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La hausse des frais de scolarité universitaires


Pour des hausses rétroactives  

112 membres ont voté

  1. 1. Voulez-vous que la hausse des frais de session soient rétroactives

    • Oui, que ceux qui ont profité du gel passé payent aussi.
    • Non, je suis droitiste: faisons payer les autres
    • Haussons les impôts à la place
    • Arrêtons le gaspillage: ça va suffire


Déchet(s) recommandé(s)

Hier, l'AFESH ( L'Association facultaire étudiante des sciences humaines) a reconduit sa grève jusqu'à nouvel ordre.

Considérant la nécessité d’affirmer notre ténacité et de hausser le ton face à l’arrogance du gouvernement du Québec ; Considérant la nécessité de se solidariser avec les étudiant-e-s des cégeps qui risquent de perdre beaucoup si le conflit ne se règle pas rapidement ; Que l’on poursuive la grève jusqu’à l’obtention sans condition jusqu’à la gratuité scolaire, sans considération de la citoyenneté d’origine des étudiants et étudiantes. Qu’advenant le cas où il reste moins de 100 000 personnes en grève, l’AFESH convoque une assemblée générale de reconsidération.

Je pense bien que demain, lors de l'assemblée de l'AFELC à UQAM, ce sera sensiblement la même chose. C'est trèèèèèèès loin d'être terminé cette grève.

ps: Darksoul Zenox ton individualisme me pue au nez. Tu as peut être 30ans, mais tes paroles sentent la maternelle en esti..

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"Sans considération de la citoyenneté d'origine des étudiants".

Même en étant farouchement pour la gratuité scolaire, c'est indéfendable comme position. Tu peux tellement pas avoir un système où tu donne gratuitement la scolarité à quiconque sur la terre. C'est juste ridicule. Ça serait comme de soigner gratuitement tous les américains non assurés. Ya aucun univers dans lequel c'est une bonne idée pour le Québec.

Mais bon, l'AFESH des fois...

au moins ils ont une clause au cas où il se met à y avoir moins d'étudiants en grève, parce que sans ça essentiellement ils viennent de voter la mort des sciences humaines à l'UQAM.

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Considères-tu aussi que la vingtaine ou la trentaine de boycotteurs qui voulaient bloquer l'accès à Concordia à des centaines d'étudiants aujourd'hui ont commis des gestes dangeureux et antisociaux?

Et que dire de ceux qui ont bloqué les ponts Champlain et Jacques-Cartier?

Je trouve que le mot "antisocial" est fort approprié dans ces cas aussi.

___________________________________________

Ça prend quel ratio entre les perturbateurs et les perturbés pour qu'un geste soit qualifié de dangeureux et antisocial? Je pose la question parce que les gens supportant la hausse des frais de scolarité sont maintenant nettement majoritaires (61% dans le dernier sondage). Est-ce qu'on peut maintenant légitimement dire que les boycotteurs sont dangeureux et antisociaux?

Je me tiens loin du débat car je n'ai absolument aucune légitimité de le faire ayant eux des études totalement financé (en plus d'une allocation pour vivre) et ne payant aucun impôt.

Par contre cette portion sur le ''ratio'' de perturbateurs/perturbés a poussé une image dans ma tête.

1989_Tiananmen.jpg

Est-ce que lui respectait le ratio?

Ils n'avaient pas à être embarqués. C'est de la ''prévention'' légèrement trop ''préventive'' qui me laisse perplexe sur la liberté d'exprimer son opinion. Considérant le partition plutôt égale entre les pour et les contre face à la hausse ils représentaient une opinion partagé par plusieurs et n'avaient pas à être sortie de cette façon.

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Personnellement, je trouve déplorable le fait que les gens ne soient pas en mesure de faire la part des choses concernant le conflit actuel. Je lis beaucoup de commentaires ici et là, tout en écoutant de temps à autre les tribunes téléphoniques ou télévisées qui traitent du sujet et la première chose qui me vient à l’esprit est que les gens ne nuancent pas suffisamment leurs propos. Les dix derniers jours ont presque exclusivement porté sur les casses qui ont été faites de part et d'autre par les étudiants. Selon ces auditeurs, le conflit avait assez duré et les étudiants feraient mieux de retourner en classe, alors mon intervention touchera principalement ces points-là.

