’excellence universitaire, exercice humain très demandant et très délicat, nécessite avant tout un cadre favorable. J’étais donc attiré par un environnement de recherche humainement riche au département de biochimie, et par le Québec, un pays démocratique, respectueux des droits, avec un enseignement de qualité, où il faisait bon vivre. Même si cette vision idyllique s’est un peu modifiée au fil du temps, je n’ai jamais envisagé de revenir en France. Non seulement j’ai payé mes impôts provinciaux avec plaisir il y a cinq ans, mais j’ai aussi choisi de transformer la prime en subvention de recherches pour recruter des étudiants supplémentaires. Bref, tout allait bien jusqu’il y a 100 jours.

Avant de revenir sur ces 100 funestes jours, je tiens à vous indiquer, Monsieur le Premier Ministre, en utilisant un langage économique que vous affectionnez, que mon retour sur investissement est excellent. Mon immodestie, qui est probablement la seule chose que je partage avec vous, n’en souffrira pas. Excusez-­moi pour la nécessaire technicité de ce paragraphe. Le principal critère pour évaluer la recherche fondamentale est le nombre de publications, surtout dans les meilleures revues scientifiques (seules les publications dans les revues Nature et Science sont prises en compte dans le célèbre, bien que critiquable, classement des universités réalisé, par exemple, par l’Université de Shanghai), et le nombre de citations. Avec une petite équipe et des moyens financiers relativement modestes, notre travail s’est traduit par quatre publications dans Nature et Science (l’Université de Montréal dans sa totalité en a publié 49 depuis 2003) et a reçu plus de 1000 citations en 2011. Demandez à vos experts, vous trouverez très peu de chercheurs au Canada, voire aux États-­Unis, ayant une productivité aussi grande, c’est-à­-dire un impact scientifique par dollar investi. Je pense donc avoir rempli ma part du contrat et contribué à l’excellence de la recherche scientifique québécoise.

Depuis 100 jours, tout a changé pour moi. Un mouvement étudiant, massif, démocratique, a soulevé une question primordiale, les frais de scolarité universitaire que votre gouvernement a décidé d’augmenter de 75% sur 5 ans, paraît-­il pour favoriser l’excellence dans la recherche. Faire payer aux étudiants la recherche de pointe, est-­ce une bonne idée ? 100 jours de grève étudiante et aucune négociation, ou si peu. Pire encore, 100 jours de grève étudiante et quasiment aucun débat sur cette question. Tout a été fait pour parler d’autres choses que de l’excellence en enseignement et en recherche. Est-­ce un boycott ou une grève ? Une vitrine brisée par ci, un parcours non annoncé par là. La condamnation de la violence par les associations étudiantes est-­elle suffisante ? En même temps, malgré des blessés graves, nous n’avons jamais entendu le gouvernement appeler à limiter la violence policière, j’y reviendrai.

Monsieur le Premier Ministre, pourquoi donc le Québec et le Canada recrutent­‐ils les chercheurs d’excellence préférentiellement dans des pays où l’éducation est gratuite, ou à tout le moins très peu chère, comme la France, la Chine, l’Allemagne, l’Argentine, l’Autriche, l’Inde ou la Russie ? Pourquoi les recrutements n’ont-­ils pas lieu dans les pays où les frais de scolarité sont très élevés, comme les États-­Unis d’Amérique ? Pourquoi ces mêmes États-­Unis sont-­ils contraints de recruter autant d’étudiants et de professeurs à l’étranger si leur système d’éducation très couteux pour les étudiants est si performant que le Québec se doive de l’imiter ? Sans prétendre résoudre ce paradoxe, je peux apporter quelques éléments de réflexion. En transformant les étudiants en clients, on introduit plusieurs moyens de pression permettant de dégrader fortement l’excellence de l’enseignement, et par là même l’excellence de la recherche, qui rappelons-­le repose avant tout sur les étudiants. Les clients achètent leur diplôme, et ils s’attendent donc à l’obtenir, même s’ils n’ont pas le niveau. Ensuite, l’université a tout intérêt à garder ses clients, puisqu’ils constituent leur principale source de financement. La pression se transmet aux professeurs, qui doivent réduire le taux d’attrition au maximum. Dans ces conditions, pourquoi faire échouer un client à un examen, puisque cela réduirait les ressources de notre département et de notre université, allant à l’encontre de l’intérêt du professeur ? Les professeurs, qui, vous l’avez peut-­être oublié, Monsieur le Premier Ministre, sont avant tout des êtres humains, se trouvent tous les jours face à des étudiants, qui sont aussi des êtres humains, mais des êtres humains luttant pour survivre dans un monde où les richesses sont de plus en plus accaparées par une petite minorité. Comment, humainement, peut-­on refuser un cours à un étudiant sérieux qui a travaillé fort et qui s’est lourdement endetté, mais qui est juste en dessous du niveau requis pour satisfaire aux hautes exigences du savoir intellectuel actuel ? Comment peut-on, humainement, laisser un jeune avec une grosse dette et sans diplôme ?

