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Le dernier film que vous avez vu


Déchet(s) recommandé(s)

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12 Angry Men

Sidney Lumet, 1957

Un jury composé de douze hommes doit décider du sort d'un jeune garçon accusé du meurtre de son père et faisant face à la peine de mort. Tout le condamne en apparence, mais un seul des membres le croit innocent. Il devra le prouver aux autres. De très solides performances de la part des acteurs. Les tensions sont palpables et superbement bien exploitées. La progression du suspense est extrêmement efficace et les dialogues de première qualité.

Il s'agit d'un huis-clos dans la plus pure forme, et pourtant on ne s'ennuie pas le moins du monde, en partie grâce au travail de réalisation virtuose de Sidney Lumet. Le film soulève bien des questions sur le système de jugement démocratique et sur son efficacité. Pas d'invraisemblances ici, seulement un homme qui doute et qui amène ses pairs à se questionner. Un film sans faille, un classique absolument incontournable du cinéma américain.

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The Town (2010) réalisé par Ben Affleck avec lui meme et Jeremy Renner.

Tres bon film.

As he plans his next job, a longtime thief tries to balance his feelings for a bank manager connected to one of his earlier heists, as well as the FBI agent looking to bring him and his crew down.

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The Silence of the Lambs (Jonathan Demme)

Je n'avais jamais visionné ce film auparavant. Il est d'évidence que j'ai été captivée du début à la fin car les histoires de meurtres horribles m'enthousiasme.

Anthony Hopkins était... Délicieux. Son regard froid et pénétrant était parfait pour son rôle. Merveilleusement joué.

Je n'en dirai pas autant de Jodie Foster qui affichait une expression outrée du début à la fin; l'expression de stupeur étant comme figée sur son visage.

J'ai trouvé très intéressant le personnage du tueur au chrysalide. D'abord, l'auteur s'est grandement inspiré de l'histoire de célèbres tueurs en série. Le costume de peau de femme nous venant de Ed Gein et l'astuce pour attirer sa proie (le plâtre) de Ted Bundy. Ted Bundy demandait par contre à ses victimes de l'aider à charger une planche de surf sur sa voiture (au lieu d'un sofa). Tout ça fait de notre personnage un tueur extrêmement habile, tordu et complet (totalement evil). Il présentait aussi la charactéristique commune de quelques tueurs: la signature.

Mention honorable à la lotion. "Met la putain de lotion dans le panier!!!"

EDIT: Damn. Je trouvais que Jodie Foster me faisait horriblement penser à Julian Moore dans son jeu. Je suis ensuite allée voir le casting de Hannibal (2001) et c'est effectivement Moore qui reprend le rôle de Starling.

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La pianiste (Michael Haneke)

J'ai été surprise lors de l'écoute de la tournure des événements. Isabelle Huppert nous a offert une performance époustouflante dans le rôle de Erika. Sa stoïcité nerveuse et bouillante était touchante. Nous pouvions voir le trop plein d'émotions qu'elle empêchait constamment de faire jaillir, gardant le contrôle sur l'image qu'elle projette.

Ayant été contrôlée toute sa vie par sa mère, elle a développé des fantasmes de soumission assez troublants dont elle semble en être elle-même perturbée. Elle recherche un exutoire à sa vie qui relève intégralement de la notion de contrôle; que ce soit par la méthode stricte de sa profession ou dans ses relations interpersonnelles dans lesquelles elle s'impose très dominante.

Le réalisateur nous force à observer longuement les expressions d'Erika, pour qu'on puisse y voir les failles, les faiblesses et les fuites dans son self-control. Plus le film avance, plus elle faiblit sous notre regard et éclos en une fragilité démesurée. J'ai remarqué qu'au lieu d'utiliser la règle des tiers, il coupait ses images en deux. Question d'y aller en profondeur j'y vois là la dualité d'Erika; monstre de contrôle et de soumission.

Il est intéressant que le personnage de Walter, à la base un garçon charmant et raffiné se transforme au court du film en l'homme violent et méprisant qu'Erika lui demandait d'être. Je me suis demandée si il se prêtait à son jeu ou si tout simplement il se mettait réellement à aimer ça. J'y ai vu la transformation d'un être innocent et calme en monstre; comme quoi lorsque l'on propose de vilaine choses à une personne, n'importe qui pourrait devenir bourreau.

Erika, après avoir eu ce qu'elle demandait semble être plus malheureuse que jamais.

J'avoue ne pas trop avoir compris la fin.