En France, par exemple, lorsqu'il y'a débrayage, c'est toute la fonction publique qui est affectée. On prend le taureau par les cornes et on n'y va pas de main morte. Les mêmes constatations peuvent être faites envers la Grèce et le Royaume-Uni qui ont traversé des crises assez importantes récemment (entre autres concernant les mesures d'Austérité). Des centaines de milliers de personnes étaient dans les rues, jour et nuit, pour manifester leur mécontentement à l'endroit du gouvernement. Notez ici qu'il s'agit ici de pays occidentaux, ayant certains traits communs avec les nôtres.

Au Québec, par contre, moindrement que les choses commencent à brasser un peu, la population se met à avoir peur et à condamner ces actes. Je tenais par contre à dire que je n'appuyais pas les actes de vandalisme. Jamais je n’attaquerai les propriétés d'autrui et je crois que c’est le cas de la majorité des gens sur ce forum. Mais je sentais quand même le besoin de faire l'avocat du diable et d'apporter certaines nuances sur ce sujet. Oui, il va peut-être y avoir quelques bureaux et salles de classe endommagés, des rues barrées, des employés du monde des finances qui vont arriver avec 20 minutes de retard au boulot, des moments plus stressants pour certains ministres libéraux, mais ces évènements sont minimes comparé à tous les bénéfices que nous en tirerons si la hausse est abolie. Si nous regardons à long terme, ces évènements feront partie du passé et dans deux ans nous en rirons peut-être.

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La dérive

par Joan Sénéchal, 17 avril 2012, à 21:33 ·

On se demande tous comment dans les années 1930, autant de démocraties européennes ont pu soudainement devenir des régimes autoritaires, bafouant les droits et les libertés des individus, emprisonnant des syndicalistes, enlevant des opposants, assassinant des intellectuels, massacrant des manifestants.

La réponse, nous la vivons aujourd’hui.

Des hommes politiques prétendent obéir à l’impérieuse nécessité du moment, au danger du chaos. Des juges obéissent aux demandes d’injonction et de jugements immédiats. Des établissements scolaires obéissent aux demandes des politiques et des juges. Des policiers, des services d’ordre et de sécurité obéissent aux demandes des recteurs, des directions, des maires et des gouvernements.

Et l’on arrête les manifestants. Et l’on arrête les professeurs. On les expulse. On les tabasse un peu au passage. On les menace d’amendes et d’incarcération. On leur ordonne de faire cours en silence, de suivre pas à pas le programme qu’il s’était prescrit en d’autres temps, d’autres lieux, quand le Québec était encore un pays démocratique et qu’on y respectait les étudiants et les professeurs. On les enjoint, matraque dans le dos, de retourner sur les bancs de l’école. On les force à rentrer dans le moule de leur fonction, de leur tâche respective, la tête baissée, le corps conciliant.

Et face à cette tentative assumée de mise au pas, les esprits réactionnaires se réveillent. Ils appellent à davantage d’ordre, à davantage de tabassage, à davantage de menaces. Certains même expriment leur volonté de sang. Et chaque policier, poussé par ses gouvernants, poussé par ses concitoyens, se sent alors investi de la mission sacrée de maintenir un ordre devenu figure imaginaire délirante, devenu projection mythologique de tout ce qu’il hait. Le déguisé. Le jeune. Le perturbateur. L’expansif. Le nuisible.

Dans un pays où le gouvernement envoie des messages de retour à l’ordre, et où il conduit avec systématisme une campagne de violence politique, administrative, policière, judiciaire et médiatique à l’égard de ceux qui ne s’y conforment pas, chaque garant de la paix, chaque amoureux de l’alignement est légitimé à faire de lui un petit milicien dont les actes d’agression seront autant de faits de bravoure. Et il n’est pas étonnant qu’en ces jours, se multiplient les anecdotes relatant des débordements sécuritaires et des initiatives personnelles abusives de la part d’agents ou de constables. Pour ceux-ci et ceux-là, tout acte de désobéissance, tout refus d’obtempérer, devient un crime majeur dont il s’agit de tuer dans l’œuf toute possibilité de contamination et d’exemplarité.

C’est ici que l’imposture du gouvernement éclate au grand jour. Lui qui prétend défendre les intérêts des étudiants en ne cédant pas à la grève, se trouve à arrêter des professeurs et des étudiants, créant par là-même le climat le plus délétère qui soit pour qu’une classe puisse avoir lieu. Son but, ce n’est pas l’éducation, ni l’enseignement, ni les étudiants. Son but, c’est l’ordre. Sa motivation, c’est la pulsion de l’ordre.