Aucune des pressions induites par le clientélisme universitaire n’est à elle seule décisive pour dégrader la qualité de l’enseignement. Mais elles vont toutes dans ce sens et il y a fort peu mesure gouvernementale pour soutenir l’excellence dans l’enseignement, la bonne volonté des étudiants et des professeurs nous préserve, pour combien de temps encore, du naufrage. Aux États-­Unis, où les études sont très chères depuis longtemps, les notes finales d’un étudiant sont corrélées positivement avec le montant des frais de scolarité, est‐ce bien sérieux ! La dette étudiante y est actuellement de plus de mille milliards de dollars, et l’enseignement est déjà sévèrement dégradé. Une question cruciale est de savoir comment elle sera remboursée, si tant est qu’elle puisse l’être. Monsieur le Premier Ministre, oui, la question des frais de scolarité et de l’excellence universitaire est très complexe et ne peut pas se résoudre par une loi spéciale, mais par un large, long et difficile débat démocratique.

Débat démocratique, mais quel étrange concept viens­‐je d’évoquer ? La démocratie semble se résumer, pour vous, au seul dépôt dans l’urne d’un bulletin de vote tous les quatre ans. Mais comment croire que l’on puisse décider intelligemment de toutes les questions complexes auxquelles notre monde est confronté par un seul bulletin ? Quel n’a donc pas été mon désespoir quand une association étudiante, la CLASSE, a été vilipendée, insultée, trainée dans la boue parce que ses représentants respectaient le mandat qui leur avait été confié lors de votes démocratiques ! Quelle horreur, des élus qui refusaient d’abuser de leur pouvoir, qui refusaient de faire passer leur opinion personnelle en lieu et place de celle des gens qu’ils représentaient, et outrage inimaginable, osaient affirmer qu’ils allaient consulter leur base ! Monsieur le Premier Ministre, comment puis‐je accepter de voir ainsi bafouer les principes fondamentaux de la démocratie par un gouvernement censé oeuvrer pour l’épanouissement de la démocratie ?

La vraie démocratie, qui n’est pas la dictature de la majorité, doit mettre en oeuvre de multiples systèmes, des contre-­pouvoirs, pour garantir les droits de tout un chacun. Comment peut-­‐on respecter les minorités, si seul un vote tous les quatre ans est considéré comme suffisant ? Or, du fait du baby boom, les jeunes, les étudiants, constituent une petite minorité au Québec. Il y a plus de personnes de plus de 75 ans que de jeunes de 15 à 19 ans, fraction de la population qui de toute façon n’avait pas le droit de vote lors des dernières élections. Il y a seulement 500 000 jeunes de 20 à 24 ans, mais plus de 2 millions d’ainés âgés de plus de 65 ans. Dans un tel contexte, et sans un long débat, quelle est la chance de faire passer l’idée d’études universitaires presque gratuites garantissant l’excellence de l’enseignement, alors que l’impact concret d’un tel choix servira l’intérêt des Québécois dans 10, 20 ou 30 ans, avant l’idée d’une baisse immédiate des impôts ?

Cent jours de lutte menée par des centaines de milliers de jeunes Québécois n’ayant comme seul pouvoir que des manifestations pacifiques et le sacrifice de leur propre session. Et quelles réponses le puissant gouvernement québécois a-t-il fourni ? Le mépris, l’absence de dialogue, la répression et maintenant une loi spéciale qui réduit la liberté d’expression de tous et qui laisse à la police, et bientôt peut-­être à l’armée, le soin de régler la question de l’excellence universitaire. Il n’est nul besoin d’être grand clerc pour imaginer la violente répression qui sera nécessaire pour arrêter un mouvement si profond, si massif, si motivé. Chaque fois que mes enfants, ou leurs amis, sortent le soir, c’est avec la peur au ventre que j’attends leur retour, sursautant à chaque coup de téléphone qui pourrait m’annoncer la perte d’un oeil, un traumatisme crânien, voir pire. Oui, je sais, la police fait un métier difficile, oui il y a de très rares casseurs qui veulent en découdre et se cachent parmi la foule, oui il y a maintenant beaucoup de fatigue. Les conditions sont réunies pour que de graves bavures se produisent. Monsieur le Premier Ministre, agissez pour qu’elles ne se produisent pas, soutenez les policiers qui font bien leur travail et condamnez ceux qui abusent de la violence, comme par exemple à la brasserie Saint-­Bock. Croyez-­vous vraiment que poivrer des touristes va permettre de recruter des chercheurs d’excellence et de former d’excellents étudiants ?