Le fait qu'elle se poignarde légèrement elle-même symboliserait-il la douleur qui l'habite? Elle quitte ensuite le conservatoire. Est-ce pour aller se suicider? Du moins, elle s'est sentie abandonnée et pose un geste d'abandon à son tour.

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Le Septième Sceau

Ingmar Bergman, 1957

Ça devait faire un bon cinq ans que je n'avais pas vu ce film, et ce fut plaisant de le redécouvrir avec un oeil nouveau. À l'époque, je l'avais trouvé lourd, endormant, fastidieux. Mais cette fois, et ce malgré la pesante fatigue dont je me trouvais affligé, j'ai été complètement transporté dans cette espèce de poème visuel à la facture splendide et au rendu fluide, léger.

La question de l'absurdité d'un monde où Dieu n'offre aucune réponse est traitée magnifiquement. À un moment, le protagoniste Antonius Block en fait le parfait résumé: " Faith is a torment. It is like loving someone who is out there in the darkness but never appears, no matter how loudly you call." Le film est truffé de cette sombre prose livrée avec génie par Max von Sydow.

Le Septième Sceau est un film qui en rebute plus d'un. La seule idée de le visionner peut faire bailler. Mais au-delà de l'impression de lourdeur véhiculée par le discours populaire se trouve un film superbe, d'une profondeur rarement égalée et d'un aboutissement artistique rare. Plusieurs des images restent imprégnées dans la mémoire comme autant de photographies d'un monde angoissant d'où perce pourtant, au final, un doux rai de pure luminescence.

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J'ai écouté Rodger Dodger (2002), de Dylan Kidd, un peu plus tôt aujourd'hui. J'ai bien aimé cette comédie noire qui explore les relations entre les hommes et les femmes ainsi que leur rapports par rapport au sexe. Ce sont des thèmes que l'on retrouve souvent au cinéma, mais j'ai trouvé que l'approche ici était quand même fraîche.

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Rodger Swanson (Campbell Scott), un publicitaire cynique et blasé, reçoit la visite de son neveu Nick (Jesse Eisenberg) qui est âgé de 16 ans. Il est aussi vierge. Nick veut savoir comment séduire les femmes et, selon sa mère, son oncle serait plutôt talentueux dans ce domaine. Très tôt dans le film, on constate que c'est plus ou moins le cas, car Rodger se fait en fait larguer par sa fréquentation du moment (qui est aussi sa patronne). Il est visiblement frustré par la situation et la visite de son neveu tombe plutôt à un mauvais moment, mais Rodger décide malgré tout de relever ce défi.

Durant le film, on voit le clash entre la vision cynique de l'oncle (une guerre des sexes) et la vision plus romantique, mais aussi naïve du neveu. Le tout est évidemment entremêlé de situations parfois cocasses impliquant le neveu et des femmes beaucoup plus âgées que lui. Ces femmes viennent aussi mettre leur grain de sel dans ce crash course sur la séduction. L'oncle tente d'aider son nouvel apprenti à atteindre son objectif, parfois par des méthodes choques, mais l'aide-t-il vraiment? Est-il plutôt en train de le corrompre? Disons que l'égo enflé de Rodger encaisse finalement un bon coup...

Le film a certainement une "morale", mais j'aime la manière dont elle est amenée. Ce n'est pas trop mielleux ou cucul et ça ne fait pas non plus contraste avec le reste du film qui peut parfois être assez sombre. Ça fit bien quoi! Sinon, un reproche que j'aurais à faire est surtout au niveau technique et ça concerne la caméra. En tout cas, au début du film ça me gossait pas mal... Ça semble souvent filmé "à la main" et la caméra bouge pas mal trop à mon goût. Cela dit, j'ai quand même fini par m'y habitué.

Mention spéciale pour Jennifer Beals (la chicks de Flash Dance) qui apparait durant une bonne partie du film. C'est un régale pour les yeux...

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Un film magnifique, réalisé avec poésie même dans les scènes de combats d'arts martiaux!

Histoire: un soldat rencontre le roi du pays pour avoir tuer les assassins qui avaient tenté d'éliminer des années avant. Le soldat lui compte alors son histoire...

Franchement si on aime les film japonnais, et même si on aime pas (mais il faut partir sans aprioris), c'est un beau film passionnant!

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Franchement si on aime les film japonnais, et même si on aime pas (mais il faut partir sans aprioris), c'est un beau film passionnant!

C'est un film chinois.

Pour le reste, je suis d'accord, c'est un très joli film. Les différentes versions de l'histoire du personnage joué par Jet Li sont esthétiquement réussies.

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C'est un film chinois.