Les régimes fascistes des années 1930 avaient axé leur passion de l’ordre sur des obsessions raciales et identitaires. Ils haïssaient les immigrants, les colorés, les juifs, les homosexuels ou les malades mentaux… en un mot, tous les « décadents » et les « dégénérés » qui pouvaient nuire à la pureté de la race. Notre fascisme à nous vénère un ordre d’une autre nature, qui est loin d’être plus inoffensif : l’ordre économique. Et avec autant de naturel que la populace des années 1930 haïssait tous ceux qui appartenaient aux dégénérés, notre populace haït les perturbateurs économiques, les ralentisseurs de flux, qu’ils soient manifestants, grévistes, intellectuels en appui ou assistés sociaux. Elle les haït de toutes ses forces, comme autant d’ennemis, comme autant de causes de leurs malheurs quotidiens.

En ce printemps 2012, la dérive a lentement mais sûrement commencé. On peut s’y lancer à corps perdu, aveuglé par l’étranglement des dettes et de la compétition internationale, ou l’on peut l’interrompre. Rappelons-nous juste que le potentiel de haine requis pour que la violence fasciste se déchaîne à plein ne disparaît jamais. Endormi comme le volcan, comme le dragon, comme l’anneau maléfique, il attend en chacun de nous que l’on vienne l’agacer, que l’on vienne le flatter.

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Je trouve ça triste que le seul auteur habituellement lisible de la presse fasse preuve d'aussi peu de discernement sur la question étudiante depuis le début de la grève. En gros il avale sans broncher l'analyse de la CREPUQ sans trop se poser de questions. Il ne comprend pas du tout la différence qu'il y a entre malfinancement et sous-financement, comme si pour lui il s'agissait de deux facettes d'un même problème. Il n'a pas pris le temps de consulter les données:

Par ailleurs, la dépense globale par étudiant des universités du Québec est estimée à 29 242 $ en 2008-2009, soit 2 % de plus que la moyenne du reste du Canada (28 735 $).

n.b. que ces chiffres viennent du mels et non de (cet institut de recherche ''communiste'' qu'est) l'IRIS

Au Québec, les universités dépensent plus par étudiant que partout ailleurs au Canada(en termes de PIB la conclusion est la même, l'effort financier est plus grand). Sources de financement privées et publiques confondues. Le différentiel de niveaux de prix entre les provinces n'a rien à y voir: le coût de la vie dans le ROC est plus élevé, donc si j'applique un facteur de correction aux chiffres que je viens de présenter, ça renforce ma conclusion. Il me semble que pour parler de ''sous-financement dans un contexte canadien ou nord-américain'', c'est une bonne partie de l'exercice qu'il faut faire: comparer les ressources dépensées par étudiant. La CRÉPUQ, elle, se contente d'évaluer ce qu'elle pourrait aller chercher en rattrapant la moyenne canadienne des frais de scolarité, et elle appelle ça ''sous-financement''. Moi j'appelle ça ''gloutonerie''.

Donc si ce ''sous-financement'' cause le ''malfinancement'', comme Yves boivert le prétend, comment se fait-il que nos universités dépensent plus par tête d'étudiant que dans le ROC? Si nos universités ont de la difficulté à ''arriver'', est-ce que ce n'est pas d'abord parce qu'elles dépensent mal l'argent qu'elles recoivent?

Yves boiverts est-il au courant des politiques qui mettent nos universités en concurrence pour la ''clientèle étudiante''? Si les universités se battent pour des ressources limitées en dilapidant leurs propres ressources(dans des campagnes publicitaires ou dans des campus à st-klin-klin-des-meux-meux), est-ce que ce n'est pas d'abord parce qu'on leur donne une arène pour le faire?

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La cause étudiante est sans espoir, parce que le mouvement n'a pas de moyen de pression efficace à sa disp-

DATE : Mercredi, 18 avril 2012

DESTINATAIRES : Étudiantes et étudiants de l'UdeM

Objet : Levée temporaire des cours visés par le boycottage

Chères étudiantes,

Chers étudiants,

La semaine dernière, à la suite d'une entente avec la FAECUM, l'Université a obtenu une injonction permettant à tout étudiant voulant assister à ses cours d'avoir accès aux classes.