Cent jours de lutte à mains nues face à un pouvoir sourd, autoritaire et violent, peuvent-ils s’expliquer seulement par la question des frais de scolarité et de l’excellence universitaire ? Que nenni. La jeunesse sent bien, voit bien que notre modèle de société est en train de s’effondrer ; tous les marqueurs sont au rouge : un environnement social dégradé, marqué par une montée indécente des inégalités ; un environnement biologique dégradé, avec une disparition accélérée des espèces et des écosystèmes ; un environnement physique dégradé, avec le réchauffement climatique et les multiples pollutions chimiques ; un épuisement généralisé des ressources, qui oblige à exploiter à grands frais les sables bitumineux, les gaz de schiste, les métaux au fond des océans ou dans le Grand Nord ; un système financier démesuré, mais qui ne survit qu’à force de subventions, générant une dette publique impossible à rembourser. Ces cent jours de lutte sont un extraordinaire cri de désespoir de notre jeunesse, désespoir qui s’est cristallisé sur la question des frais de scolarité, mais qui dénote un très profond malaise sociétal.

Le Québec est le premier pays riche à prendre massivement conscience du mur dans lequel nous sommes en train de nous enfoncer avant que la crise économique se manifeste de manière évidente comme en Grèce ou en Espagne. Monsieur le Premier Ministre, vous avez l’opportunité extraordinaire de disposer d’une jeunesse courageuse, innovante, politisée, prête à explorer un nouvel avenir qui nous fera éviter tous les graves dangers évoqués plus tôt. Ou alors, souhaitez-­vous choisir l’obstination, l’aveuglement, la répression, la violence et m’obliger à vivre dans un autre pays où la démocratie, l’éducation, la nature… Bref : la société humaine, pourront s’épanouir ?

Hervé Philippe

Professeur titulaire,

Chaire de Recherche du Canada en Bioinformatique et Génomique Evolutive,

Département de Biochimie – Université de Montréal

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Alors pourquoi donnes-tu autant raison au policier ? Ils ont même pas vérifié les faits qu'ils l'ont embarqué, de force, jusqu'au poste de police. Ils violent leurs propres procédures. C'est ce que je suppose : arrêter un mec pour refus d'identification à la suite d'une infraction alléguée (« je crois que tu as fait un crime, donc identifie-toi ou je t'arrête le temps que je vérifie si ce que je dis est vrai ou que tu t'identifies ») est légal. L'amener au poste de police aussitôt, c'est illégal. C'est ça que je déplore.

Plus les matraques, les attaques physiques et les menaces complètement inutiles. On parle pas de bandits avec une arme à la main ou des ivrognes qui se bagarrent là. La force utilisée est démesurée et clairement politique.

Je vais éclairer ta lanterne un peu, afin que tu y voies plus clair. L'adolescent qui s'est fait arrêter, ce qu'il faisait, c'est lancer des cônes devant les chars de police qui suivaient la manifestation, ayant pour but de les gêner. La preuve qu'ils ont, c'est tout simplement qu'il l'ont vu faire.

Ils ont attendu la fin de la manifestation et qu'un certain nombre aient quitté pour aller l'identifer et lui donner son ticket, tout simplement. Ils ont attendu pour que le tout se fasse le plus calmement possible. Le pauvre kid qui connait rien, quand il a vu qu'il a été ciblé, a crié pour la gang d'attardé d'avocats de la rue qui connaissaient pas plus leurs droits que le kid, ou que toi.

Ma source: Un groupe d'amis et moi, on a vu la manifestation passée et ont a été voir comment ça finirait, se doutant un peu du déroulement final. Pour les quatres arrêtés, je sais qu'il y en a un qui a lancé une roche de la grosseur d'un poing environ sur la police, il avait sur lui du poivre de cayenne et un couteau. Un autre a donné un coup de poing au visage d'un policier et il y a eu le kid ignorant. Je sais pas pour le quatrième, je l'ai pas vu.