Pour le reste, je suis d'accord, c'est un très joli film. Les différentes versions de l'histoire du personnage joué par Jet Li sont esthétiquement réussies.

Ah autant pour moi je m'étais pas assez bien renseigné...j'aurais du dire asiatique merde^^

Sinon jvoulais ajouté que j'ai vu "c'est arrivé près de chez vous", et en effet c'est un bon film, ca a lancé un peu Poolvord et il fut très controversé mais j'ai bien aimé rien que pour la vision acerbe que nous offre le personnage!

Et quelqu"un a parlé du "7eme sceau"... je vais bientot le voir car en voyant le résumé de l'histoire j'étais très intrigué et j'ai eu envi de voir ca!

Modifié par Monsieur Y
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Ah autant pour moi je m'étais pas assez bien renseigné...j'aurais du dire asiatique merde^^

Déjà que «cinéma japonais», c'est large comme genre, «asiatique» (ou «asiatique merde»), c'est encore moins précis. Le Bollywood et le cinéma d'action de Hong Kong sont deux univers bien différents, par exemple. Je t'encourage à communiquer ton amour du cinéma, mais arrête de dire n'importe quoi.

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Taxi Driver (Scorcese)

Un regard nu sur la violence de la société. Nous voyageons aux côtés d'un "n'importe qui" qui, atteint d'insomnie, décide de devenir chauffeur de taxi de nuit. Ce que le cinéma m'a appris, c'est que lorsqu'il y a de l'insomnie dans les films; il y a de la violence. Le prolétaire se triture l'esprit jusqu'à en devenir presque fou. À force d'être témoin des horreurs qui règnent sur la ville, il souhaite lui-même à en faire goûter de son pistolet quelques-uns.

Il aurait tué Palatine, sans cause réelle, simplement pour faire du bruit mais rate son coup et fini par tuer des mécréants. Sa barbarie sans cause est alors excusée par la recherche de justice. Il passe pour un héros dans le coeur de la femme qui l'obsédait, alors qu'au fond, ayant réussi son premier plan, il aurait été à l'antithèse du héros.

Son acte de justice en aurait été tout autant valable. La vision du personnage principal empreinte de dégoût et de lassitude nous abîme. Dans ce film, on voit la pourriture qui déambule dans les rues et la pourriture acclamée.

"We are the people!"

Au final, Travis aura été quelqu'un.

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Je me sentais d'humeur à affronter un film de Noël sans déprimer, c'est tombé sur A Christmas Story - Bob Clark. Dans les années 40, un enfant de neuf ans veut un fusil pour Noël et on suit son attente. Ce qui est charmant, c'est de tout voir disproportionné dans sa tête d'enfant, mais en même temps, c'est un sale gamin pas attachant qui vit dans un monde triste. Tout le film tourne autour d'un cadeau, il n'y a ni réunion de famille, ni chants, ni traditions, rien en fait, superbe mentalité. C'était mignon quand même, vite fait.

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DeNiro-Gun-Taxi-Driver.jpg

Taxi Driver (Scorcese)

Un regard nu sur la violence de la société. Nous voyageons aux côtés d'un "n'importe qui" qui, atteint d'insomnie, décide de devenir chauffeur de taxi de nuit. Ce que le cinéma m'a appris, c'est que lorsqu'il y a de l'insomnie dans les films; il y a de la violence. Le prolétaire se triture l'esprit jusqu'à en devenir presque fou. À force d'être témoin des horreurs qui règnent sur la ville, il souhaite lui-même à en faire goûter de son pistolet quelques-uns.

Il aurait tué Palatine, sans cause réelle, simplement pour faire du bruit mais rate son coup et fini par tuer des mécréants. Sa barbarie sans cause est alors excusée par la recherche de justice. Il passe pour un héros dans le coeur de la femme qui l'obsédait, alors qu'au fond, ayant réussi son premier plan, il aurait été à l'antithèse du héros.

Son acte de justice en aurait été tout autant valable. La vision du personnage principal empreinte de dégoût et de lassitude nous abîme. Dans ce film, on voit la pourriture qui déambule dans les rues et la pourriture acclamée.

"We are the people!"

Au final, Travis aura été quelqu'un.

La scène dans le taxi jouée par Scorsese lui-même est culte (celle où il névrose sur sa femme qui est en train de se farcir un autre gars). Jodie Foster est cool aussi.