Devant le nombre croissant d'étudiants réclamant de pouvoir suivre leurs cours, l'Université a jugé la situation suffisamment urgente pour prendre toutes les mesures à sa disposition afin de satisfaire à leur requête. C'est pourquoi elle a demandé à ses enseignants de se présenter en classe et de donner leurs cours aux étudiants présents. Elle a également informé ses étudiants qu'à compter du lundi 16 avril, les cours et les évaluations qui seraient donnés, même devant un groupe partiel d'étudiants, ne seraient pas repris ultérieurement.

Force est de constater aujourd'hui que, malgré les moyens déployés, la situation demeure difficile, et le climat peu propice à la tenue des activités académiques, tant pour les étudiants que pour les enseignants. Là où les étudiants maintiennent le mouvement de boycottage des cours, nous observons en effet des difficultés certaines à reprendre les classes dans un climat acceptable.

L'Université de Montréal est très soucieuse de maintenir les meilleures relations entre toutes les composantes de sa communauté. À la suite de discussions avec les instances syndicales des professeurs et des chargés de cours, il nous est apparu essentiel, devant l'état de la situation, de faire des gestes qui, non seulement assureront la sécurité de tous, mais nous permettront également de trouver une issue à la situation dans les plus brefs délais.

Nouvelle directive

Dans cet esprit, l'Université annonce un moment de réflexion afin de déterminer, en collaboration avec ses enseignants et les directions d'unités, les conditions pédagogiques requises pour la reprise des cours soumis au boycottage.

En conséquence, jusqu'à nouvel ordre, les cours visés par le boycottage ne seront pas donnés. Les enseignants et les étudiants touchés par cette mesure n'ont donc plus à se présenter en classe.

De même, les plans de rattrapage élaborés pour les étudiants qui ne sont toujours pas retournés en classe sont suspendus, tant et aussi longtemps que les conditions ne seront pas réunies pour assurer une prestation d'enseignement dans un climat favorable à l'apprentissage.

Dans tous les autres cas, les cours et les évaluations se tiennent comme prévu.

La levée temporaire des cours visés par le boycottage a été décidée dans le respect de nos obligations envers l'ensemble de notre communauté, qu'il s'agisse des étudiants, des enseignants ou des autres membres du personnel.

L'Université de Montréal s'attend par ailleurs à ce que les étudiants qui ont voté ou voteront en faveur de la reprise des cours, ou dont les associations n'ont jamais appuyé le mouvement de boycott, puissent suivre leurs cours et passer leurs évaluations normalement, sans perturbations d'aucune sorte.

L'Université réitère sa confiance dans le professionnalisme de ses professeurs et de ses chargés de cours. Elle souhaite vivement que la situation revienne à la normale le plus tôt possible et sollicite la collaboration de tous pour assurer, dans le calme et le respect, la réussite de nos étudiants.

La direction de l'Université de Montréal

Ça ressemble presque à une concession de capitualtion de la part de l'administration de l'Université de Montréal, ou est-ce que je me trompe? Serait-ce la première fois qu'une session serait perdu pour cause de grève?

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La dérive

par Joan Sénéchal, 17 avril 2012, à 21:33 ·

(...)

C'est une belle envolée lyrique et j'imagine que les étudiants impliqués corps et âme dans la grève étudiante peuvent se sentir interpellés par le texte, mais est-ce qu'on pourrait revenir sur terre un instant? Est-ce qu'on pourrait respirer par le nez et analyser objectivement la situation?

Les hyperboles pleuvent depuis quelques semaines pour qualifier le conflit étudiant: "printemps québécois", "printemps érable", "révolution" et maintenant notre gouvernement serait devenu fasciste parce qu'il désire augmenter les frais de scolarité et qu'il ne recule pas devant les moyens de pression étudiants. Fasciste, rien de moins!

La réalité c'est que nous sommes en face d'une simple grève étudiante comme il en a eu une bonne dizaine depuis la Révolution tranquille au Québec. C'est formateur, c'est presque un passage obligé folklorique pour les étudiants québécois du Cégep ou de l'université, mais ça reste une simple grève. Le monde va continuer de tourner, même si ça rend nostalgique de vieux professeurs de philosophie qui se remémorent leur propre lutte étudiante ou leur militantisme dans les associations d'extrême gauche.