Et oui pauvre ignare, quand tu t'interposes entre un policier et un contrevenant, tu t'exposes à tapes sa yeule et matraque. Surtout quand t'es un avocat de la rue avec autant de connaissances en droit qu'une truite.

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Oh shit : Philippe Lapointe, un négociateur de la CLASSE a été arrêté en sortant des négociations. (selon les journalistes sur Twitter, RDI aurait confirmé.)

EDIT : La police de Québec a fait une arrestation massive à Québec chez les manifestants qui étaient autour de l'édifice. Tu porte le carré rouge pis t'es sur place, aweille dans le panier à salade!

Justin Arcand, autre négociateur de la CLASSE aurait été arrêté dans la même arrestation de masse.

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Arrestation de masse, dans quel univers ça pourrait pas être considéré comme une dérive et un abus policier ?

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Ils ont ete libéres selon un tweet de la CLASSE. Vas-tu finir par ne plus en avoir de rebondissements la-dedans sti?

Philippe Lapointe oui, l'autre pas encore.

Et non, effectivement le concept d'arrestation massive devrait jamais être pris à la légère. C'est jamais une bonne chose que la police se réserve le droit d'arrêter sans motif des dizaine et voir des centaines de personnes.

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C'est drôle que tu dises ça Vacpower. Justement, le Bureau du directeur indépendant de l'examen de la police (BDIEP), chargé d'enquêter sur ce qui s'est passé au G8/G20 à Toronto en 2010, a blâmé la police torontoise aujourd'hui dans son rapport. Ça l'a directement rapport aux arrestations de masse. Je te laisse lire :

Un haut gradé de la police de Toronto a agi illégalement en faisant arrêter une centaine de Québécois lors du sommet du G20 en 2010, conclut une enquête indépendante. L'une des personnes incarcérées sans motif valable estime que cette arrestation de masse, tout comme celles observées depuis le début du conflit étudiant au Québec, ne sert qu'à intimider les manifestants.

Le Bureau du directeur indépendant de l'examen de la police (BDIEP), un organisme civil chargé d'enquêter sur les activités policières en Ontario, vient de remettre un rapport blâmant l'inspecteur Gerhard Meissner pour sa conduite lors du G20. Les enquêteurs estiment qu'il a abusé de son pouvoir en faisant arrêter la centaine de personnes qui se trouvaient dans un gymnase de l'Université de Toronto, en juin 2010. Non seulement n'avait-il pas de motifs suffisants pour les arrêter tous, il a agi sans aucun mandat.

Motifs raisonnables

«Le Code criminel ne permet pas des arrestations de masse si un officier a des raisons de croire que certains membres d'un groupe ont commis un acte criminel: au contraire, des motifs raisonnables doivent exister pour chacun [NDLR: en italique dans le rapport] des membres du groupe qui est arrêté, pas pour le groupe en entier», peut-on lire dans le rapport obtenu par La Presse.

Pour lire la suite : http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/justice-et-faits-divers/201205/28/01-4529146-g20-a-toronto-une-arrestation-de-masse-condamnee.php

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Si on peut arrêter un groupe massif de manifestants et leur donner une amende parce que certains d'entre eux ont commis un acte criminel, alors il est également justifié de pénaliser(interpellation+amende) le corps entier des antiémeutes et des policiers qui ''encadrent'' nos manifs, parce que certains d'entre eux ont utilisé une force excessive ou ont commis des excès eu égard au code de déontologie policière.

Il va de soi que les ''amis des policiers'' de ce forum n'auront pas la cohérence de le reconnaitre.

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Je suis un ­­ami des policiers qui les défende quand je crois que la cause est défendable.

Je crois également qu'il est complètement ridicule de juger tous les policiers sur les actes répréhensible d'un ou plusieurs individus tout comme il l'est de faire le même traitement avec les manifestants. Il serait totalement illogique d'arrêter des manifestants qui n'ont commis aucune infraction, que ce soit criminelle ou pénale. Jusqu'à preuve du contraire, il est encore légal de le manifester et j'espère que je ne verrai pas le jour où ce ne le seras plus. J'ai d'ailleurs participé à près d'une dizaine de manifestations. Voilà en ce qui concerne ma cohérence, que je te laisse juger...

Mais toi, saurais-tu commenter avec cohérence le travail des policierss vidéos de ton ami des manifestants Pomo Story à publié sur l'intervention de Gatineau?

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