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Black Christmas - Bob Clark (1974)

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Un groupe d'étudiantes pourchassés par un psychopathe dans l'ambiance de noël. Même si c'est considéré comme le premier slasher original et bien on dirait pas vu que l'histoire, le rythme et l'ambiance, ça s'apparente plus à un Giallo en plus de l'intrigue policière qui prend une bonne place importante dans l'histoire. Bref, un bon film d'horreur de son époque mais rempli de stupidités comme les policiers qui ne vont jamais voir au grenier.

Pis Margot Kidder rocks!!

http://www.youtube.com/watch?v=0q9HdGKqrKk

Modifié par The Eternal
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Salo; Les 120 jours de Sodome (Paolo Pasolini)

Ne nous le cachons pas, le film est très beau à regarder en images. Tout est toujours bien cadré, les couleurs sont exquises et le jeu de la caméra est dynamique et vibrant. Le thème horrible en lui-même en fait un film abject.

L'histoire se déroule à l'époque du fachisme nazi en Italie. Des jeunes hommes et des jeunes femmes vierges sont choisis avec soin pour faire partie d'une expérience sexuelle horrible et pour servir d'amusement à des pervers sans vergogne; des bourgeois instruits. J'y ai vu là, l'abus de pouvoir immonde de la bourgeoisie. Nous pouvons constater jusqu'à où peut s'abaisser l'homme quand il n'a pas de limites et peut tout se permettre. Il en résulte des atrocités.

Entre deux discussions philosophique, on s'adonne donc au sadisme sans borne. Il est à noter leur obsession pour la pratique de l'anal et les matières fécales.

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Fanatisme, esprits tordus et cruauté psychologique sont au menu.

Les persécuteurs de ce film sont servis par des jeunes hommes armés qui sont invités à participer à leur jeux et semble en prendre grand plaisir. Dans le dénouement du film, nous pouvons voir des hommes de la haute espionner les supplices finaux à l'aide de jumelles (visuel très intéressant, car nous voyons nous-même les supplices à travers les jumelles au lieu de les voir directement), assis sur des genre de trônes. La scène finale nous démontre deux de leurs hommes de main entrain de danser et conversant normalement alors qu'à l'extérieur explosent tortures et meurtres.

J'y ai vu là une métaphore des hommes politiques qui constatent et prennent plaisir au déroulement des choses, dans le confort, alors que l'armée participe à la persécution de la population en ne dérogeant pas de leur petite vie (on fait notre boulot!). Le peuple à feu et à sang crie mais personne ne lui vient en aide.

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Ici, scène assez intéressante où on voit toute la vulgarité de la bourgeoisie caricaturée, de par sa façon de diluer son fard à paupière avec son crachat jusqu'à l'exposition de ses vieilles fesses vulgaires. Tout cela fait un énorme paradoxe avec le luxe ambiant et ses habits de la haute.

http://www.dailymotion.com/video/xg8wzi_extrait-salo_sexy

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À regarder avec modération et avec le coeur solide.

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J'ai trouvé que la structure redondante du film et le retour incessant aux même rituels chaque fois poussés un cran plus loin ont tôt fait de nous rendre mal à l'aise. Au départ, avec le Circle of Obsession, ça passe encore. Sodomie homosexuelle, jeunes filles forcées à masturber de vieux hommes, bref l'habituel délire sexuel pervers.

Puis vient le Circle of Shit. La coprophagie à son plus délicieux. Une adolescente forcée de manger des excréments parce qu'elle a pleuré la mort de sa mère, les enfants obligés de se retenir de déféquer pendant une semaine afin de recueillir le plus de merde possible pour un festin des rois, j'en passe et j'en passe. C'est probablement le segment le plus purement dégueulasse sur le plan visuel, mais ce n'est rien à côté du dernier segment, le Circle of Blood, qui est de loin le plus troublant. La psychologie tordue des protagonistes est à son point le plus déviant.

Dans le dénouement du film, nous pouvons voir des hommes de la haute espionner les supplices finaux à l'aide de jumelles (visuel très intéressant, car nous voyons nous-même les supplices à travers les jumelles au lieu de les voir directement), assis sur des genre de trônes. La scène finale nous démontre deux de leurs hommes de main entrain de danser et conversant normalement alors qu'à l'extérieur explosent tortures et meurtres.

Le réalisme avec lequel Pasolini dépeint une scène de scalp, puis une autre d'oeil crevé et de langue tranchée est déconcertante. Comment arriver à un résultat aussi près de la réalité? On croirait être en train de visionner un snuff movie, la scène étant rendue encore plus troublante par l'absence de son.