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Les hyperboles pleuvent depuis quelques semaines pour qualifier le conflit étudiant: "printemps québécois", "printemps érable", "révolution" et maintenant notre gouvernement serait devenu fasciste parce qu'il désire augmenter les frais de scolarité et qu'il ne recule pas devant les moyens de pression étudiants. Fasciste, rien de moins!

Je trouve ça drôle que tu ne mentionne pas "communistes" "che" et "anarchistes" dans ta série d'hyperboles, pourtant ils sont présents dans le débat depuis aussi longtemps sinon plus...

Et non ce n'est plus une "simple greve"... pas depuis que c'est la plus grosse et la plus longue de l'histoire du quebec... plus depuis que les juges s'en mêlent. Plus depuis qu'on refuse aux étudiants une plateforme démocratique pour s'opposer aux décisions gouvernementales.

Ce n'est pas une grande révolution ou peu importe et je suis le premier à trouver que il y a beaucoup trop d'envolés théatrales du coté des grevistes, mais c'est plus qu'un "simple greve". Tu devais être de ceux qui, lorsqu'il y avait 200 000 étudiants dans les rues de Montreal parlait d'un "echec lamentable"... Si tu veux ramener les gens à la réalité, va apostropher les gens qui voient la CLASSE comme des terroristes et le collage de sticker rouge sur un monument comme une "declaration de guerre".

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Et non ce n'est plus une "simple greve"... pas depuis que c'est la plus grosse et la plus longue de l'histoire du quebec... plus depuis que les juges s'en mêlent. Plus depuis qu'on refuse aux étudiants une plateforme démocratique pour s'opposer aux décisions gouvernementales.

En fait c'est devenu historique aussi sur le fait que le gouvernement (n'importe lequel dans le passé, pas juste le PLQ) REFUSE d'abdiquer sous la pression estudiantine. Et c'est vrai que ça nous met aussi en face d'un truc: jamais dans le passé personne n'avait eu à utiliser aussi promptement les tribunaux pour aller en classe. Quelle est donc la valeur d'une AGE: morale ou légale? Je crois que personne ne s'était réellement posé la question avant. Faut pas oublier aussi que c'est toujours réactif comme truc. On le sait depuis 2010 qu'une hausse est prévue pour 2012. Qu'est-ce que ces 200 000 personnes on fait avant ce moment là? Rien. Niet. Le néant. On attend d'être acculé au pied du mur pour réagir, comme toujours.

Voici un autre texte provenant du passé, toujours dans la lignée de savoir d'où ça part ce truc là qu'on a sur les bras aujourd'hui dans nos écoles, qui date de décembre 2010. Ça pourrait avoir été écrit hier.

Quebec students protest plan to hike tuition rates that are lowest in country

The Canadian Press

QUEBEC - A crowd of Quebec students took to the streets Monday over the province's plan to raise tuition rates that are, by far, the lowest in the country.

About 60,000 post-secondary students called a one-day strike, and a few thousand converged in Quebec City where university officials and the provincial government were meeting at a hotel.

According to Statistics Canada calculations, which include both in- and out-of-province students, the average annual tuition in Quebec is just $2,415 - less than half the Canadian average of $5,138. The province, which is grappling with a budget deficit and heavy debt, says everyone must share the responsibility for rising education costs.

Education Minister Line Beauchamp and Finance Minister Raymond Bachand are meeting with university rectors today to discuss solutions to the chronic financial shortfall. The schools want the students to foot a large fee hike - to $3,680 per in-province student per year - by 2014. That amount would still fall well short of most Canadian provinces.

But Gabriel Nadeau-Dubois, a spokesman for one of the student groups, says the reason tuition fees are so low in Quebec is because hikes have been fought every time. Universite de Laval rector Denis Briere, head of the The Conference of Rectors and Principals of Quebec Universities, says the only way to solve the budget woes is to raise tuition fees. The conference released a study last week that showed Quebec universities are chronically under-funded in comparison with the rest of Canada, estimating a $620-million shortfall in 2007-2008.

"The decisions have to be taken quickly," Briere says, adding the, "not-in-my-backyard," attitude has left no one willing to foot the bill. Quebec lifted a tuition freeze in 2007 with the fees rising about $100 a year until 2012. But that hasn't proven to be enough.

"The students must pay their fair share of the costs," said Bachand, without attaching a dollar figure to what he meant by "fair share." Quebec students' tuition accounts for about 12 per cent of education costs, compared to an average of about 25 per cent in other provinces.

Beauchamp says universities will also be required to be more accountable and have certain performance incentives they must reach. Quebec universities have an accumulated deficit of $483 million. The province says it has already done its part by increasing funding from $1.9 billion to $2.9 billion between 2003 and 2010.

On peut aussi comprendre Beauchamp d'en avoir plein son casse de Nadeau-Dubois. Contrairement à nous, le peuple, elle "deale" avec depuis un bout. Retour en 2010 également, sur la consultation où les assos ont claqué la porte.

Rencontre des partenaires sur l'avenir des universités : l'ASSÉ refuse de participer à cette consultation bidon!

ASSOCIATION POUR UNE SOLIDARITE SYNDICALE ETUDIANTE

MONTRÉAL, le 4 nov. 2010 /CNW Telbec/ - L'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) s'insurge contre la tenue de la Rencontre des partenaires universitaires annoncée aujourd'hui par la ministre de l'Éducation. Du même souffle, elle confirme qu'elle boycottera la rencontre et qu'elle appelera à une mobilisation d'envergure ayant pour but de perturber, voire d'empêcher son déroulement. « Aujourd'hui, la ministre a elle-même dit que la rencontre ne ferait que fixer les modalités de la hausse des frais. Pourquoi participer à une consultation dont les conclusions sont déjà écrites? » déclare Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de l'ASSÉ.

« D'un côté, elle prétend que la journée est un exercice d'écoute et de l'autre elle oriente idéologiquement les discussions en donnant comme thème l'augmentation des frais de scolarité et l'accélération de la privatisation de nos universités. Est-ce que la ministre rit de nous? » déclare M. Nadeau-Dubois. « Il n'y aura jamais de consensus avec les étudiants et les étudiantes sur l'arrimage des universités au marché et la hausse des frais de scolarité. » poursuit M. Nadeau-Dubois.

L'ASSÉ a appelé à une manifestation monstre lors de la fameuse rencontre et invite l'ensemble du milieu de l'éducation à se joindre à elle afin de refuser de sanctionner une nouvelle hausse des frais de scolarité et l'augmentation du rôle du privé dans nos universités. L'association a d'ailleurs appelé à la tenue d'une journée nationale de grève pour l'occasion. « Ce n'est pas parce qu'on ne participera pas à la rencontre qu'on ne se fera pas entendre. Au contraire, nous serons des miliers dans la rue avec un message clair pour le gouvernement libéral : l'éducation doit être publique, gratuite et de qualité! » conclut M. Nadeau-Dubois.

Seule association étudiante nationale comprenant des membres de tous les cycles d'enseignement supérieur confondus, l'ASSÉ regroupe actuellement plus de 40 000 membres dans les cégeps et les universités du Québec. Elle milite depuis sa création pour l'accessibilité à un système d'éducation gratuit, public et de qualité.

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En fait c'est devenu historique aussi sur le fait que le gouvernement (n'importe lequel dans le passé, pas juste le PLQ) REFUSE d'abdiquer sous la pression estudiantine. Et c'est vrai que ça nous met aussi en face d'un truc: jamais dans le passé personne n'avait eu à utiliser aussi promptement les tribunaux pour aller en classe. Quelle est donc la valeur d'une AGE: morale ou légale? Je crois que personne ne s'était réellement posé la question avant.

Ou refuse même de négocier. Et effectivement, la prochaine greve, si greve il y a, crois moi que ca va atteindre les tribunaux en 2 minutes. Avec un peu de chance, les jeunes vont se réveiller et se faire entendre lors des élections, puisque de toute évidence c'est tout ce qu'ils peuvent faire... ca ou manifester seul sans deranger personne ni mettre de pression d'aucune manière (sauf sur eux-même). Le boycott de ses etudes n'est pas comme le boycott d'un magasin ou on peut se procurer les produits autrement... on dit des étudiants qu'ils ne sont pas rénumérés et ne peuvent faire la greve, or leur formation les mène à l'emploi et est davantage comparable à un emploi qu'à un produit je pense. À mon avis la greve n'est peut-être pas légal (comme on le voit), mais de la à supposer que les étudiants ne sont pas en droit à une plateforme pour se faire entendre de la part du gouvernement en dehors des élections, une plateforme comparable aux salariers, je me pose beaucoup de questions... la greve actuelle est historique en ce sens aussi...

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