Les sensibles n'auront effectivemet qu'à bien se tenir. Salò est une oeuvre frustrante parce qu'elle n'offre aucune solution, aucun répit et semble dénuée de raison d'être. C'est à la fois une oeuvre géniale et d'une médiocrité sans nom. Prise au premier degré, on peut accuser son créateur d'être tombé dans l'excès de provocation le plus ridicule. Mais avec du recul, il fallait quand même avoir de sacrées couilles. Pas étonnant qu'il se soit fait assassiner peu après sa sortie.

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Le Mépris

Jean-Luc Godard, 1963

"Le Mépris" est un film étrange. À la fois captivant et morne, il se laisser regarder sans effort et sans implication de la part du spectateur. Le jeu est inégal. Beaucoup de dialogues faibles, qui traînent en longueur, livrés avec peu d'énergie par une Brigitte Bardot blasée dont le jeu n'est pas convaincant.

D'ailleurs toute la dynamique de l'adultère est traitée avec peu d'originalité et d'entrain. On nage dans les lieux communs jusqu'à s'y noyer. Les motivations des personnages sont insaisissables, la chimie des acteurs inexistante, le personnage de Bardot remportant la palme de l'inintéressant. Godard propose un film où personne n'est attachant et où rien ne se produit réellement. Mais mystérieusement, quelque chose fait que ça fonctionne.

Visuellement, "Le Mépris" est de toute beauté. Le travail de photographie de Raoul Coutard est purement génial, débordant de couleurs vives et de compositions à couper le souffle. Les décors sont superbes et la réalisation de Godard très esthétique. C'est d'ailleurs une première aventure en Cinémascope pour ce pionnier de la Nouvelle Vague. La musique de Georges Delerue est également splendide et vient étrangement mais heureusement enterrer les dialogues plats à plusieurs reprises. Elle confère à l'oeuvre une mélancolie qui en rehausse le charme.

Je ne pense pas que "Le Mépris" convaincra les détracteurs de Godard, mais il plaira en tous cas à ceux qui affectionnent déjà son cinéma. Le contenant est sans aucun doute plus important que le contenu, alors je conseillerais aux spectateurs éventuels de s'enligner pour une expérience de beauté esthétique et technique plutôt que pour du "storytelling" profond.

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Man on the Moon (1999)

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Le film raconte l'histoire de Andy Kaufman.

« Je ne suis pas un comique, je ne raconte jamais de blagues... La promesse du comédien, c'est d'arriver à vous faire rire de lui... Ma seule promesse, c'est d'essayer de divertir du mieux que je peux. Je sais manipuler les réactions des gens. Il y a différentes sortes de rire. Le rire des tripes, c'est quand vous n'avez pas le choix, vous êtes obligés de rire. Le rire des tripes ne vient pas de l'intellect, et c'est beaucoup plus difficile à pratiquer pour moi maintenant que je suis connu. Ils se disent : "Wow, Andy Kaufman, ce type est vraiment marrant", mais je n'essaie pas d'être drôle, je veux simplement jouer avec leur tête. »

Et le réalisateur joue effectivement avec notre tête, nous plongeant constamment dans le doute, nous forçant à croire pour vrai ce qui est faux et faux ce qui est... faux. Andy Kaufman est un comédien qui élabore des blagues complexes, parfois très audacieuses, dont il est au final le seul à en rire. Le spectateur est souvent mal à l'aise lors du déroulement de ses jokes, qui sont davantage des pranks de mauvais goût. Andy Kaufman ne cesse de nous surprendre. La finale, marquée par sa mort, nous laisse elle aussi perplexe. Est-ce un autre de ses coups pendables?

Lors du visionnement, je ne savais pas qu'il s'agit d'un fait vécu. Ceux-là qui connaissent déjà l'histoire y verront peu d'intérêt puisque Man on the Moon nous présente essentiellement une série de blagues bien ficelées plutôt qu'un réel regard sur Andy Kaufman. Aux autres (ne lisez pas la page Wiki), je vous le recommande chaudement.

J'aurais aimé que le film explore davantage les difficultés avec lesquelles un comédien à temps plein réussit à obtenir la confiance de ses proches.

It's an act.

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J'ai revu Mary and Max, un film d'animation sur une enfant australienne qui se sent si seule qu'elle décide d'envoyer une lettre à un new-yorkais pioché au hasard dans le bottin, ça tombe sur un quadragénaire obèse atteint d'Asperger et ils passent des années à s'envoyer des lettres pour chialer. Je connais pas assez les films d'animation et c'est le premier qui me plaît vraiment, deux personnages laids et pathétiques qui foirent tout, ça fait changement de ce que j'ai vu d'autre.

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